L’arbre de Noël

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Lundi 1er décembre… Bientôt, nos foyers vont s’embellir d’un arbre de Noël pour le plaisir des petits et des grands, avec ses boules, ses guirlandes etc. etc. Mais, la vie n’est pas un conte de Disney, et comme toute histoire, elle a une part de vérité pas toujours très cui-cui les petits oiseaux. Voyez plutôt.

La tradition du sapin de Noël est issue de l’adoption par les chrétiens d’une idée païenne que les arbres à feuilles persistantes représentent le renouveau de la vie. Sur des mosaïques romaines en Tunisie, on peut voir le dieu grec Dionysos portant un conifère. Cependant, les légendes médiévales se concentrent plutôt sur une miraculeuse « floraison » des arbres à Noël.

Certaines des premières tribus germaniques célébraient la tradition de Yule où l’on sacrifiait des animaux et des esclaves mâles en les accrochant aux branches des arbres. En Scandinavie, les rois vikings sacrifiaient neuf mâles de chaque espèce dans des endroits sacrés, alors que les plus pauvres suspendaient des pommes, des pâtisseries et autres petites offrandes dans les branches. Il est probable que le sapin de Noël soit une continuation de cette tradition. Charlemagne, lui-même, accrochait les boyaux ainsi que les yeux de ses ennemis vaincus aux sapins présents dans la région d’Aix-la-Chapelle.

En remontant encore le temps, on s’aperçoit que la décoration du sapin vient de l’adoration du dieu païen du Moyen-Orient Attis, plus connu sous le nom de Baal, l’époux d’Astarte, d’Ishtar ou Pâques (Easter en anglais) Attis, a été crucifié sur un arbre. Cette tradition a rapport à l’ancien esprit de l’arbre. Le sapin est coupé et décoré avec de l’argent, de l’or et un emblème de la mort et de la renaissance d’Attis, avec une étoile à six pointes de son sacrifice à son sommet. Les Grecs adoraient le dieu Adonis, qui était semblable à Attis.

Attis était symbolisé par un sapin que l’on adorait et qui était sacré pour lui. La raison pour laquelle le sapin était considéré sacré, était parce qu’il était vert en hiver quand les autres arbres avaient perdu leurs feuilles.

Les emblèmes d’Attis, attachés au sapin, ont été changés aux symboles du soleil au sommet et, ensuite, aux anges. Les décorations de l’arbre de Noël sont facilement identifiées comme le soleil, la lune et les étoiles, représentés par des boules et des guirlandes.

Comme beaucoup d’autres traditions de Noël, celle du sapin est issue de la fusion d’idées chrétiennes avec des traditions païennes plus anciennes. La coutume trouve ses origines en Allemagne. D’après la légende, saint Boniface de Mayence essaya d’introduire l’idée de la Trinité chez les tribus païennes en se servant de conifères et de leur apparence triangulaire. La tradition consistant à accrocher des décorations (représentant des fruits ou des offrandes) sur les arbres est très ancienne, mais celle d’y accrocher des bougies est attribuée à Martin Luther. Le premier sapin de Noël dit moderne, est rapporté en 1521 à Sélestat en Alsace. Auparavant, les Mystères de Noël, joués sur les parvis des églises pour raconter la naissance de Jésus, étaient fréquemment accompagnés d’un arbre décoré, symbole de la vie qui renaît.

Lors de l’angelus dominical du dimanche 19 décembre 2004, le pape Jean-Paul II a donné l’explication suivante concernant le sapin de Noël :

« [..] on trouve souvent à côté de la crèche le traditionnel sapin de Noël, une tradition elle-aussi très ancienne, qui exalte la vie. En hiver, le sapin toujours vert devient la marque de la vie qui ne meurt pas. C’est habituellement au pied de l’arbre de Noël décoré que sont déposés les cadeaux. Ce symbole est tout aussi parlant en clef de lecture chrétienne car il rappelle l’Arbre de la Vie, image du Christ, don suprême de Dieu à l’humanité.
Le message du sapin de Noël est donc que la vie reste verte et qu’elle est un don, non matériel mais d’elle-même, dans l’amitié et l’affection, dans l’entraide fraternelle et le pardon, dans le partage et l’écoute de l’autre »
.

