Climat 2016, nouveau record absolu de chaleur ?

Comme chaque année à cette époque depuis 2010, voici un état des événements climatiques marquants de l’année. Les mois de septembre à décembre seront ajoutés au fur et à mesure. D’ores et déjà, 2016 semble bien partie pour battre tous les records de chaleur au niveau planétaire depuis que les relevés météo existent. Chaque mois de l’année a été le plus chaud mesuré de sa catégorie.

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Janvier : Températures toujours très élevées dans l’hémisphère nord pour cette période de l’année, avec des points au-dessus de 20° en France au début et à la fin du mois. Fortes pluies et fontes des neiges causent des glissements de terrain en Suisse. Tornade et orages violents en Bretagne. Très fortes chutes de grêle en Afrique du Sud. Inondations causées par des pluies diluviennes au Brésil, en Albanie, en Ecosse, en Australie, en Tasmanie, en Nouvelle-Zélande. Tempête de neige au Proche-Orient. Le deuxième plus grand lac de Bolivie qui faisait 2000 km2 en 1995 est quasiment à sec, principalement en raison de la sécheresse persistante depuis des années. Vague de froid record en Chine. Tempête de neige démesurée sur la côte Est des USA, la seconde la plus forte après 2006 depuis que les relevés existent. Invasion record de criquets en Argentine en raison des conditions climatiques. Il s’agit du plus chaud mois de janvier jamais observé au niveau planétaire.

Février : Record absolu de température dans le sud de la France pour un mois de février, plus de 20°. Inondations dans le sud-ouest et l’est de la France, en Haïti, sur l’île Maurice, en Nouvelle-Zélande. Chutes de grêle en Australie. En Colombie, la sécheresse record se poursuit depuis des mois. Tempête Imogen sur l’ouest de la France avec vents jusqu’à 150 km/h et tornades locales. Cyclone d’une violence sans précédents sur les îles Fidji, avec des pointes à 325 km/h. Il s’agit du du plus chaud mois de février jamais observé au niveau planétaire.

Mars : Fortes chutes de grêle en Colombie et au Népal. Orages violents en Australie. Très importante sécheresse en Thaïlande. Inondations dans plusieurs Etats à l’est des USA en raison de chutes de pluie très importantes. En parallèle, poursuite de la sécheresse majeure sur la côte ouest, avec un risque élevé d’extension vers l’est. Intempéries violentes sur la Bretagne et la Normandie. Le premier trimestre de 2016 est le plus chaud premier trimestre jamais enregistré au niveau mondial, chacun de ses mois ayant battu le record qui le concernait.

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Avril : Les archipels des Fidji et de Vanuatu touchés par un cyclone. Orages de grêle en Inde, avec des grêlons de plusieurs centimètres et, en parallèle, une vague de chaleur à plus de 40° dans plusieurs états. Tempête tardive à Terre-Neuve et au Labrador. Importants incendies dans l’Oklahoma, le Kansas et le Dakota. En Chine, de fortes pluies provoquent une alerte aux inondations et aux glissements de terrain. Il s’agit du plus chaud mois d’avril jamais mesuré au niveau planétaire.

Mai : Un gigantesque incendie ravage l’Alberta (Canada), avec pour cause principale un réchauffement très au-dessus de la moyenne des températures dans cette région (14° de plus). L’Alberta a connu 330 incendies depuis le début de l’année. Dès le mois de janvier, un météorologiste canadien avait annoncé une forte probabilité d’incendies en raison du réchauffement climatique dans cette partie du monde http://www.bbc.com/news/science-environment-36212145. Au début du mois, il tombe en deux jours sur les Cévennes autant d’eau qu’en un mois de mai habituel. Cinq des îles Salomon ont disparu en raison de la montée des eaux. Le Sri Lanka est frappé par des inondations meurtrières. Une tornade se forme en Meurthe-et-Moselle. La banquise n’a jamais autant fondu pour cette période de l’année. Il s’agit du plus chaud mois de mai jamais mesuré au niveau planétaire, et c’est le cas depuis mai 2015 pour chaque mois de l’année.

Juin : Plusieurs dizaines de départements français subissent des précipitations majeures avec, pour certains, des inondations qualifiées de centennales, y compris Paris. Une tornade se forme à quelques kilomètres de Venise, deux autres dans le nord de l’Allemagne, ravagée aussi par des inondations comme la Belgique et le nord de la France. Forte tempête et inondations sur la façade Est de l’Australie, ainsi qu’en Chine. Nouveaux incendies gigantesques aux abords de Los Angeles et dans le Colorado. Record absolu de chaleur dans les déserts du sud-ouest des USA (51,7°). Il s’agit du plus chaud mois de juin jamais mesuré au niveau planétaire.

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Juillet : Un « super-typhon » dévaste Taïwan, avec une violence jamais vue depuis que les relevés existent. En Alaska, la fonte accélérée des glaces provoque d’immenses glissements de terrain et des séismes. En France, pendant la seconde quinzaine de juillet, chaleur étouffante dans le sud-est et flocons de neige en Savoie. Tornades au Canada et en Nouvelle-Zélande, pluies diluviennes au Mali, feux de forêt sur plusieurs centaines d’hectares en France et au Nevada. Pic de chaleur à plus de 50° en Irak. Immenses incendies de forêt en Russie (plus d’un million d’hectares depuis le début de l’année). Fonte record de la banquise en Arctique. Il s’agit du plus chaud mois de juillet jamais mesuré au niveau planétaire, du 15ème mois consécutif de records de températures dans une série qui remonte sur 137 ans et du 379ème mois consécutif à se situer au dessus de la moyenne du 20ème siècle.

