Restau sans tarif à Guérande

1460403826.jpgLe mouvement initié il y a quelques semaines par un restaurateur londonien et un hôtelier de Singapour (Payez ce que vous voulez) fait tache d’huile. Un restaurateur de Guérande vient d’adopter la même logique que ses prédécesseurs en la matière.

NANTES (Reuters) – Pour faire revenir à sa table des clients confrontés à la crise, un restaurateur de la presqu’île de Guérande (Loire-Atlantique) va proposer en mars une « carte sans tarifs », permettant au client de négocier, voire de fixer le prix du repas.

« Les gens ne devront pas évaluer seulement le prix de leur bifteck, mais une prestation globale qui comprend la qualité de l’accueil et le côté agréable du moment passé », a expliqué à Reuters Pierre Borgen, 53 ans, patron de « La Cabane à Jules », installé dans un ancien grenier à sel.

Il dit avoir imaginé cette formule après un net ralentissement de l’activité. « Pour marquer les esprits, il ne fallait donc pas se contenter de l’apéritif ou du digestif offert, mais faire quelque chose de gonflé. », a-t-il dit.

Le client sera libre, à l’entendre, de laisser des rémunérations dérisoires. « Si certains clients ne me laissent rien ou seulement cinq euros, je leur demanderai des explications mais je ne m’y opposerai pas », précise-t-il.

Le restaurateur dit cependant miser « sur la bonne foi, l’honnêteté et la perspicacité des gens » pour éloigner les profiteurs. La carte du restaurant reste inchangée le temps de l’opération, valable tous les jours et à tous les repas.

Article : Guillaume Frouin, Reuters
Photo : La Cabane à Jules

8 Replies to “Restau sans tarif à Guérande”

  1. Netsah (Anna's son) Post author

    Je pense qu’il a raison de miser sur la bonne foi des gens si c’est une bon restaurateur. Je trouve l’idée très intéressante, et en terme de markéting on sait d’expérience que c’est souvent efficace pour d’autres produits que la nourriture. On pense souvent en premier à la malhonnêteté mais finalement on oublie qu’il y a quand-même beaucoup plus de gens honnêtes, pour un profiteur, des centaines de gens qui paieront un prix convenable.

    Même si il y a peu de chance qu’il voit mon commentaire, je lui souhaite la réussite et longue vie à son restaurant.

    Netsah, God save the genuine!

  2. anti Post author

    Une initiative que je trouvais sympa la première fois que j’en ai entendu parler, je la trouve toujours aussi sympa aujourd’hui;-)

    A l’occasion de notre prochain passage à Saint Nazaire j’espère que nous trouverons le temps d’aller dîner chez Jules !

    anti

  3. Zaza Post author

    Ici un restaurateur a affiché sur une grande banderolle devant son resto  » Menu complet de crise à 4,50euros.

  4. voiedoree Post author

    Bon, sur la route de Compostelle, sujet duroman que j’écris actuellement j’ai rencontré un hébergement dans une batisse ancienne et géré par des bénévoles qui avaient simplement un tronc à l’entrée où chacun pouvait mettre ce qu’il voulait . Globalement pour le repas du soir, la nuit et le petit déj un mini de 25/30 euros s’impose, c’est d’ailleurs le prix imposé un peu partout. Le responsable m’a dit qu’il était rare de trouver des chèques ou epèces de ce montant mais pire encore qu’une bonne partie des « pélerins » ne mettaient rien…..

  5. anti Post author

    C’est triste… Surtout pour des pélerins… Je crois que le fait de laisser la somme dans un tronc permet cette lâcheté, dans le cas du resto, il faut affronter sa radinerie en face en ne laissant rien sur la table en partant. Quoique, une amie qui héberge du monde volontiers en cas de besoin, me disait que bien souvent personne ne lui demande si il peut faire un geste, mais laisse les lits en vrac etc en partant… charmant.

    anti

  6. ramses Post author

    A Guérande, il faudrait quand même que la « contribution » paie au moins le sel ! (petit clin d’oeil à Fernand Raynaud « Crésus »)

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