L’Allemagne, l’Autriche et l’Alsace-Lorraine pratiquent assidûment cette tradition dès le XVIIe siècle. En 1738, Marie Leszczyńska l’épouse de Louis XV introduisit un sapin décoré au château de Versailles et, un siècle plus tard, en 1837, un sapin de Noël est installé aux Tuileries à Paris. Londres succombe en 1841 suite à l’érection d’un sapin de Noël au château de Windsor par le prince Albert. Les États-Unis attendent 1850 avant de céder à cette tradition. Il faut toutefois attendre la guerre franco-allemande de 1870 pour que les immigrés de l’Est de la France généralisent la tradition sur l’ensemble du pays. Avec cette généralisation, chaque région apporte sa petite touche à la décoration. Ainsi, par exemple, les petits personnages en coton et les cheveux d’anges viennent de Lyon.

L’introduction au Québec a été plus précoce qu’en France. Cette tradition fut introduite en 1781 par les mercenaires allemands et en particulier le major général von Riedesel, des troupes de Brunswick, et son épouse. Il planta, à Sorel, le premier sapin de Noël nord-américain. Cette coutume se répandit au cours de l’époque victorienne, se limitant toutefois à la classe bourgeoise. À partir de 1920, cette pratique commença à se généraliser dans les grands centres urbains. En milieu rural cependant, le sapin décoré ne devint une réalité familière qu’au cours des années 1930. Du petit sapin de table on passa, vers la fin du XIXe siècle, aux premiers sapins de grande dimension. Cette nouvelle mode serait attribuable à l’arrivée des premiers supports en métal sur le marché. Dans les milieux populaires, on remplaçait ces supports trop coûteux par deux planchettes de bois croisées et clouées ou on plantait le sapin dans un seau rempli de terre.

Source Wikipédia.

En Allemagne, à Dortmund précisément, chaque année se trouve le plus grand sapin de Noël du monde : L’arbre se compose 1700 des sapins rouges et est décoré avec 20.000 lumières et 20 grandes bougies. Impressionnant !

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En Italie, on a le plus grand arbre de Noël illuminé du monde : Adossé sur les pentes du Mont Ingino à Gubbio en Ombrie, en Italie, ce sapin de 800m de haut et 400m de large est allumé début décembre.

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Enfin, en Russie, les moscovites auront la chance d’avoir toute l’année leur sapin de Noël sous les yeux grâce à cette très belle structure en forme de sapin, très mode, pour un futur bâtiment délirant et écologique à Moscou : L’Île de cristal

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anti, vive la vie dans les arbres !

8 Replies to “L’arbre de Noël”

  1. Bloody jingles bells

    Merci pour toutes ces infos, mais je dois filer, je sais pas si y aura encore des esclaves mâles et des yeux d’ennemis à accrocher à Carrouf’… Je tiens aux traditions de Noël moa que diab’ !

    Bloody tree of course

  2. Catherine

    Beurk ! Je vais le regarder autrement notre « beau sapin » !

    Remarque, nous cette année, on a prévu d’y mettre des fées… 🙂

    D’ailleurs, il est à la maison depuis hier et j’en ai 2 qui sont impatientes de l’enguirlander ! Oui, on est des précoces chez nous…

  3. Anna

    De savoir que les jolies petites boules brillantes sont les descendantes de testicules et yeux arrachés de leurs orbites est assez, comment dire, rafraichissant.

    Anna, jingle balls jingle balls

  4. anti

     » Beurk ! Je vais le regarder autrement notre « beau sapin » !  »

    Beurk oui, et pliée de rire aussi. Je n’ai jamais entendu parler de ces « traditions ». Je me demande quelle est la part de vérité dedans. Cela dit, ça m’a fait rire, c’est pour cela que je l’ai mise ici 😉

    Les actions humanitaires en cette période de fêtes ont le vent en poupe. C’est génial de faire autant que possible pour elles, en ce moment et un peu tout le temps !

    anti

  5. anti

    « voui… j’avais sagement réprimé mon envie de rajouter un truc à propos de boules…mais bon, puisque tu m’y forces..
    elle est où cette note?
    sapintitiille »

    LA 😉

  6. sapotille

    Le plus grand sapin du monde…Mont Ingino à Gubbio en Ombrie, en Italie, ce sapin de 800m de haut et 400m de large est allumé début décembre.
    Comme çà les extra terrestres sauront où déposer les cadeaux.. et éventuellement une participation aux dépenses énergétiques .

    j’aime bien aussi la note de miss you sur les sacs à sapin, on aurait dû inventer çà y’a bien longtemps déjà, du temps de Charlemagne..

    merci Anti, ;-)) çà roule , maboule

  7. sapotille

    « Charlemagne, lui-même, accrochait les boyaux ainsi que les yeux de ses ennemis vaincus aux sapins présents dans la région d’Aix-la-Chapelle. »
    emballés….çà aurait fait moins désordre.. :-))
    Sapochristo!

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