Un voyage.

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Que le livre soit
ouvert ou fermé

Que l’échelle soit
à terre ou dressée

Que le chemin soit
tracé ou caché

Une fois la colline
dépassée,

Tous les voyageurs
verront la forêt,

Mais seul entrera
le vrai serrurier.

Georges Ferrario

Aujourd’hui, je suis heureuse de vous parler des dernières publications Antipode – Éditions du Puits de Roulle.

Un voyage est le titre d’une heptalogie du Dr Georges Ferrario ; un projet, mené en collaboration étroite avec l’auteur, qui vient d’arriver à son terme après dix mois de travail intense.

Un voyage, Dr Georges Ferrario :

DSCF0358.JPGLe sel de la vie (roman, 416 pages)

« Le sel de la vie est comme en gastronomie un élément infime par sa quantité mais déterminant dans son action. »

« Le sel se consomme, ce n’est ni un fantasme et encore moins un rêve… Cette tension permanente vers un but résumant assez bien sa nature… »

« Le sel ne parle qu’à l’oreille de celui qui le comprend, pour tous les autres il reste muet, inexistant ou pire contre-productif. On dit souvent que la pornographie de certains est l’érotisme des autres… »

« Le sel n’est pas univoque. Il est multiple et varié et offre un éventail de possibilités en permanence ouvert. »

« Il n’existe aucune liberté par rapport à ce sel, que ce soit en action ou en réflexion, il conditionne tout, personnifie une véritable définition du soi autour de laquelle tout s’organise et fait vivre l’ensemble de l’être. Si on le supprime on obtient un pantin, une marionnette à laquelle on a coupé tous les fils reliant ses membres au principe vital. Un fil… oui, comme un fil électrique, ce petit bout de cuivre de rien du tout qui permet de transmettre une énergie apte à faire fonctionner les plus grandes usines. Grâce à cet influx certains peuvent soulever des montagnes… »

DSCF0359.JPGLes Vagues, le flux et le reflux (roman, 650 pages)

Un jeune homme désirait ardemment la lune ! Par un bienfait du sort, il eut l’opportunité de s’y rendre…
Tout d’abord fou de joie et de plaisir, il nagea dans l’euphorie réalisant tous ses fantasmes… Puis, à mesure que les barrières les unes après les autres tombaient et que ses rêves prenaient forme, son enchantement se dissipa en même temps qu’il sentit se développer une sourde angoisse…
Celle-ci devint rapidement insoutenable l’obligeant à se mettre en quête d’une solution pour la contenir et continuer à vivre…

DSCF0360.JPGLes arcanes du théâtre d’ombres (roman, 301 pages)

« Tout n’est qu’illusion et apparences et comme l’écrit si bien Érasme de Rotterdam dans son “Éloge de la folie”, la vie est un théâtre d’ombres où il est difficile de retrouver la réalité ! »

« Vous pensez qu’en prononçant le mot observation, on entre dans un domaine concret. Or les choses ne sont pas aussi simples. Toute observation dépend d’abord de l’observateur puis de l’objet observé, mais surtout de la manière de l’observer… Si je prononce le mot “table”, c’est que le moyen d’observation est l’œil et que le mode culturel de l’observateur intègre la notion utilitaire de ce morceau de bois comme étant une table. Mais imaginez un homme de Cro-Magnon devant cet ensemble, le mot table ne lui viendrait sans doute pas à l’esprit, mais plutôt celui de bois à brûler… Vous percevez déjà que le mot observation n’est pas aussi monolithique qu’il paraissait au prime abord. Abandonnons à présent l’observateur pour nous intéresser à ce que devient le concept de table si on la regarde avec autre chose que nos yeux. Avec un microscope banal à un grossissement très faible, c’est d’abord du bois avec ses fibres, puis avec un grossissement plus important, cela devient de la lignine et de la cellulose c’est à dire des molécules. Augmentons encore le grossissement en changeant de microscope, tout disparaît et nous ne trouvons plus que du vide, les molécules de lignine, comme n’importe quelle autre molécule d’ailleurs, sont constituées à quatre-vingt-dix-neuf pour cent de vide… Aussi incroyable que cela puisse paraître, lorsque je tape du poing sur cette table solide, dure, je n’ai sous les doigts presque uniquement que du vide !… »

DSCF0361.JPGLes ors du crépuscule (roman, 307 pages)

« On arrive sans rien et l’on repart de même sans rien emporter après le tourbillon inéluctable que représente la vie. Après avoir tout reçu, vie, force, enseignement, tu redonneras tout…

Il faut savoir assumer le fait d’être devenu un exemple, que celui-ci soit mondial, régional, local ou familial selon le degré de notoriété de chacun, une image que les autres admirent, adorent ou vénèrent, même si par le Jeu de la Salamandre ou celui des ans celle-ci n’est devenue qu’une enveloppe vide, rongée de toutes parts… Mais surtout, en aucun cas, ne détruire cette icône de ses propres mains car ce serait enlever une référence aux autres, une pierre dans l’édifice qu’ils sont en train de construire avec vous, grâce à vous…

Chacun représente pour le monde qui l’entoure, qui peut aller du cercle familial au globe terrestre, un ensemble de valeurs, la personnification d’une voie, d’une attitude… Or, cette image telle qu’elle a été reçue et acceptée par autrui n’est plus la propriété exclusive de celui qui la porte, elle est devenue un bien commun partagé avec ceux qui la reçoivent et s’en nourrissent ; aussi sa suppression implique une véritable spoliation ressentie par les autres.

