Le chercheur anti-OGM gagne son procès en diffamation

article_seralini.jpgEncore une bonne baffe dans la gueule des pro-OGM ! Oui, j’y vais sec mais ça me fait vraiment plaisir. Cette fois, c’est la justice française qui a donné raison à un chercheur français, Gilles-Éric Séralini, professeur de biologie moléculaire à l’université de Caen.

Ses études avaient montré le danger de plusieurs variétés de maïs OGM sur la santé des mammifères. Il en avait fait état lors d’une émission de télévision en janvier 2010.

Marc Fellous, président de l’AFBV (Association française des biotechnologie végétales, un lobby pro-OGM), avait réagi en déclarant que le chercheur était un «activiste» qui avait un «parti-pris» anti-OGM, et surtout «qu’il se prétendait indépendant alors que ses études sont financées par Greenpeace».

Gilles-Éric Séralini ne s’est pas laissé démonté. Il a attaqué Marc Fellous en diffamation. Et il a gagné.

Marc Fellous a été condamné à 1 000 euros d’amende avec sursis, un euro de dommages et intérêts à verser à Gilles-Eric Séralini et 4000 euros de remboursement de frais de justice, c’est à dire exactement ce que demandait l’avocat de Gilles-Éric Séralini.

Dans un article qui est consacré à cette réjouissante nouvelle par 20 Minutes, Audrey Chauvet ajoute :

« La fondation Sciences Citoyennes, qui soutient Gilles-Éric Séralini, parle d’une «superbe victoire». Christian Vélot, chercheur en génétique et membre de la fondation contacté par 20minutes.fr, se félicite que, dans le contexte général «avec l’affaire du Médiator et les histoires de conflit d’intérêts, ce verdict est de bonne augure pour que le dénigrement mensonger ne prenne pas le pas sur la véritable controverse scientifique».

Plus de 1 000 scientifiques ont soutenu Gilles-Éric Séralini, ainsi que des personnalités politiques telles que la députée européenne Corinne Lepage. «Les lignes doivent bouger aussi en politique, explique Christian Vélot. Il ne faut pas attendre un nouveau scandale sanitaire pour interroger le bien-fondé des autorisations données par l’Efsa (Autorité européenne de sécurité des aliments) dont les comités d’évaluation sont inféodés à l’industrie». »

L’article d’Audrey Chauvet : OGM: La justice donne raison au chercheur
Photo : Gilles-Éric Séralini dans son laboratoire (AFP, Mychelle Daniau)

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