A l’ombre du grand micocoulier

Le soleil est au plus haut. Sur le mur de la terrasse désertée, les ombres s’étirent à la verticale.

L’ombre du grand micocoulier dessine un arbre inversé sur la pelouse.

Nous nous allongeons sur l’herbe. Près de nous, le deuxième micocoulier se transforme en jeune fille élémentale impudique et s’expose en clair-obscur.

La vie silencieuse des habitants habituels du jardin se poursuit autour de nous. Des fourmis s’affairent à ramasser quelques grains de gazon mal enterrés au pied du nouveau bambou.

Un papillon nous regarde, fasciné, se demandant peut-être comment on peut vivre avec seulement quatre membres et pas d’ailes.

Une fleur décide de devenir oiseau et s’envole vers les cîmes.

Le grand micocoulier frémit sous le vent et se gorge de soleil.

Et le ciel se pare d’étranges traînées nuageuses, comme les rayons d’un autre soleil déjà près de l’horizon.

Suspendus au milieu de l’éternité, nous nous aimons.

3 Replies to “A l’ombre du grand micocoulier”

  1. anti Post author

     » BLONK  »

    Depuis près de deux semaines, je pense souvent à des propos de Voiedorée au réveil « Et si le rêve était la réalité »…

    C’est plus que ça. Le rêve, c’est l’imaginaire, cet imaginaire que je découvre brimé, prisonnier, étriqué, fermé, qui s’incline progressivement devant une réalité infinie, sans limite aucune, emplie d’une douceur incroyable.

    Chaque réveil m’ouvre un univers de bonheur.

    Quand on est dans l’infini, on est toujours au milieu, au bon moment, au moment présent, ici et maintenant.

    anti, ma réalité vaut mieux que tous mes rêves.

  2. voiedoree Post author

    Savoir voir et savoir le dire

    Oui le rêve est réalité, notre monde n’est qu’illusion

    mais ça n’empêche pas d’y être bien…..
    Parfois….

  3. anti Post author

    Offrandes.

    Fraîche du jour :

    « Conditionnés par notre société, qui incarne le refus de la réalité, nous nous protégeons de toute difficulté, de tout inconfort directs.

    Nos efforts pour nier notre insécurité, combattre la douleur, la mort et la perte, et nous dissimuler à nous-même les vérités élémentaires du monde naturel et de notre propre nature nous poussent à consommer beaucoup d’énergie ».

    Jack Kornfield

    anti, savoir vivre (et pas trop tard).

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