Climat à la dérive, une semaine, six photos

Six photos prises cette semaine, quelque part sur Terre. Six images d’un climat à la dérive et de ses conséquences à divers endroits de notre monde : tempêtes de plus en plus dévastatrices, montée des eaux déjà visibles, sécheresse décennale accentuant les famines.

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Un homme se fait couper les cheveux chez un coiffeur dont la boutique a été inondée après le passage de la tempête tropicale
Ketsana, Manille, Philippines, le 8 octobre 2009.

Crédit : J. Directo / AFP
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Un homme montre du doigt un des murs de sa maison arraché pendant le passage du typhon Melor
Tsuchiura, Japon, le 8 octobre 2009.

Crédit : Kyodo / Reuters
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Le gouvernement des Maldives a tenu samedi 17 octobre sa réunion ministérielle sous l’eau pour attirer l’attention sur les effets du réchauffement climatique menaçant cet archipel de l’Océan Indien.

Crédit : Ho New / Reuters
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Un homme transporte trois cercueils vides dans les rues inondées de
Manille, Philippines, le 8 octobre 2009.

Crédit : J. Directo / AFP
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Happening devant l’opéra Garnier pour attirer l’attention sur la faim dans le monde
Paris, le 15 octobre 2009.

Crédit : SIPA
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Une victime du typhon Ketsana se repose avec son chat dans un refuge
Taytay, Philippines, le 13 octobre 2009.

Crédit : J. Javellana / Reuters
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Les photos et leur légende proviennent du diaporama mis en ligne dans 20 Minutes aujourd’hui

10 Replies to “Climat à la dérive, une semaine, six photos”

  1. anti Post author

    Rassembler ce qui est épars, y compris les bonnes volontés. Je crois sincèrement que la somme des efforts faits de-ci, de-là pour lutter contre la bêtise si puissante d’un nombre somme toute assez insignifiant de dominants, contribuera à un changement global pour le mieux être du plus grand nombre.

    anti

  2. ramses Post author

    Les « dominants » ne sont pas très nombreux, mais ils détiennent le pouvoir. Il leur appartient de changer de cap, en prenant à Copenhague des résolutions autres que des « mesurettes »…

  3. J'YCroisPas Post author

    Bonsoir,

    Je reviens semer la zizanie ! Peut-être me le pardonnerez-vous car j’ai depuis lu tous vos romans publiés, c’est dire que je les ai appréciés !
    Je persiste a penser qu’on ne sait que peu de choses sur notre climat, en tout cas bien moins que ce que les « experts » du GIEC veulent bien nous distiller.
    Je vous propose de lire l’article de Science&Vie de novembre 2009 page 115. Si vous lisez Science&Vie régulièrement, on ne peut pas dire que ce mensuel va souvent à l’encontre des thèses du GIEC.
    L’article dont le titre est « Climat : Le coupable oublié ? » dit notament : « …certains spécialistes du Soleil cachent de plus en plus difficilement leur perplexité face aux conclusions du GIEC…innocentant le soleil dans le réchauffement de la planète… » plus loin : « Car pour les experts du GIEC le Soleil est une ‘constante’ dans leurs calculs, quand les astronomes, non sans provocation, le considèrent comme une ‘étoile variable’… » et de conclure : »Ainsi des rétroactions entre le rayonnement et le champ magnétique solaires d’une part, et la magnétosphère et l’atmosphère de la Terre d’autre part, pourraient influencer le climat terrestre plus qu’on l’imagine aujourd’hui. »

    D’autres explications sont aussi a avancer, qui n’enlèvent rien aux drames humains et écologiques :
    – Nous sommes bien mieux informés que par le passé, et en temps réel, avec force images des catastrophes naturelles,
    – L’explosion démographique des 100 dernières années, a poussé de plus en plus de gens sur des terres proches des côtes ou les ouragans sonts plus forts que vers l’intérieur, et ou la proximité de la mer favorse les inondations,
    – L’avidité des décideurs politiques et économiques vis à vis des constructions en zones dangereuses, des constructions au rabais, et le manque d’ouvrages de protection ou leur piètre entretien, etc…
    Ainsi, même si le nombre de catastrophe n’est pas supérieur, nous en avons le sentiment (images), l’augmentation et le déplacement de populations, dans les zones les plus dangereuses, accroît mécaniquement le nombre de victimes.

