Charlie Hebdo : interview de Tarik Yildiz

386900_284976651525480_106626879360459_943242_1364086705_n.jpgAlors que le quotidien « Charlie Hebdo » a été victime d’un incendie criminel dans la nuit de mardi à mercredi dernier, la page Facebook de l’hebdomadaire croule sous les messages qui se félicitent de la destruction de son siège à Paris.

La page Facebook de Charlie est envahie de spams islamistes appelant à la haine. Après une nuit d’assauts, la page Facebook de Charlie Hebdo ressemblait jeudi matin à un champ de bataille d’après le Figaro qui poursuit :

Le site de Charlie Hebdo défiguré

En parallèle de cette mobilisation sur Facebook, le site internet du journal a été piraté à plusieurs reprises. La page d’accueil a d’abord été remplacée («defaced») par une photo de la grande mosquée de La Mecque en plein pèlerinage, avec ces mots: « No god but Allah » (« Pas d’autre Dieu qu’Allah»). Un autre message a dénoncé les caricatures « écœurantes et scandaleuses » du journal satirique. L’action a été revendiquée par le groupe Cyber-Warrior, des hackers turcs connus pour leurs actions contre des sites israéliens. « Nous serons votre malédiction dans le cyberespace », ont-ils écrit.

Croulant sous les attaques, le site de Charlie Hebdo a également été pris pour cible par des hackers se revendiquant des « SaQeR Syria ». Comme les Cyber-Warrior, ces hackers syriens s’en étaient dernièrement pris aux Anonymous, la nébuleuse de pirates mobilisée contre les régimes totalitaires. Il a aussi l’habitude de participer à des actions en soutien au président Bachar el-Assad et contre les sites « sionistes ». La vidéo de trois minutes, qui expose leur piratage de Charlie Hebdo, a été vue près de 10.000 fois.

Jeudi, l’hébergeur de Charlie Hebdo, une société belge, a refusé de remettre le site en ligne, en raison des menaces de mort qu’il a reçues. « Soit la police les rassure et on parvient à les convaincre de le remettre en ligne, soit on change d’hébergeur », a annoncé Valérie Manteau, journaliste et responsable du site à l’AFP. « La police est en train de récupérer des données sur ceux qui ont posté des menaces de mort » sur Facebook, a-t-elle ajouté par ailleurs.

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Par rapport à cette actualité pour le moins brûlante, Radio Africa n°1 a souhaité interviewer Tarik Yildiz, chercheur en sciences sociales et spécialiste en intégration, auteur de l’essai « Le racisme anti-blanc – Ne pas en parler : un déni de réalité« , publié aux Éditions du Puits de Roulle.

Invités aussi à cette émission présentée par Dominique Guillo, on pouvait entendre Emmanuel Nkunzumwami, rédacteur du blog nouvelle dynamique.org et Pascal Perri, économiste et géographe français.

Un débat de qualité, posé et intelligent dans cette actualité méritait d’être signalé.

tarik redimensionnée.jpgLe Racisme anti-blanc – Ne pas en parler : un déni de réalité, de Tarik Yildiz, Éditions du Puits de Roulle, 2010. 8 €.
Le blog de l’auteur
La page Facebook officielle du livre
La page Facebook de l’auteur
La page Facebook des Éditions du Puits de Roulle
Tarik Yildiz sur le blog
Robert Ménard soutient le livre de Tarik Yildiz
Reconnaître le racisme anti-blanc n’est pas faire le jeu du Front National.
Emission RTL
Cet antiracisme qui n’aime pas le Blanc, Ivan Rioufol, Le Figaro.
Le racisme anti-blanc : un sujet de société que nous devons affronter, A. Ardes pour le Bondy blog.
Ne pas parler du racisme anti-blanc : un déni de réalité, Tarik Yildiz, pour Terre d’avenir.
Front national : les électeurs connaissent-ils son programme ?
Laïcité : la gauche navigue à vue, Romain Pigenel sur Marianne2.fr
Revu et corrigé, présentation de l’émission
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6 Replies to “Charlie Hebdo : interview de Tarik Yildiz”

  1. Anna Galore

    Il va de soi que nous réprouvons sans réserve ce qui est arrivé à Charlie Hebdo. Toute action à la fois violente, intolérante et illégale ne mérite que le mépris et – espérons-le – la condamnation de ses auteurs le jour où ils seront arrêtés et jugés. Ceux qui soutiennent cette action stupide sur Facebook et ailleurs sont complices et ne démontrent que leur bêtise et leur lâcheté. Pire, ils jettent l’opprobre sur l’immense majorité des Musulmans qui ne se reconnaissent pas en eux.

    D’ailleurs, il y a aussi, fort heureusement, de nombreux Musulmans pour soutenir la rédaction de Charlie Hebdo et exprimer leur réprobation devant aussi bien le vandalisme que les propos d’intimidation et de haine proférés par des extrémistes qui oublient un peu vite certains mots du Prophète tels que « aucun Arabe n’a une supériorité sur un non-Arabe », « il faut obéir à l’autorité légale » et « point de contrainte en religion ».

    Il n’est pas inutile de dire ici une évidence : on a le droit de ne pas aimer ce qu’a publié Charlie-Hebdo ou même de trouver cela insultant, mais on n’a pas le droit dans une démocratie d’agir pour interdire que cela soit publié ou de tenter d’intimider ceux qui ne pensent pas comme vous.

    Il faut absolument écouter la position de Tarik (musulman, rappelons-le), comme toujours intelligente, calme et brillamment exposée. Le débat est très bien mené de bout en bout.

  2. anti

    « C’est le front national qui doit se frotter les mains… »

    Ah ça, c’est du pain béni pour lui…

    « Il faut absolument écouter la position de Tarik (musulman, rappelons-le), comme toujours intelligente, calme et brillamment exposée. Le débat est très bien mené de bout en bout. »

    J’ai découvert Radio Africa N°1 grâce à la première interview de Tarik Yildiz diffusée sur cette radio et je dois reconnaître que cette émission, « Le grand débat », est vraiment intéressante et bien menée, qu’elle soit présentée par Francis Laloupo ou par Dominique Guillo.

    J’ajoute au passage, qu’elle montre une fois de plus, comme le dit très bien Tarik Yildiz d’ailleurs, que les questions passant pour gênantes comme celle du racisme anti-blanc dont il est question dans l’essai de l’auteur, ne dérangent pas particulièrement les minorités mais bien plutôt la dictature de la bien-pensance qui envenime les problèmes en les niant au lieu de les reconnaître et de les régler – fin de la digression.

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