La sagesse est un état où l’on arrive rarement par simple conviction bien que cela puisse être éminemment souhaitable. On y parvient, lorsqu’on le peut, après une lente et douloureuse évolution vers cette finalité lointaine, par un parcours initiatique ponctué de passions, de désirs, d’expériences, d’abandons, d’avanies, de trahisons et surtout d’espoirs… »

DSCF0362.JPGLa forteresse du livre fermé (roman, 362 pages)

« Sentir et penser ne doivent pas s’affronter mais se compléter. Un homme ne peut pas uniquement s’exprimer en disant : « je pense »… sans ajouter aussitôt : « je sens »… »

« Clarté et ombre composent conjointement un tableau et la vocation de la première n’est pas uniquement d’éclairer la seconde, ni à l’obscurité de gagner sur la lumière. Ces deux opposés entrent dans la composition de l’œuvre lui permettant réciproquement de se définir, d’exister ! La vie imprègne la nature comme l’eau se répand dans le sable. Ne pas pouvoir appréhender car elle ne possède pas de forme propre ne veut pas dire que celui-ci n’est pas mouillé et qu’il n’existe aucune différence entre un sable humide et sec… La partie non rationnelle de l’être, celle qu’exprime essentiellement le corps, procède de même. Ce n’est pas parce qu’on ne peut aisément la conceptualiser qu’elle n’existe pas… Or c’est dans cet informel, dans ce sable mouillé par la vie, que se trouvent et se forment les caractéristiques constitutives les plus puissantes d’un homme. Cette partie ressentie, la moins recherchée s’avère être la plus déterminante, la plus originale, la plus immuable de chacun. »
« De même en tout être humain subsiste et subsistera toujours, quel que soit le traitement auquel on le soumette, une fraction plus ou moins importante de cette propension au mal inhérente à sa nature, comme il lui est également nécessaire de subir souffrance, angoisse, peur et désir pour qu’il puisse conserver un équilibre harmonieux. Vouloir éradiquer tout cela est une fausse bonne idée, un mauvais service rendu car le bonheur absolu est mortel !… »

DSCF0363.JPGLe jeu de la Salamandre (roman, 330 pages)

« Tout le monde possède un jardin secret, rempli de fleurs plus ou moins vénéneuses, qui se sont développées au long de l’existence… De ce jardin, chaque individu ne laisse sortir qu’un parfum édulcoré conditionnant sa vie sociale… À partir de cette alchimie subtile émerge une personnalité et l’image qu’en reçoivent les autres… Si, par mégarde, on entrouvre la porte de cet enclos, l’odeur qui risque de s’en exhaler peut se révéler très incommodante, insupportable, monstrueuse… Il faut laisser à chacun son jardin intérieur, lieu de luttes, de passions, d’instincts, de refoulements… et d’oubli… »

Le Jeu de la Salamandre consiste depuis la nuit des temps à dissimuler le mieux possible ses fleurs nocives aux regards des autres, tout en essayant de mettre à jour les mêmes chez autrui… Mais que ces plantes maléfiques soient découvertes ou uniquement soupçonnées dans leur pénombre… Tace sed memento !… Tais-toi, mais souviens-toi !…

La société doit être et rester civile et ces jardins, même subodorés, demeurer personnels…

DSCF0364.JPGQuelques piécettes pour faire l’appoint (théâtre, 247 pages)

LE PHÉNIX EST AUSSI UN OISEAU

Après une guerre nucléaire cataclysmique, l’humanité a disparu. Les supplications d’une voix indéterminée vont faire apparaître une femme et deux entités, l’une représentant l’esprit, l’autre la matière, le corps.
Une discussion va s’engager pour attribuer à l’une ou à l’autre l’origine du désastre. La femme est à la fois désireuse de comprendre ce qui s’est passé et d’en tirer les leçons pour éviter à une humanité future de refaire les mêmes erreurs.
La pièce semble montrer que cette démarche n’est pas aussi simple qu’il y paraît.

LES FOUS

Dans une société totalitaire, deux savants sont internés dans un asile. Chacun vit dans ses rêves et dans l’absurde sous le contrôle de gardiens, de commissaires et de médecins.
Un homme, un peu plus curieux que les autres, passe la tête au-dessus du mur d’enceinte pour voir ce qui se trouve derrière et interroge deux pensionnaires du centre.
Au cours de leurs discussions, il sera déstabilisé par des raisonnements qui lui montreront sa vie sous un autre aspect, son manque de liberté et de choix… Finalement il sautera le mur pour rejoindre les savants dans leurs travaux absurdes.

AU BAR DU THÉÂTRE

À la suite du suicide d’un comédien célèbre, deux jeunes acteurs, anciens amis du défunt, et un barman un peu particulier, vont essayer de comprendre les raisons de son acte. Quelque temps plus tard, le jeune homme devenu une star se trouve confronté aux mêmes questions que celles qui ont entraîné la mort de son ami.
Avec le barman, ils vont tenter de dégager quelques directions conduisant à l’analyse de la vie et aux moyens de parvenir au bonheur.

Un voyage, Dr Georges Ferrario, édition privée – indisponible à la vente.

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One Reply to “Un voyage.”

  1. Anna Galore

    Je t’ai vue bosser sur cet énorme chantier pendant 10 mois, quel boulot mais aussi quel plaisir de travailler avec des gens intelligents comme le sont le Dr Ferrario et sa compagne.

    Et surtout quelle classe et quel savoir-vivre chez eux, ça repose de certains autres qui sont convaincus d’être la révélation littéraire du siècle alors qu’ils sont très loin de l’être !

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