Summer of 70’s by Arte

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Last but not least, alors que je cherchais le nom d’un groupe des années 70 depuis des semaines sur la seule base d’un vieux souvenir de pochette (il s’agissait de Uriah Heep / Salisbury), j’ai enchaîné une recherche sur le rock allemand purement génial de ces mêmes années et je tombe là-dessus !!!

Avis aux amateurs à l’ouest comme moi qui n’étaient pas encore au courant, Arte propose depuis le 8 juillet dernier jusqu’au 28 août le « Summer of 70’s« .

Des films emblématiques !!! Love Story, Slogan, Pat Garette & Billy the kid, Shaft, Sweet sweetback baadassss song, L’épouvantail, Les Valseuses, Emmanuelle, Scopitone, Le péril jeune, What a Flash, Emmanuelle 2, L’Homme qui venait d’ailleurs.

Des concerts de légende : Top of the pops, Bob Marley – Live at the Rainbow, James Brown – Body Heat, Hommage à Leonard Cohen, Pink Floyd at Pompeii, Concert for Bangladesh, Roots 70, Ziggy Stardust and the spiders from Mars.

Et des documentaires en vrac dont celui-ci qui m’intéresse vivement : Kosmische Musik ou les voyages au bout du rock, film documentaire de Stefan Morawietz, Allemagne, 2008, 90′.

Kosmische Musik – Voyages au bout du rock

L’effervescence de la scène allemande des années 70, à la croisée du psychédélisme, du rock progressif, des expérimentations bruitistes et de l’improvisation. Avec : Kraftwerk, Tangerine Dream, Popol Vuh, Faust, Can…

28 août 2008 – 22h25 Rock allemand, rock planant

Ce sont les vrais précurseurs de la techno, de la musique électro et de l’ambient. Retour sur la grande aventure du rock allemand.
Ils s’appellent Kraftwerk, Can, Faust, Ash Ra Tempel, Amon Düül II, Tangerine Dream, Cluster, Faust, Neu !, Popol Vuh… Au début des années 70, ces groupes révolutionnent la scène musicale allemande. Affublé dans un premier temps du sobriquet de Krautrock (« rock choucroute ») ou Kosmische Musik en France, le mouvement pioche dans tous les styles : du free jazz au rock psychédélique, de l’avant-garde contemporaine aux musiques du monde.
Alors que nos stars locales, Johnny Hallyday en tête, s’empressent de reprendre en français les tubes américains, le Krautrock s’inscrit dans une volonté d’émancipation vis-à-vis de la musique anglo-saxonne. Il ne s’agit pour autant pas de revendiquer une quelconque identité germanique : Can, par exemple, refuse d’être considéré comme un groupe allemand (la groupe a eu successivement pour chanteur l’Afro-Américain Malcolm Mooney, puis le Japonais Damo Suzuki). Chaque formation a son style, mélange plus ou moins dosé de rock progressif, d’expérimentations bruitistes et d’improvisation. Le point commun entre tous ces groupes ? Une approche psychédélique de la musique, alimentée par une forte consommation de drogues en tous genres. Synthétiseurs planants, quasi-absence de paroles, percussions afro, doux sons de flûtes, onomatopées torrides : le Krautrock, c’est un peu du Stockhausen, le pétard en plus !

En quelques années, ce rock made in Germany s’exporte dans toute l’Europe, en particulier en Angleterre où il suscite une véritable euphorie. En 1972, l’hebdomadaire New Musical Express consacre une série d’articles à ce mouvement en le qualifiant de « scène rock la plus étrange au monde ». Son influence dépasse d’ailleurs le seul milieu musical : nombre de groupes composent également des musiques de films – Popol Vuh a par exemple écrit la BO de plusieurs films de Werner Herzog (Fitzcarraldo, Aguirre et Nosferatu). Sans le travail des précurseurs germaniques, la techno et l’ambient n’auraient sans doute pas vu le jour et les groupes allemands postérieurs tels que Rammstein, Halloween ou Scorpions ne se seraient pas imposés sur la scène internationale.

anti, A. Power.

5 Replies to “Summer of 70’s by Arte”

  1. Anna

    Le rock allemand des années 70 (et ses suites), je suis over-fan! Sans doute l’une des époques les plus riches en créativité de toute l’histoire de la rock music.

    Je me souviens que j’écoutais en particulier Can (Soon over Babaluma, surtout « Come sta la Luna »), Amon Düül II (Yeti, fantastique), Tangerine Dream et Kraftwerk qui sonne toujours moderne aujourd’hui – ils avaient même inventé l’idée anti-star-system de ne jamais montrer leur visage, l’un des socles de la scène techno moderne.

    Comment ne pas citer également Nina Hagen, fabuleuse voix et personnalité explosive, génialissime!

    Annina Hagen Dasz

  2. anti

    « Je me souviens que j’écoutais en particulier Can  »

    Je peux dire ou écrire la même chose ! En particulier l’album « Tago Mago » et surtout le morceau « Bring me coffee or tea »

    http://www.youtube.com/watch?v=Ilk-2tXzlvE

    et tout l’album « Soundtracks » trop bien car ils ont fait aussi beaucoup de musiques de film (voir sur Arte d’ailleurs le film « Deadlock » musique de Can le 28 août toujours).

    Nina hagen oui, mais beaucoup plus tardive sur la scène allemande : 1978 pour son premier album.

    Fin 70, je pense aussi au groupe Suisse « Yello », top moumoute !

    anti, weg.

  3. boudufle

    oui… et quoi encore … tu veux vraiment nous faire faire des rangements dans nos vieux vényl !! pas sympa l’Anti !!! mdr !!
    Aussi, bienvennue au club des vrais musiciens…oups !!

  4. Anna Galore

    Je sens qu’un grand moment collector se prépare ! En plus, avec Manoeuvre à la… euh… aux commandes, ça va déchirer sa race.

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