Les racines de L_Arbre

Dans ce fil, les textes de L_Arbre vont pouvoir planter leurs racines.

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Le corps et l’esprit

je t’ai donné du mal à te sentir plus fort
espece de carcasse qui n’a jamais eu peur
de me dire en douleur les jours ou j’avais tort
les crampes, les boutons, diarrhées et haut le coeur

Quand je ne savais pas m’aimer comme il se doit
tu plantais sur mon front toutes sortes de maux
une tribu luisante de vers de peau sournois
ayant pour noir dessin de grossir sous mes doigts

et mes jours de colère ou se tordait mon foie
quand l’amertume acide dans ma gorge écarlate
brulait sur son passage le son des mots qui aboient
leur donnant la laideur d’un fruit pourri qui eclate

Que dire de mes genoux quand j’oubliais le « nous »
pour vadrouiller seul loin, de la ou vit l’amour
ne craquaient t il pas quand mon coeur s’etait dissoud
dans d’inutiles gloires ou d’eternels retours?

j’en voudrais a mes pieds si ils m’avaient quitté
pour porter une carne moins têtue que la mienne
mais ils ont toujours su m’attendre quand j’allais m’en aller
vers une autre merveille ou vers une autre peine.

mon poing tu es solide, aprés tant de sottises
combien de fois as tu marqué a vie les tables
quand ton chef mon cerveau avait fait ses valises
pour aller de ce pas, trés fort peter un cable

Oh toi mon sanctuaire, halo de ma pensée
fait de chair pour aimer comme pour écraser
sache que ton capitaine aux debuts laborieux
saura finalement te rendre plus heureux

Et comme tu aimes bien quand j’écoute mes freres
quand j’enlace mes soeurs de voeux les plus sinceres
je ne te ferais plus chier aussi fort qu’un canard
a force de douter toujours tôt ou trop tard.

40 Replies to “Les racines de L_Arbre”

  1. Anna Galore Post author

    L_Arbre, à toi de voir mais tu devrais peut-être recopier ici le texte que tu as commencé sur un autre fil (celui du nez intergalactique), afin qu’il soit facile à suivre en entier ici.

  2. L_arbre Post author

    L’histoire d’un héros.

    INTRODUCTION

    Trés loin d ici, à des millions d’années lumière de notre vieille terre……

    L’espace……froid……..vide……..noir.

    Mais si l’observateur, pour peu qu’il y en ai un, scrute dans une direction précise, il verra se rapprocher un point.

    Un point dans l’espace……en mouvement, nul ne sait où il va ni d’où il vient…….il se rapproche et cela devient tout d’abord une masse…….halée de feu, telle une cométe incandescente à la vitesse fulgurante…..

    peu à peu, l’objet se rapprochant, on peut commencer à en saisir vaguement les contours, anguleux mais arrondis à la fois…..

    Il est métallique, argenté, il ressemble un peu à un cornet de glace sans la boule à ceci prés, qu’il comporte deux cavités en dessous de son sommet, deux trous de taille égale, semblant profonds.

    Cette forme fini par sembler familière, intime même, sans pour autant parvenir à la qualifier au premier abord, l’endroit incongru interdisant à la raison d’oser définir ce qui semble maintenant évident…..

    C’est un

    NEZ

    Un gigantesque nez d’acier fusant dans l’espace vers une destination inconnue…..

    Soudain le nez commence à ralentir…..progressivement… sa vitesse se rapproche peu à peu du zéro km/h jusqu’à stopper.

    Silence absolu

    Levitant dans l’immensité de l’univers, le sombre nez ne reflète rien, il semble complètement éteind, comme si son ultime manoeuvre était de se porter au milieu de nulle part, figé par la gravitation cosmique.

    Un astéroide lointain émet soudain une faible lumière, un bref éclair avant de disparaitre…..effet rétroviseur sur ce nez qui apparait alors dans toute sa masse en un flash presque aveuglant.

    Soudain un ronronnement guttural se propage autour de lui:
    « AAAAAAAAAAAAAA »
    les fréquences sont si basses que la carlingue du nez tremble…. »AAAAAAAAAAAAAA »
    on peut remarquer que les arêtes métalliques de ses giganteques narines se dilatent mécaniquement, elles semblent en quelque sorte, articulées par un moyen relativement classique de charnières les maintenant au reste de l’engin.

    « AAAAAAAAAAAAA »………

    explosion!!!!!

