Le projet Dragonfly

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Pour répondre au besoin d’autosuffisance alimentaire et énergétique des villes modernes, l’architecte belge Vincent Callebaut a conçu un prototype de ferme urbaine biologique. La tour Dragonfly ambitionne de réduire l’empreinte écologique des consommateurs urbains en faisant d’eux des agriculteurs bio.

Le contexte

– Selon le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), la population urbaine va passer de 3,1 milliards d’habitants en 2009 à 5,5 milliards d’ici à 2025.

– Jardins ouvriers à Paris, « community gardens » new-yorkais, mini-potagers en plein cœur de Moscou… L’agriculture gagne du terrain en ville. Aujourd’hui, 800 millions de personnes consomment les produits de potagers urbains, selon le cabinet Vincent Callebaut Architectures.

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Le projet

Constatant l’engouement des citadins du monde entier pour un mode de vie éco-responsable et une consommation « durable », Vincent Callebaut a conçu un « appartement potager rapatriant la campagne dans nos villes densifiées ». Dragonfly est donc un projet « d’agriculture urbaine communautaire capable de contribuer à la durabilité de la ville et de repenser la production alimentaire ».

Pour contextualiser son projet, l’architecte belge a situé sa tour bionique en plein New York. Il a mis l’accent sur la recherche de l’autosuffisance alimentaire et énergétique, pour faire de sa structure « un Central Park nourricier cultivé à la verticale ».

La ferme est constituée d’une superposition de plusieurs étages. Ces derniers accueillent des logements, des bureaux, mais aussi des espaces réservés à l’élevage ou à l’exploitation des sols agricoles.

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Prise en charge par les habitants de la tour, la production alimentaire suit le rythme des saisons. Animaux, plantes et matériaux sont acheminés dans l’édifice grâce aux monte-charges de la « colonne vertébrale centrale ». Quant aux sols agricoles, ils sont régénérés par le compost obtenu grâce au recyclage des déchets organiques.

Les eaux de pluie sont filtrées par les jardins verticaux, tandis que les eaux usées des habitants de la tour sont recyclées pour être réutilisées pour l’agriculture.

Autre caractéristique du projet Dragonfly : l’efficacité énergétique. Un immense bouclier solaire et trois éoliennes orientées en direction des vents dominants new-yorkais permettent au bâtiment d’être autosuffisant.

La tour Dragonfly comprend également deux marinas, qui abritent des étangs d’aquaculture et un marché flottant.

Découvrez en images le projet Dragonfly sur le site de Géo, des photos de projet futuristes à souhait mais très sympa si ça peut se faire (des questions quand même, la structure en verre ? Ils l’entretiendront comment ??? Les odeurs d’élevages à côté des bureaux ? Les nuisances sonores ?)

anti

8 Replies to “Le projet Dragonfly”

  1. Anna Galore

    Renversant !!!

    Il va sûrement y avoir des difficultés techniques si le projet se réalise mais à mon avis, pas celles que tu mentionnes Anti :
    – Les odeurs d’élevage sont très faciles à contrôler par des hottes aspirantes. Sur mon lieu de travail, mon bureau jouxte un labo de chimie et absolument aucune odeur (ni effluve toxique même si elle est inodore) ne sort du labo, dont la porte est pourtant grande ouverte.
    – Pour les nuisances sonores, c’est pareil, la technologie est largement déjà présente. Tous les bâtiments en construction en ce moment suivent des normes anti-bruit grâce à des matériaux couramment disponibles qui répondent parfaitement à ce type de contrainte.

  2. reginelle

    Un immense papillon, posé sur l’eau… magnifique !

    Il y a d’autres projets du même genre, seules les formes changent. Certains ressemblent à d’énormes fleurs, d’autres à des… tours !!! Yes !!! comme celle conçue pour la ville de Toronto, il y a deux, trois ans, par des architectes français. (ouaips, vous avez bien lu : français !!! -cocorico !!!)

    De l’imaginaire, à la réalité : pas de souci : l’homme sait faire la transition !

  3. Kleman

    c’est vraiment magnifique, bien sûr au niveau de l’aspect respect de l’environnement, mais aussi de l’aspect purement esthétique… J’aime comment l’architecture évolue et retouche du doigt l’exceptionnel, le beau, qu’elle avait en partie sacrifié sur l’autel du tout fonctionnel, de la rigidité et de la tristesse urbaine.

  4. ramses

    Désolé de vous décevoir, je trouve ce projet affligeant… C’est un concours du plus excentrique avec Dubaï ?

    Aujourd’hui, ceux qui travaillent à New-York habitent en grande partie dans le New-Jersey… Il suffit de passer le pont (le Washington Bridge) et on se retrouve à la campagne, avec de vraies pelouses, de vraies forêts, une vraie vie le week-end…

    Outre le coût du projet certainement exorbitant, comment feront les avions pour attérir en urgence sur l’Hudson ?!

  5. reginelle

    Ne sois pas désolé, Ramses, je te rejoins aussi dans ce raisonnement. Même si ces projets m’épatent toujours, parce que je me demande si l’imagination humaine a une limite…

  6. Anti Post author

    Bonjour Wartelle,

    Pour répondre à votre question, aucune idée. En revanche, en tant que maman, et même si votre motivation est compréhensible, je pense que c’est à votre fille de faire le travail de recherche. Le truc, c’est que ce n’est pas tant la réponse qui est importante, mais la démarche de recherche qu’elle doit faire, qu’elle va faire, les écueils qu’elle va rencontrer, les difficultés de trouver les bons mots clefs, comprendre ce qui est important ou non, vérifier ses sources, demander à des camarades de classe, etc.

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