Sainte-Flemme

Hier soir, au moment de m’atteler à mon mot d’accueil du lendemain (donc d’aujourd’hui, vous me suivez ?), j’ai ressenti comme une grosse envie de… comment dire… eh bien, de flemme, en fait. Et pourtant, ce n’était pas faute d’inspiration, il y a deux ou trois sujets que j’ai dans ma file d’attente. Mais voilà, ça attendra, ce ne sera pas pour ce matin.

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Allez, je vais quand même vous la jouer sur le mode culturel : savez-vous d’où vient le mot « flemme » ? Hé bien, il a la même origine que « flegme », ce qui n’est pourtant pas la même chose. Les deux dérivent de l’italien « flemma » qui signifie lenteur, placidité. Au fil des siècles, l’idée de placidité a donné « flegme » alors que celle de lenteur a été assimilée à la paresse, sous le nom de « flemme ». Intéressant, non ?

Il y a même eu, au 19e siècle, une expression curieuse : batteur de flemme, qui désignait une personne désœuvrée. Et quelques décennies plus tôt, flemme pouvait encore s’employer comme adjectif, puisqu’on disait de quelqu’un qu’il pouvait avoir un caractère flemme pour dire qu’il était nonchalant. D’autres variantes plus récentes sont restées familières : flemmarder, tirer sa flemme (attention à ne pas oublier le L), flémingite (calqué sur méningite)…

Voilà, voilà.

Bon, ben pour une note sur la flemme, c’est pas si mal en fait. Et ce serait irrespectueux pour le concept d’en faire trop non plus. Aussi, à la demande générale de ma flemme (oui, j’ai bien mis le L), je préfère arrêter là. Que Sainte-Flemme veille sur vous.

Très belle journée à vous

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