    « TCHAAAAAAA! »

    propulsion!!!!

    Voila que le nez, tel un boulet de canon est à nouveau lancé dans l’espace dans une course folle, il s’éloigne en un clin d’oeil, vers une destination inconnue.

    Toute fois, si ce même observateur pouvait devancer la course de ce bolide et en tracer sa ligne directrice, vers l’inconnu, il ne tarderait pas à apercevoir la planète Pluton, puis les anneaux de saturne et enfin une immense perle bleue nacrée de blanc d’un diamètre de 12.756 km que ses habitants nomment :

    La terre. (la suite au prochain épisode)

  3. antiVaBoireSonCaféEtRevient Post author

    Hey ! Génial ! Ja vais me faire un café et j’attaque (guerrière à donf) la lecture de l’arbre (j’adore, ça fait très décrypteuse de quipus).

    bisous !

    anti, La maison près de la fontaine, Couverte de vigne vierge et de toiles d’araignée, Sentait la confiture et le désordre et l’obscurité, L’automne, L’enfance, L’éternité…

  4. sampang Post author

    « Le corps et l’esprit »…

    émue, là, de voir que tu as su mettre des mots sur tes maux…
    sans voix par cette reconnaissance de toi… ici…
    par ordi interposé, je voulais que tu saches, toi qui te livres ici, combien cette souffrance n a pas été vaine puisqu elle t a mené jusqu ici…
    Merci pour ce douloureux travail exécuté qui m offre un coeur serein… une âme en paix…
    Je t Aime ^^

  5. Slayeras Post author

    « Le corps et l’esprit » : quel beau texte ! et oui, tu as mis les mots, tu t’es regardé sans concession. Tu es beau (euh ? oh ! non ! attention aux chevilles qui enflent ! hein ? 😉 )

    Samp’ : vous êtes adorables, tous les deux. Bon après la discu par ordi interposé, ça mérite… non… rien.

    Bises et heureuse de voir ce nouveau fil !

  6. L_arbre Post author

    L’éternel retour

    Comme un dément dans la campagne
    j’eus bien envie d’ôter mon pagne
    plonger dans l’eau sous l’olivier
    aux fins d’y refroidir mon vié

    éclaboussé par le remous
    une blairelle vint me parler
    griffes sur hanches, singeant la moue
    elle se mis à déclamer :

    « où as tu mis ton asticot
    pour qu’il fut à ce point si chaud
    ne vois tu pas cette eau qui bout
    au simple contact de ton bout? »

    « Viens te sécher dans ma maison
    que je te prête ma fourrure
    tu pourras frotter ton bourgeon
    avant que viennent les gerçures

    sans me poser trop de questions
    j’acceptais son invitation
    et pénétrais dans son terrier
    alors qu’elle me souriait

    dans l’antre chaud de son foyer
    je réajustais mon court froc
    avant de sécher mon navet
    bien lové dans son doux paddock

    Mais quelle ne fut pas ma surprise
    quand je senti une mâchoire
    se refermer sur mes cerises
    comme une prison sur la gloire

    je poussais un cri de marsouin
    quand tombe sur lui le gourdin
    et m’enfuyais dans le matin
    le paf meurtri entre les mains

    Comme un dément dans la campagne
    j’eus bien envie d’ôter mon pagne……

  7. anti Post author

    Excellent ! C’est jeune, c’est frais ! C’est très coyote en fait !

    Vous n’seriez pas en train de lire du Christopher Moore vous ?

    anti

  8. sampang Post author

    au delà  » des risques de se baigner nu » mdr j ai vu le fait que l on recommence inlassablement les mêmes erreurs quand on n a rien compris…

  9. anti Post author

    Ah ben ça ! C’est le fameux coup de la porte « ‘saloon », ça ne s’arrête pas comme ça. Allez hop ! On remonte les manche, on prend le burin et le marteau et on continue !

    anti, pierre de taille.

  10. L_arbre Post author

    C’est exactement ca sampang, ce poême comporte des points de suspension à la qui fin ramènent indéfiniment au debut, c’est un circuit fermé.;).

    ah quand on a rien compris!!!!!
    on recommence les mêmes erreurs…….et on rencontre donc les mêmes sortes de personnes, on est dans une vibration qui attire les gens de la même famille que nous, la famille des gens qui n’ont pas compris.

    Ceux n’ayant pas compris qu’il ne faut pas mordre, ou qu’il ne faut pas se mettre trop prés de machoires inconscientes.

