Quand on a un toit sur la tête et des murs pour se protéger, on peut s’y enfermer et se couper de tout. Rester tranquillement à l’abri des regards, des dangers, bref des autres.
Seulement voilà : ceux qui restent enfermés finissent vite par croire que c’est tout le temps la nuit, alors qu’ils la créent eux-mêmes en occultant toutes les ouvertures. Il fait nuit chez eux même quand il fait jour dehors. Croyant qu’il fait nuit partout, ils n’essaient même plus d’ouvrir les yeux. Ils finissent par se dire que ne rien voir et tout ignorer, c’est normal, voire rassurant. Et tout s’éteint.
Il est pourtant facile d’ouvrir les yeux, de regarder dehors. Bien sûr, la vue n’est pas toujours plaisante. On peut être horrifié par ce qu’on voit, blessé, transpercé. Mais aussi enchanté, émerveillé, illuminé.
Il vaut mieux risquer d’être ébloui qu’oublié.
Il suffit d’ouvrir les fenêtres, réelles ou virtuelles, pour voir le soleil en face et recevoir toute la lumière du monde.
Très belle journée à vous
Très belle note !
Merci, toi !
La photo a été prise à Vence.
S’ouvrir de l’intérieur pour s’ouvrir à l’extérieur.. Voie de l’extase..? (étymologie de)?
L’inverse est aussi possible. S’ouvrir à l’extérieur pour s’ouvrir à l’intérieur……..
Oui, je pensais aussi en lisant cette note que, comme toujours, prévaut la voie du milieu. S’ouvrir oui, mais connaître ses limites, jusqu’où ? Apprendre à se protéger sans s’enfermer…
Aragon écrivait « Le temps d’apprendre à vivre, il est déjà trop tard »… Espérons qu’on apprendra avant l’ultimatum !
anti
S’ouvrir à l’extérieur pour s’ouvrir à l’intérieur……..
Oui
😉
.. ou laisser l’extérieur réveiller le « se » intérieur, aussi.. la peau des murs résonne en silence quand le typan des fenêtres, interface amovible et parfois rélfléchissant, filtre nos échanges…
Tiens! Je déroule le tapis rouge de ma langue déliée ouvrez la porte et montez l’escalier, si vous l’osez..
Réflexion hautement philosophique…
La fenêtre virtuelle a sur la réelle l’avantage de ne laisser voir que ce que l’on a envie de regarder…