Thödol, le grand-oeuvre

Je passe beaucoup de temps depuis deux semaines sur un magnifique projet musical. Tout est parti de l’envie de composer quelque chose avec mon ami Philippe, guitariste virtuose, qui habite en Bretagne. L’idée de départ était de se retrouver quelque part et de créer ensemble quelque chose. Finalement, Philippe préfère venir chez nous, probablement courant octobre. Lorsque nous avons commencé à parler de ce que serait la source d’inspiration, Phiphi m’a dit : « J’aimerais que ce soit le Bardo Thödol ». Il faut dire qu’il est un vrai érudit pour tout ce qui concerne le bouddhisme (et d’autres sujets aussi).

Waow ! Voilà qui met la barre très haut et nécessite de toute évidence de commencer à poser des idées musicales avant de se voir en vrai, parce que cela représente un univers immense, dont on n’aura certainement pas fait le tour en quelques jours passés ensemble.

Avec le matériel dont je dispose – le prodigieux logiciel Cubase Pro – et l’expérience que j’ai acquise à l’utiliser depuis pas mal d’années maintenant, je me suis retrouvé aux manettes pour créer les premières maquettes, aussi abouties que possible, et qui laissent de la place pour ajouter les parties de guitare (qui peuvent très bien devenir dans Cubase des parties de n’importe quel autre instrument si on le souhaite).

Arrivé à ce point de ma note, il est important que je décrive le Bardo Thödol en quelques mots. Cette expression tibétaine ne signifie absolument pas « Le livre des morts tibétains », tel qu’on le dénomme dans les pays occidentaux. Elle décrit ce qui se passe entre le moment de la mort et celui de la réincarnation. Bardo signifie état intermédiaire. Thödol veut dire éveil par les sons – ce qui résonne de façon particulièrement merveilleuse quand on se consacre à la musique.

Le Bardo Thödol est composé de trois parties, les trois thödols : le trépas (avec les jours qui suivent immédiatement la mort), l’expérience de la réalité et l’étape de la renaissance. Une description très bien faite peut être lue sur Wikipedia. En parallèle, j’ai commencé la lecture du livre écrit par Sogyal Rinpoché sur le sujet, livre que m’a offert Stéphanie à cette occasion.

La transposition musicale va se structurer de façon évidente : créer trois mouvements, un par étape du bardo, en s’inspirant des multiples détails qui décrivent chacune de ces étapes. Je m’y suis mis aussitôt, en m’appuyant sur certains rituels chantés par Lama Samten et enregistrés chez nous il y a quelques années, que j’ai intégré dans mes motifs musicaux lorsque cela a un sens.

Je viens de terminer les maquettes de deux thödols sur les trois. Philippe est aussi surexcité que moi. Pour des raisons techniques, il ne pourra commencer à completer mes maquettes qu’à partir de fin septembre. Le titre de l’ensemble sera tout simplement Thödol. Mot qui signifie, comme je l’ai souligné plus haut, l’éveil par les sons.

Emaho !

Très belle journée à vous

One Reply to “Thödol, le grand-oeuvre”

  1. Anna Galore Post author

    Ah oui, petite traduction pour les rares personnes parmi vous qui ne parlent pas tibétain : émaho signifie merveilleux 🙂

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