    Car dans cette histoire, la leçon vaut tant pour le baigneur que pour la blairelle, qui elle aussi se prive peut être d’un compagnon de choix:)

  11. L_arbre Post author

    ôde à un ongle.

    A cheval sur sur le doigt d’une main cajoleuse
    j’immite le dytique glissant sur l’eau frileuse;
    une onde de plaisir gambadant sur ta peau
    rougit tout doucement le galbe de ton dos

    Sur une mer rosée dont les yeux me regardent
    j’electrifie tes seins qui a leur tour se dardent
    comme un volcan eteint dont la cime s’éveille
    s’allumant d’une lave dont le gout m’émerveille

    je suis parfois si dur que je marque l’écorce
    de l’ennemi juré dont j’éprouve la haine;
    quand l’esprit qui me guide héberge cette peine
    je me cache,me referme en pleurant sur mes chaines

    Ce sont les lignes blanches du destin dans la main
    qui s’éventrent sur moi et écorchent l’ecrin
    de l’ame si souffrante et brandissant le poing
    vers ce ciel spectateur au bleu qui ne peut rien.

    Je m’habille parfois d’un rouge sulfureux
    ou préfère adopter le rose de la jeunesse
    a moins que par le blanc je ne devienne abbesse
    ou qu’habillé de noir je trouble les curieux.

    je gratte le front large du penseur absorbé
    les fesses du voisin en train de s’étirer,
    le menton de celui qui s’est bien demandé
    si on ne l’a pas vu à ce point dénudé.

    Demain je danserais sur des cordes tendues
    d’ou fleuriront les notes pour ton coeur détendu
    dans une chevelure j’irais me prélasser
    virevoltent les boucles à mon corps enlacées.

  12. sampang Post author

    bah dis donc L_arbre… t as pô autre chose à faire quand je dors ?! 😉
    y’en a qui vont être en forme !

  13. L_arbre Post author

    La ballade pour les gens

    Aux enfants des étoiles
    Aux chercheurs de mondes étranges
    Aux vilains petits canards
    Pourchassés par les aveugles

    Aux croisées de la route
    Aux trêves des feux de camps
    Qu’allument le vagabond
    Dans de froides libertés

    A ceux dont le goût de vivre
    A mené aux grands départs
    Sans autre envie de conquête
    Mais par amour

    Au pardon, au courage
    Des hommes que la peur habite
    Visités un beau matin
    Par le feu de l’évasion

    Au vieillard fatigué
    Par les tourments de la mer
    Le regard émerveillé
    Par son radeau d’infortune

    A ceux dont l’amour de vivre
    A rendu la vie moins rude
    Pour les âmes égarées
    Sans rien attendre

    A la mort qui observe
    Sur un coin de mon épaule
    Et dessine dans le miroir
    Les stigmates des jours heureux

    A tes rires, à ta peau
    Toi mon infinie mortelle
    Dansons avec nos misères
    Avant de quitter la terre

    A toi le marcheur charnel
    Aux poches remplies d’adieux
    A cet éphémère temps
    Qui nous rend dieux

  14. L_arbre Post author

    Plus près

    Viens plus près
    de là où le souffle s’étend
    en vol de nuit au large des éceuils
    en opalines, les vagues douces
    allanguissent les mots

    Glisse moi
    le rose de ta voie
    je t’effeuille au rythme des courants
    en petits bouts, de rien du tout
    tu m’en cèdes le don

    La paix, comme l’ombre d’un cil
    illumine un regard
    où les âmes se lient
    à jamais dans la nuit.

    Protège moi
    retire mon armure
    je vis nu au monde de tes mains
    relève toi, au firmament
    et deviens cette étoile

    Jouons toujours
    au milieu de la nuit
    désirs lovés au rouge de ton lit
    et dans l’orage, de nos plaisirs
    n’ayons rien à nous dire

    La paix, comme l’ombre d’un cil
    illumine un regard
    où les âmes se lient
    à jamais dans la nuit.

    Demain la brume
    recouvrira l’aurore
    eau silencieuse tout comme au premier jour
    et vers le large, ensommeillés
    s’éteignent les amants

  15. anti Post author

    « A ceux dont le goût de vivre
    A mené aux grands départs
    Sans autre envie de conquête
    Mais par amour  »

    Y’a pas; j’suis fan ! Bravo ! Bravo ! Bravo ! A quand le CD ? Pfffff

    anti, le goût simple et foudroyant de la vie.

