Anselm Kiefer

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Naglfar, Anselm Kiefer, 1998

En rédigeant la note sur « Le don de Raoul » pour laquelle je cherchais une image, j’ai découvert l’artiste contemporain allemand Anselm Kiefer dont j’ai mis la photo d’une sculpture : Danaé qui représente un empilement de livres de plomb au dessus desquels se dresse une immense tige de tournesol.

Dans cet article à lire absolument : Anselm Kiefer au Louvres, on apprend que « La fascination d’Anselm Kiefer pour les livres est profondément ancrée dans sa pratique artistique. De son propre aveu, s’il n’avait été peintre, il aurait été écrivain. La littérature est pour lui un territoire inépuisable pour la création de ses oeuvres plastiques. »

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Photo exporevue.com

La photo suivante a été prise lors de l’exposition intiulée « Les Femmes à la Villa Médicis.

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Photo exporevue.com

« Œuvres monumentales, pureté parfois abrupte d’un poète pétri de culture classique, exploration des mythes fondateurs, temps suspendu, matériaux bruts, silence absolu, allusions coupables aux grands désastres de l’histoire européenne, Kiefer offre une vision esthétique de femmes de tête sans visages, imprégnées de l’histoire universelle… »

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Pour cet artiste allemand né juste après guerre dans une Allemagne détruite, le thème récurrent de la mort est important dans son oeuvre :

Voici ce qu’on lit sur la Wikipédia concernant Son travail

Ses toiles et plus généralement ses œuvres, saturées de matière (sable, terre, strates de plomb que Kiefer appelle « livres », suie, salive, craie, cheveux, cendre, matériaux de ruine et de rebut), évoquent la catastrophe et les destructions de la Seconde Guerre mondiale, en particulier la Shoah. Le choix des matières exprime également sa sensibilité à la couleur : « Plus vous restez devant mes tableaux, plus vous découvrez les couleurs. Au premier coup d’œil, on a l’impression que mes tableaux sont gris mais en faisant plus attention, on remarque que je travaille avec la matière qui apporte la couleur ». L’esprit qui se trouve dans la matière a également son importance. La suie par exemple est la résultante d’une matière initiale différente qui a subi, grâce au feu, de nombreuses transformations. La suie est donc l’étape finale et définitive d’une autre matière. Dans certaines toiles, l’artiste superpose à cette représentation du désastre un symbole de l’art ou du génie : ainsi dans Icarus, les sables du Brandebourg (1981), c’est la forme d’une aile peinte à l’huile. Il est également auteur de sculptures monumentales en forme de tours ou de maisons, à l’intérieur desquelles sont disposés des toiles et des objets-sculptures.

Convaincu de la nécessité de revisiter l’identité allemande de l’après-guerre, sans la renier, il questionne ses grands récits (notamment la Chanson des Nibelungen et Parsifal), ses événements historiques fondateurs (comme la bataille d’Arminius ou le tombeau d’Alaric Ier), ses grandes figures philosophiques et littéraires, ainsi que l’exploitation qui en fut faite par le nazisme. La poésie est une autre de ses sources d’inspiration majeures, qu’il utilise autant en référence qu’en matériau mjavascript:;ême de ses créations plastiques en inscrivant fréquemment des fragments de textes à même la surface de la toile ou de la sculpture. Depuis les années 1990, il a dédié plusieurs séries d’œuvres aux poètes Paul Celan, Ingeborg Bachmann et Velimir Khlebnikov, trois auteurs ayant entrepris de dresser le langage contre l’oubli et la barbarie. Il est également très influencé par le mysticisme de Robert Fludd et les écrits de la Kabbale.

Ses œuvres font partie des collections des plus grands musées du monde. Le 24 octobre 2007 trois de ses œuvres (Anthanor une peinture de 11 mètres de haut, Danaë et Hortus conclusus, deux sculptures) entrent dans les collections pérennes du musée du Louvre[4], une première pour l’institution depuis 1954. Il a inauguré le programme Monumenta du Grand Palais à Paris en 2007, avec un travail qui rend hommage notamment aux poètes Paul Celan et Ingeborg Bachmann, mais aussi à Céline.

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Athanor, Photo Arts de tous les Temps.

Anti

5 Replies to “Anselm Kiefer”

  1. Anna

    Waow ! Quelle découverte !!! Je vais relire ça avec intérêt.

    (la dernière photo ne te rappelle pas les Enfers de Rodin?)

  2. Anti

    L’Athanor ? Pfiou ! Elle est tellement… incroyable cette oeuvre.

    Elle me fait penser à des dizaines de choses. A la légende de Karidwenn de part le Chaudron, au fil à plomb, aux Parques, aux Walkiries à cause du fil, à Dürer pour le côté gravure, à Hathor pour le ciel menaçant.

    En fait, je n’avais pas pensé à la Porte de l’Enfer de Rodin plus massive, carrée et tout en relief. Par contre, je conçois qu’elle soit aussi angoissante et fascinante de beauté par la grâce qui s’y cache malgré tout.

    Anti

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