    Alors, de grâce, n’accusons pas trop vite le climat ( dont la preuve qu’il soit sensiblement modifié par l’homme n’est pas avérée ). Accusons plutôt directement l’homme lui même et sa cupidité qui sont bien plus sûrement la cause de ses malheurs. Pas parce qu’il emet trop de CO2, mais parce qu’il dilapide tous les trésors de la nature à tord et à travers, parce qu’il consomme sans penser à l’avenir ( notament en ce qui concerne ses déchêts ), et parce qu’il ne vit plus en harmonie avec une nature qui serait son biotope, mais qu’il la pille et qu’il en viole les lois les plus élémentaires.

    Jean

  4. Anna Galore Post author

    « Peut-être me le pardonnerez-vous car j’ai depuis lu tous vos romans publiés, c’est dire que je les ai appréciés ! »

    C’est gentil mais ça ne change rien à la question.

    Vos arguments sont construits, comme toujours dans de tels cas, sur une mécanique bien connue de tous les débatteurs qui n’ont pas d’argument réel :

    1- Enoncer des évidences connues de tous mais qui n’ont pas de lien avec la vraie question : le Soleil varie, les scientifiques mettent toujours en doute leurs hypothèses, il y a plus d’habitants aujourd’hui qu’il y a un siècle donc plus de victimes en cas de cyclones, etc.

    2- Glisser des contre-vérités au milieu, pour qu’elles semblent aussi vraies que le reste : « Ainsi, même si le nombre de catastrophe n’est pas supérieur » (c’est factuellement faux) ou « n’accusons pas trop vite le climat dont la preuve qu’il soit sensiblement modifié par l’homme n’est pas avérée » (c’est factuellement faux).

    3- En déduire des choses qui du coup n’ont aucune valeur de démonstration.

    La réalité, c’est que les émissions de CO2 sont en augmentation accélérée depuis l’avènement de l’ère industrielle. Cela n’est plus mis en doute par personne depuis qu’elles sont mesurées de façon quantitative par des ONG indépendantes autant que par des satellites financés par les agences spatiales de divers pays.

    Le réchauffement climatique est directement corrélé avec ces émissions de CO2. Il pouvait être considéré comme une hypothèse alarmiste il y a quarante ans. Il est devenu une certitude partagée par tous les Etats responsables aujourd’hui.

    Le plus incompréhensible dans votre raisonnement est que vous parvenez pourtant à la même conclusion que ce que vous niez : la cause de cette catastrophe annoncée, c’est bien la surconsommation humaine et le déséquilibre dramatique de notre biotope. Autrement dit, que vous admettiez ou non qu’il y a un dérèglement climatique, les solutions à mettre en oeuvre pour corriger la situation sont exactement les mêmes. Vous n’avez pas l’impression de couper les cheveux en quatre pour rien ?

  5. J'YCroisPas Post author

    « …C’est gentil mais ça ne change rien à la question. »

    > En effet, mais je souhaitais quand même vous le dire 🙂

    « …Vos arguments sont construits, comme toujours dans de tels cas, sur une mécanique bien connue de tous les débatteurs qui n’ont pas d’argument réel : »

    > Ca c’est beaucoup moins gentil, et la même chose pourrait vous être renvoyée.

     » …1- Enoncer des évidences connues de tous mais qui n’ont pas de lien avec la vraie question : le Soleil varie, les scientifiques mettent toujours en doute leurs hypothèses, il y a plus d’habitants aujourd’hui qu’il y a un siècle donc plus de victimes en cas de cyclones, etc… »

    > Oui, ça me semblait necessaire de rappeler ces points pour analyser la situation dans son environnement

    « …2- Glisser des contre-vérités au milieu, pour qu’elles semblent aussi vraies que le reste : « Ainsi, même si le nombre de catastrophe n’est pas supérieur » (c’est factuellement faux) ou « n’accusons pas trop vite le climat dont la preuve qu’il soit sensiblement modifié par l’homme n’est pas avérée » (c’est factuellement faux)… »

    > Notez que que j’ai employé « même » et « dont la preuve n’est pas avéré ».
    Le nombre de catastrophe est il supérieur ? ou leur recensement est il meilleur ? Il me semble que cette question mérite d’être prise en compte autrement que par un « c’est factuellement faux ».
    Le deuxième « factuellement faux » appelle, à mon avis une remarque identique ( voir plus bas ).