  16. sampang Post author

    deux histoires… une même envie… un seul but ^^

    je crois bien qu après son émission de radio chez Jean… il va enfin oser 😉

    Merci toi pour lui et promis je te fais ton CD pour quand tu viens ^^

  17. anti Post author

    YESSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSS !!! Trop bien !!!!!!!!!!!!!!!!!! Tu peux me mettre plusieurs fois « Ne dis pas » si tu veux 😉

    anti, bord née.

  18. sampang Post author

    je veux poser ici une note pour L_arbre… une chanson de Gérard Berliner…
    pendant notre séjour chez Feuilllle nous avons parlé de  » Louise  » , il ne connaissait pas l auteur ( trop jeune mdr !). Arrivés chez nous je la lui ai faite écouter, et puis d autres encore. J ai écouté seule tt à l heure  » Je porte ma vie » et je la lui dédie… Il aurait pu l écrire s il savait s épencher sur lui… il pourra j en suis sûr la reprendre ^^
    Je n ai pas trouvé les paroles sur le Net…

    à toi mon arbre qui plie mais ne rompt pas… à ta souffrance actuelle que je connais et que je vis au travers tes déchirures… quand le passé serait toujours présent, fais toi une raison… une raison de plus de les aimer ! et puis de t en retourner loin d eux… s il te plait… puisqu ils ne veulent avec, ré apprends à faire sans…

  19. anti Post author

    C’est beau. Tout. C’est un bonheur empli de tendesse qui me vient en te lisant. C’est beau de partager ça avec nous.

    Je découvre Gérard Berliner grâce à toi. C’est très beau. Je viens d’écouter « Je porte ma vie » sur youtube et je voyais L’_Arbre chanter…

    fr.youtube.com/watch?v=MsjUxA7mTRE&feature=related

    Dehors, le hibou s’est gouré d’heure. Je n’ai pas trouvé les paroles sur le net mais je lui ai saisi ce que j’ai pu de la vidéo, à compléter donc 😉

    Pour L_Arbre et son fidèle jardinier :

    JE PORTE MA VIE

    Je porte ma vie, comme un trop plein
    De mauvais coups et de chagrins
    Et une enfance et …???
    Je porte mes pieds, je porte mes pieds
    Je porte mes mains

    Si vous saviez, si vous saviez
    Si vous saviez
    Tout ce qui me pousse à chanter

    Les choses sont ce quelles sont
    Parfois plus hautes que nos maisons
    Et elles dépassent nos épaules

    … ???
    Comme un rideau coupe l’espoir
    …???
    …. ??? sur les gens (?)
    Alors que brille différement
    On n’a pas tous la même chance

    …???
    avec des valises de soucis …
    que l’on ???… x3

    Je porte ma vie, comme un trop plein
    De mauvais coups et de chagrins
    Et une enfance et …???
    Je porte mes pieds, je porte mes pieds
    Je porte mes mains

    Si vous saviez, si vous saviez
    Si vous saviez
    Tout ce qui me pousse à chanter

    On est vivant comme l’on peut
    C’est pas d’aimer qu’on devient vieux
    C’est que l’on craint toutes ces tempêtes
    …??? le jour, …??? la nuit
    Comme un aveugle
    Toujours surpris de croire encore aux allumettes
    Aux allumettes, aux allumettes

    Je porte ma vie, comme un trop plein
    De mauvais coups et de chagrins
    Et une enfance et …???
    Je porte mes pieds, je porte mes pieds
    Je porte mes mains

    Si vous saviez, si vous saviez
    Si vous saviez
    Tout ce qui me pousse à chanter

    C’est que tellement, vous existez…

    anti, bisous.

  20. Bloody Black Rabbit Post author

    Bon, en retard sur tout le monde comme d’habitude je tiens à signaler à L_arbre que j’ai fait mes devoirs et que son CD tourne en boucle ici.
    Moi aussi je suis carrément croc’ de « Ne dis pas » en pôle position avec l’instrumentale en dernier (je sais plus le titre vu qu’il ne quitte plus le lecteur), après la prems et… Bah tout quoi. C’est aussi simple que ça.
    Mais j’ai qu’un regret… Ne pas avoir pu vous avoir plus longtemps dans mon antre.
    Pô juste.
    J’me plaindrais à kidedroa.

    BloodyCaliméro

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