« Paysages intérieurs », d’Amédée Besset.

paysages intérieurs.jpg

Je viens de lire un article remarquable sur le blog de Kasimir, article de dimanche dernier dans lequel il met à l’honneur un livre intitulé « Paysages intérieurs », d’Amédée Besset.

Voici ce qu’en dit notre ami :

Savez-vous, mes amis, ce qui se trouve à l’intérieur de vous ?
Les croyants diront : une âme.
Mais c’est quoi, une âme ?

Le mot n’explique pas la chose.
Et la chose est étrange…
La « chose » nous échappe.
Le mystère est total.

Il n’est pas opaque : il serait plutôt éblouissant !
Mais ça revient au même.
Nous savons que nous existons, pensons…
que nous désirons, éprouvons du plaisir, de la joie…
Qu’à d’autres moments nous sommes dans la détresse, la douleur…

Mais qui sommes-nous, au fond ?

Il se peut que nous soyons chef de gare, ou plombier,
ou marchande de quatre saisons
(ça c’est rigolo, vendre des saisons !)
ou prof de latin,
ou aide-soignante….

Mais ça, ce n’est pas ce que nous sommes
c’est seulement ce que, par un hasard historique, nous faisons.

Nous ne sommes pas plus définis par nos noms, âge, poids,
et pas même par le sexe.

Le mystère de ce que nous sommes nous échappe.
Et plus nous essayons de nous définir,
et plus le mystère se fait abîme.

La mort est une plongée définitive
dans le royaume inconnu de l’être.
Ce qui faisait notre identité sociale n’était qu’apparence,
ne faisait que masquer l’impossibilité de répondre à cette question :
qui sommes-nous ?

Je reprocherai aux religions constituées en chapelles
non pas de poser la question
mais de donner des réponses
et pire, de les imposer.

Pourquoi toutes ces saintes personnes n’ont-elles pas l’humilité d’avouer qu’elles n’en savent rien du tout ?

Est-ce à dire que nous ne pouvons rien dire de ce que nous sommes ?
Heureusement le chemin n’est pas obstrué
pour peu que nous écartions les réponses précuites.

Que faire alors ?

product_1256203h.jpg

Regarder la nature.

De même qu’un rosier pousse dans le sol,
où se développent ses racines,
de même nous « poussons » dans la nature.
Nous en sommes le fruit, l’enfant.

Alors si vous voulez savoir ce que vous êtes à l’intérieur,
à l’intérieur de vous mêmes….
regardez le paysage !

Le paysage extérieur du monde
est l’image de votre « paysage intérieur ».

Ou plutôt l’inverse !

Votre paysage intérieur est l’image du monde extérieur.

Le monde extérieur forme une image à l’intérieur de nous.
Comme dans un appareil photographique.

Si vous marchez sur une plage, face à l’océan immense,
si vous cheminez sur un sentier de montagne,
ou au plus profond d’une forêt,
vous allez vous rapprochez du mystère de ce que vous êtes.

Si vous vous éloignez du factice, du bricolé, de l’artificiel,
si vous vous avancez seul dans le désert, qu’allez-vous rencontrer ?

Vous !
Vous-même.
Votre vérité intérieure.

C’est cette démarche que nous propose Amédée Besset
avec son magnifique livre : « Paysages intérieurs ».

Lire la suite de l’article sur le blog de Kasimir et découvrez même un article consacré à notre Zaza préférée ! Rosaria Mora – Laconi : poétesse lorraine , tout frais du jour 😉
Le site internet Paysages intérieurs.

anti

5 Replies to “« Paysages intérieurs », d’Amédée Besset.”

  1. Anna Galore

    Alors là, c’est vraiment un texte superbe !

    Magnifiquement dit, profond et empli de joie et d’espoir en même temps, MERCI pour ces mots extraordinaires.

    Et un très bel hommage à Zaza, bien mérité !

  2. valentine

    Très beau texte en effet! « Votre paysage intérieur est l’image du monde extérieur ». Oui mais à condition de bien choisir son décor alors…..

  3. anti

    Je suis fan de la plume du Pinson pas si déplumé que ça. Je pense que 2011 devrait me réjouir de ce côté là… et pas que moi si j’en juge par ses nombreux et nombreuses fans.

    « Oui mais à condition de bien choisir son décor alors… »

    Tout est dit Valentine 😉 A nous de choisir notre décor.

    anti

  4. Kathy Dauthuille

    Très belle image et texte qui nous emportent au-delà de notre barrière physique.

    Je dirais que nos paysages intérieurs sont les images qui nous habitent, qui sont en nous et avec nous et dans lesquelles nous nous plongeons dès que nous en éprouvons le désir, le besoin. C’est notre habitacle secret que nous livrons parfois, c’est notre notre richesse aussi, et de ce fait ; nos dimensions intérieures grandissent au fur et à mesure que nous les construisons.

  5. eMmA

    Ah, il y a anguille sous roche…

    Quelle météo changeante, mais bon s’il y a de l’espoir, je dessine un soleil !

    Vivement 2011, ça va se bousculer au portillon…

    Youpi, je dis youpi.

    eMmA

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *