Le doyen des Frères Jacques n’est plus

PARIS (AFP) – Le doyen des « Frères Jacques », André Bellec, est décédé vendredi à Senlis (Oise), à l’âge de 94 ans, a annoncé samedi à l’AFP un des proches du groupe, Robin Tourenne.

Les « Frères Jacques », un quatuor vocal créé en 1944, ont marqué l’histoire de la chanson française avec leurs chorégraphies proches du mime, où ils arboraient justaucorps, collants, gants et chapeaux.

Ce quator était composé de deux frères, André et Georges Bellec, de François Soubeyran, mort en 2002, et de Paul Tourenne.

Originaire de Saint-Nazaire, André Bellec avait suivi une formation juridique avant d’entamer une carrière militaire, puis après l’armistice de 1940, de se frotter au monde du théâtre alors qu’il était professeur d’art dramatique dans des chantiers de jeunesse.

A la Libération, c’est lui qui forme le groupe, dont le nom vient de l’expression « Faire le Jacques », c’est-à-dire faire l’idiot.

Pierre Philippe devient très vite le pianiste de la compagnie, jusqu’en 1966, et le quator entame alors une carrière qui les porte jusqu’à leur dernier tour de chant en 1982.

Avec près de 400 chansons écrites par les plus grands (Vian, Brassens, Prévert, Ferré…), les Frères Jacques ont traversé toutes les modes et parcouru la planète dans d’innombrables tournées, sans quitter leurs costumes moulants et leur scénographie immuable.

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Une dernière pour la route…

C’que c’est beau la photographie
Les souvenirs sur papier glacé
Pas d’raison pour qu’on les oublie
Les beaux yeux, les beaux jours passés

C’que c’est beau la photographie
Le soleil qu’on fait prisonnier
Pas d’raison pour qu’on les oublie
Les p’tites femmes en p’tite robe d’été

En noir et blanc au 1/50ème
Ça fait d’l’effet sur l’amateur
Et c’est pas rare qu’on s’en souvienne
Comme si elles étaient en couleurs

C’que c’est beau la photographie
Bougeons plus ! l’amour va passer
Y a pas d’raison pour qu’on oublie
Sa p’tite gueule sur l’instantané

Ne bougeons plus

C’que c’est beau la photographie
Les amants sur papier chamois
Pas de raison pour qu’on les oublie
Les belles heures des beaux autrefois

C’que c’est beau la photographie
On choisit l’instant et l’endroit
Pas d’raison pour qu’on les oublie
Les p’tites femmes en p’tite robe à pois

En noir et blanc, on voit pas comme
Ça fait d’l’effet sur l’amateur,
Mais qu’une main ouvre l’album
Et tout se retrouve en couleurs

C’que c’est beau la photographie
Bougeons plus ! l’amour va passer
1, 2, 3, c’est la plus jolie
Agrandie, vous l’encadrerez

Ne bougeons plus

Attention 1, 2, 3, j’appuie !
On sourit pour l’éternité.

4 Replies to “Le doyen des Frères Jacques n’est plus”

  1. Adele Riner Post author

    Les frères Bellec étaient des amis de mon grand-père, décédé en 2006. Les Frères Jacques ont bercé mon enfance, et avec mon frère nous entonnons encore souvent « la violoncelliste », « la truite de Shubert » ou la « Marie-Josephe »…
    J’ai trouvé il y a quelques temps le CD « Les frères Jacques chantent Prévert », que j’ai immédiatement acheté. « En allant à l’école », « l’enterrement d’une feuille morte »… C’est une bouffée de bonheur de retrouver ces chansons que je glissais en 45 tours dans mon mange-disque rouge !

  2. voiedoree Post author

    pareil, c’est toute mon enfance avec Charles Trenet, Tino Rossi etc…

    Je les ai vus sur scène dans les intermèdes au cinéma, pendant les entractes entre le documentaire, le journal et le grand film

  3. anti Post author

    Beaucoup de souvenirs avec les Frères Jacques. Pierre Philippe mdrrrr ! j’avais baptisé un ours en peluche un peu fou-fou Pierre Philippe.

    J’ignorais qu’ils étaient originaire de Saint Nazaire. Le monde est petit.

    anti, Dormez- vous ? Dormez-vous ? Sonnez les matines !

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