    « …3- En déduire des choses qui du coup n’ont aucune valeur de démonstration. »

    > Voyons celà,

     » …La réalité, c’est que les émissions de CO2 sont en augmentation accélérée depuis l’avènement de l’ère industrielle. Cela n’est plus mis en doute par personne depuis qu’elles sont mesurées de façon quantitative par des ONG indépendantes autant que par des satellites financés par les agences spatiales de divers pays. »

    > Nous sommes d’accord sur ce point.

    « … Le réchauffement climatique est directement corrélé avec ces émissions de CO2. Il pouvait être considéré comme une hypothèse alarmiste il y a quarante ans. Il est devenu une certitude partagée par tous les Etats responsables aujourd’hui.  »

    > Sauf que la courbe d’augmentation du CO2 suit et non précède l’élévation des températures, il se pourrait donc aussi que l’augmentation du taux de CO2 soit l’effet et non la cause du réchauffement.
    C’est toujours une hypothèse, et elle est toujours alarmiste. Le fait que ce soit une « certitude partagée par tous les Etats responsables aujourd’hui. » n’est pas une preuve de véracité, et relève d' »…une mécanique bien connue de tous les débatteurs qui n’ont pas d’argument réel : », c’est juste une opinion, sans doute largement partagée, et/ou assénnée à grands renfort de sensationnalisme par des médias, des politiques, des industriels, des experts du GIEC en mal respectivement de public, d’excuses, de ventes, et de crédits d’Etats ( forcèment responsables ). Il n’empêche que de nombreux scientifiques qui ne sont pas financés par le GIEC remettent en cause les conclusions de cet organisme, et que même certains membres éminents du GIEC reconnaissent qu’il y a des points qui peuvent poser problème à leur thèse.

    « …Le plus incompréhensible dans votre raisonnement est que vous parvenez pourtant à la même conclusion que ce que vous niez : la cause de cette catastrophe annoncée, c’est bien la surconsommation humaine et le déséquilibre dramatique de notre biotope. »

    > En partie oui. Mais la nature se chargera de trouver un nouvel équilibre avec ou sans l’homme et/ou les espèces qu’il aura détruites ( par d’autres moyens qu’une hypothètique modification du climat par l’homme ), je veux dire par là prédation, destruction, pollution radioactive, chimique ou par métaux lourds.

    « …Autrement dit, que vous admettiez ou non qu’il y a un dérèglement climatique… »

    > Le climat terrestre a bien souvent varié par le passé, et il variera souvent dans le futur, ce qui est très différent d’un dérèglement.

    « …les solutions à mettre en oeuvre pour corriger la situation sont exactement les mêmes. »

    > Pas forcément, et sans doute pas dans le même ordre, mais ce pourrait être un bon sujet de débat 🙂

    « …Vous n’avez pas l’impression de couper les cheveux en quatre pour rien ? »

    > Ca me permet de les perdre moins vite de les éliminer de cette façon 🙂 . Plus sérieusement, je pense que prendre des décisions, fussent-elles bonnes, pour de mauvaise raisons n’est pas une façon efficace de faire de la politique ( puisque c’est dont il s’agit ). Parce qu’on ne prend pas les choses dans l’ordre de priorité. Sans parler des autres points, et en restant sur les réductions d’emission de CO2, qui signifient diminuer notre consommation energétique fossile, c’est très bien. Mais mettre en avant des biocarburants qui consomment autant en engrais pesticide et energie à produire c’est pas bien. De même, le bilan pollution/energie consommée des solutions de remplacement actuelles des autres filières de production d’énergie est loin d’être aussi rose que ce que les médias et industriels veulent bien nous dire.
    Les vraies solutions, peut-être, revenir à une production sur les lieux de consommation pour limiter les déplacements de biens et de personnes au strict necessaire. Construire un monde ou le profit n’est pas le moteur de nos sociétés, mais ou l’harmonie serait la règle. Mais ça signifie une agriculture extensive et non intensive comme actuellement, donc revenir aux champs pour une très large part de la population, renoncer au consummérisme, bref vivre une vie d’homme au lieu d’une vie de machine, souffrir plus dans l’effort que dans sa tête.

    Y sommes-nous prêts ?

  6. Anna Galore Post author

    Merci pour cette très intéressante contribution (et pour votre humour, ça ne fait jamais de mal).

    L’essentiel dans ce que vous dites (il me semble) est que les solutions que vous proposez sont exactement celles que les tenants du réchauffement climatique proposent aussi.