Août : La très grave sécheresse qui sévit en Asie du Sud et sur plusieurs archipels du Pacifique depuis le mois de mars se poursuit. Violents incendies dans plusieurs pays du sud de l’Europe, dont le Portugal, l’Espagne et la France. En Russie, les incendies continuent et en Californie, ils prennent des proportions sans précédents. Des spécialistes dévoilent que des bactéries mortelles pour l’homme se répandent dans les océans du fait du réchauffement des eaux. Dans les grandes villes du nord des USA, les cafards se mettent à voler. Pluies torrentielles suivies d’inondations à Moscou. Situation analogue au Viet-Nam, en Turquie, dans l’Ontario, en Louisiane et aux Philippines. Au Paraguay, des milliers de caïmans meurent en raison de la sécheresse. En France, 37 départements sont en vigilance canicule la dernière semaine d’août. Plus de 300 rennes foudroyés à la suite d’un orage en Norvège.

Un rapport de 300 pages écrit par 450 scientifiques sur l’état du climat considère que l’année 2015 a été la pire de l’Histoire (gaz à effet de serre, températures, montée des eaux, etc.). L’année 2016 s’annonce comme pire encore avant même qu’elle soit terminée.

Les mois de septembre à décembre ont été ajoutés après coup. Les voici.

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Septembre : Ouragan en Floride, fortes chutes de grêles en Allemagne, Suisse, Uruguay, Colorado. Plusieurs incendies ravagent des centaines d’hectares dans le sud de la France. record de chaleur le 6 dans le sud-ouest de la France. Violents orages sur la façade ouest de la France et de la Grande-Bretagne. Super-typhon sur les Philippines, Taiwan et la Chine.

Octobre : Typhon Chaba sur le Japon, vents à 200 km/h. La tempête Matthew fait un millier de morts en Haïti, après avoir affecté la Guadeloupe et la Martinique et avant de longer la côte Est américaine. Une étude révèle que la durée d’enneigement dans les Alpes suisses a décru de 37 jours par an depuis 1970. Inondations liés à des orages violents en Egypte, Jamaïque, Indonésie, Brésil. Des centaines de macareux sont retrouvés morts de faim en Alaska, en raison de la disparition causée par le réchauffement climatique des poissons dont ils se nourrissent

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Novembre : Une tornade s’abat près de Rome, faisant trois victimes. Un tuba (tornade n’atteignant pas le sol) se forme en Alsace. Chutes de neige en Île-de-France. Fortes pluies et inondations dans le Pas-de-Calais. Inondations au Brésil et en Indonésie. Forte intempéries dans le nord de la Nouvelle-Zélande. Fortes chutes de grêle en Afrique du Sud. Le changement climatique entraîne un déplacement du vortex polaire responsable des vagues de froid vers l’Eurasie, un phénomène lié à la perte de glace de mer.

Décembre : La douceur des températures crée un pic de pollution de plusieurs jours sur une partie de la France en piégeant les particules fines dans les couches basses de l’atmosphère. Sécheresse sans précédent sur la Bolivie, le Pérou et la Colombie. Fonte accélérée, encore une fois, de la banquise. Le nord de la Chine subit un pic de pollution sans précédent. Neige au Sahara. Température de 0° relevée au pôle Nord le 22 décembre (au lieu de -25 habituellement), un dérèglement sans précédent qui a débuté fin novembre. Température de -65° le même jour en Sibérie (au lieu de -20 habituellement). Absence ou insuffisance d’enneigement dans de nombreuses stations de ski en France. Puissant typhon au-dessus des Philippines. Très forte tempête comparable à un ouragan de catégorie 5 sur les îles Féroé et le nord du Danemark. Pluies torrentielles en Australie, en RDC, au Brésil, en Turquie. Tempête de sable venu du Sahara au Cap-Vert. Sécheresse depuis le début de l’année en Bolivie.

L’année 2016 s’annonce toujours pour être la plus chaude jamais mesurée au niveau planétaire. C’est la troisième année consécutive dans ce cas, ce qui est unique dans l’histoire de la météo. A de très rares exceptions près, ce record concerne localement quasiment toutes les régions du monde.

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Les états du climat pour les années précédentes sont ici :

2015, ça chauffe sévère
Climat 2014, on ne va pas vers le mieux
L’état du temps en 2013
Climat 2012, pire que prévu
Climat le dérèglement s’amplifie (2011)
Le réchauffement climatique, état des lieux 2010

2 Replies to “Climat 2016, nouveau record absolu de chaleur ?”

  1. Anna Galore

    La NASA, la NOAA et l’OMM viennent de confirmer que 2016 est l’année la plus chaude jamais connue par notre planète depuis que les relevés météo existent.
    Il s’agit de la troisième année consécutive qui bat le record de température précédent et de la cinquième fois que le record est battu depuis le début du 21e siècle.
    L’année 2017 devrait se situer plus bas, non pas que le réchauffement global est terminé (loin de là) mais pour des raisons naturelles dues à un cycle froid qui revient régulièrement au-dessus du Pacifique, surnommé La Niña (l’inverse de El Niño qui, au contraire, accentue les chaleurs partout sur Terre).

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