Torpeur (ni reproche)

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Dans le métro qui nous conduisait gare de Lyon, une petite fille, sérieuse comme un pape, la tétine bien enfoncée dans la bouche, lisait les dernières infos du jour dans Direct Matin. Une autre gamine, trois ans, face à nous, chuchotait infatigablement qu’elle voulait un petit lapin en accompagnant ses propos de gestes curieux de ses petites menottes. Nous lui avons fait des grimaces et ça lui a beaucoup plu.

Gare de Lyon, nous avons croisé José qui rentrait sur Montpellier par le même train que nous. Après le départ, nous nous sommes retrouvés tous les trois à voiture-bar pour bavarder de tout et de rien. Le paysage s’est mis à filer et le temps avec, sans laisser de place à l’ennui. Un trio de musiciens est venu interpréter ses morceaux – un guitariste-chanteur, une chanteuse et un percussionniste équipé d’un cajon. Ce qu’ils faisaient était très sympa, ils ont été chaudement applaudis.

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De retour à nos places, j’ai eu du mal à poursuivre ma lecture d’un thriller en terre navajo écrit par Tony Hillerman (Le chagrin entre les fils), nos deux voisins de carré parlant trop fort de choses peu intéressantes à mes oreilles. Une dame tenait des propos stupides auxquels un monsieur, jeune agriculteur, répondait avec un calme remarquable. J’ai choisi de m’assoupir et n’ai rouvert les yeux qu’à une dizaine de minutes de l’arrivée, c’était parfait. Sur le quai à notre descente du train, le soleil et la chaleur étaient là, enfin.

La maison nous attendait. Pendant que je rangeais la cuisine, Anti faisait un ménage rapide mais indispensable. Nous avons bu du thé ramené de Paris, Anti a bossé, j’ai lu des articles sur les élections puis j’ai décidé de reprendre mon livre. Pas pour très longtemps, malgré son intérêt. La torpeur m’est à nouveau tombée dessus. J’ai un peu résisté et puis je me suis dit que rien ne m’empêchait de dormir encore un peu puisque ma semaine était terminée. Tout est devenu coton, plus rien n’a bougé. Mirou se sentait dans les mêmes dispositions. Quand j’ai repris conscience, cette fois je me sentais vraiment bien. Mon corps devait en avoir besoin.

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Dans la soirée, j’ai terminé la lecture de mon livre, une excellente intrigue émaillée d’informations passionnantes sur les mythes fondateurs du peuple navajo comparé à celui des Hmongs venus de Chine.

Très belle journée à vous

2 Replies to “Torpeur (ni reproche)”

  1. dominique Post author

    savoure bien « ce chagrin entre les fils », c’est le dernier écrit par Tony Hillerman, il n’y en aura plus Tony Hillerman nous a quittés
    j’ai essayé de les lire dans l’ordre et arrivé au derneir j’étais bien triste.
    Conseil à tout hasard :ensuite, si tu ne l’as pas encore fait, tu peux attaquer l’oeurre complète d’Arthur Upfield, son maître en literrature « polar ethnique ».
    Dominique
    une visiteuse hebdomadaire qui apprecie beaucoup votre blog et son ecclectisme et son esprit.

  2. Anna Galore Post author

    Merci Dominique pour ce commentaire (et pour tes mots si agréables concernant le blog).

    Oui, malheureusement Hillerman nous a quittés il y a déjà cinq ans et je comprends ta tristesse en arrivant au dernier de ses livres. J’ai la chance, pour ma part, de n’en avoir encore lu que très peu et je compte bien petit à petit les découvrir tous.

    Merci aussi pour le tuyau sur Arthur Upfield !

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