    Voilà qui va nous permettre à tous de garder nos cheveux longtemps 😉

  7. Anna Galore Post author

    J’ai peut-être été un peu rapide et je ne voudrais pas vous donner l’impression que je botte en touche. Ce que je veux dire c’est que nous avons tous accès à la même information, que chacun de nous en fait sa propre lecture et a ses propres a priori et que de ce fait, vous arrivez à un certain diagnostic qui n’est pas le même que le mien ou celui d’autres.

    Mais puisque les solutions pour améliorer les choses sont fondamentalement les mêmes, nous partageons, de fait, un but commun avec des moyens pour y parvenir communs aussi.

  8. J'YCroisPas Post author

    Il y a des mesures d’urgence et de bon sens a prendre, celles que j’ai déjà cité ( prédation, destruction, pollution radioactive, chimique ou par métaux lourds ), c’est là a mon sens la priorité.
    Ensuite les énergies fossiles, même si on doit dores et déjà les économiser partout ou l’on peut.
    Mais puisque visiblement nos gouvernants ne souhaitent pas prendre la voie de la décroissance, je pense que nous devons nous poser les bonnes questions avant d’adopter une/des filière(s) energétique(s) de substitution.

    Je me permets de revenir sur votre première intervention après la mienne au point 2- ou vous me dites : « …2- Glisser des contre-vérités au milieu, pour qu’elles semblent aussi vraies que le reste : « Ainsi, même si le nombre de catastrophe n’est pas supérieur » (c’est factuellement faux)… », selon cette étude de la Florida State University ( http://www.coaps.fsu.edu/~maue/tropical/ ), c’est factuellement vrai ( mais il est vrai qu’ils peuvent se tromper aussi ).

    Comme vous le dites, il y a des choses a améliorer, mais ma crainte est que les dirigeants du monde n’aient en réalité que l’envie d’améliorer leur com’, tout comme les oligopoles mondiaux. On habille la m…. avec du beau papier et le tour est joué.

    Bonne soirée

    Jean

  9. ramses Post author

    Je ne suis pas non plus persuadé que les émissions de CO2 soient entièrement responsables du réchauffement climatique. Par contre, la pollution engendrée est bien réelle et ne peut que conduire à une dégradation certaine de la qualité de vie de toutes les populations. Par ailleurs, les catastrophes naturelles ne se mesurent pas uniquement dans le nombre ou la force des cyclones… Il y a aussi les sécheresses, les inondations et les tremblements de terre qui engendrent des tsunamis, la déforestation, etc… Sans parler de la raréfaction des ressources en eau, de la famine…

    J’ai apprécié votre échange, vos points de vues ne sont pas éloignés dans leurs conclusions. Il est temps de changer nos comportements, sinon nous courons tous à une catastrophe certaine. « Home » et « Titanic » ne sont pas des images de synthèse ! J’espère que le Sommet de Copenhague se penchera sur tous ces aspects.

  10. J'YCroisPas Post author

    Eviedement qu’il est temps de changer nos comportements. Et oui les catastrophes naturelles ne se mesurent pas uniquement dans le nombre ou la force des cyclones.
    J’ai googlé pour les seismes et pour les inondations. Je dois avouer n’avoir pas encore trouvé de données pour les inondations, mais ceci pour les seismes ( http://neic.usgs.gov/neis/eqlists/7up.html ) qui ne révèle pas d’augmentation évidente de ce genre d’évènements depuis 1900, et sur le même site la page suivante ( http://earthquake.usgs.gov/learn/topics/increase_in_earthquakes.php ) qui résume me semble-t-il assez bien mon état d’esprit : Attention de se souvenir que nous regardons le monde à travers un prisme, et que ce prisme deforme différement selon les époques ( nos ancètres les aulois avaient des lunettes en bois 😉 ).
    J’avoue n’avoir pas fait de recherche sur les sécheresses ( et je suis prêt a admettre devant des données de source sérieuse qu’elles sont en augmentation ).

    Simplement, analysons bien tout ce que nous avons comme problèmes avant d’agir, faute de quoi nous risquerions de nous attaquer à l’arbre qui cache la fôret…

    Quand à la déforestation, la rarefaction des ressources en eau, et dans une large mesure les famines, elles sont d’évidence des consèquences directes des comportements humains. Vous soulevez d’ailleurs à cet égard, un bien joli lièvre : ne serait-ce pas sur ces points que devraient porter les premers efforts ?

    Bonne soirée.

    Jean

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