Alors raconte…

Dans cette section, vous trouverez des contes, légendes, nouvelles, petites histoires en tout genre. Si vous souhaitez y contribuer dans un genre particulier, faites-le nous savoir ci-dessous, nous vous ouvrirons un fil spécifique.

Au passage, voici un lien que je viens de découvrir: www.contesafricains.com. Vous y trouverez, comme son nom l’indique, des dizaines de contes africains.

11 Replies to “Alors raconte…”

  1. sampang Post author

    J y viens, j y viens ^^…
    Avant, j en écris un… Il me prend du temps, soulève en moi bien des émotions, me torture et me déchire. C est un parallèle entre des faits historiques et géographiques et une histoire… En fait, c est juste un instant pour me dire… accepter… puis repartir…
    Après ? Après de serai de nouveau dans l instant ^^.
    Merci Anna de m attendre…
    Bises les filles

  2. Anna Galore Post author

    Zaza, je te crée un fil pour les contes italiens d’ici quelques minutes.

    Sampang, je n’arrive pas à ouvrir le premier conte que tu nous as envoyé à Miss et moi (format non reconnu sur PC). Peux-tu le renvoyer en format texte brut dans un mail, stp?

  3. sampang Post author

    Oui toi, je le ferai quand L_arbre aura déployé ses branches car là il dort et c est sur son ordi ^^

  4. anti Post author

    Je le mets là :

    Henri Gougaud, L’ARBRE.

    Dans un pays aride s’élevait autrefois un arbre prodigieux.

    Sur la plaine, on ne voyait que lui, largement déployé entre les blés et le ciel. Personne ne savait son âge.

    Des femmes stériles venaient parfois le supplier de les rendre fécondes, les hommes en secret cherchaient auprès de lui des réponses à des questions inexprimables, mais personne jamais ne goûtait à ses fruits.

    Ils étaient pourtant magnifiques, si luisants et dorés le long de ses deux branches maîtresses qu’ils attiraient les mains et les bouches des enfants ignorants.

    Eux seuls osaient les désirer. On leur apprenait alors l’étrange et vieille vérité.

    La moitié de ses fruits était empoisonné. Or tous, bons ou mauvais, étaient d’aspect semblable.

    Des deux branches ouvertes en haut du tronc énorme, l’une portait la mort, l’autre portait la vie, mais on ne savait laquelle nourrissait et laquelle tuait. Et donc on regardait, mais on ne touchait pas.

    Vint un été trop chaud, puis un automne sec, puis un hiver glacial. La famine envahit le pays. Seul sur la plaine, l’arbre demeura immuable. Aucun de ses fruits n’avait péri. Les gens, voyant ce vieux père miraculeusement rescapé des bourrasques, s’approchèrent de lui, indécis et craintifs. Ils se dirent qu’il leur fallait choisir entre le risque de tomber foudroyés, s’ils goûtaient aux merveilles dorées qui luisaient parmi les feuilles, et la certitude de mourir de faim, s’ils n’y goûtaient pas.

    Comme ils se laissaient aller en discussions confuses, un homme dont le fils ne vivait plus qu’à peine osa soudain s’avancer. Sous la branche de droite il cueillit un fruit, le croqua et resta debout, le souffle bienheureux. Alors tous à sa suite se bousculèrent et se gorgèrent des fruits sains de la branche de droite qui repoussèrent aussitôt, à peine cueillis, parmi les verdures bruissantes.

    Les hommes s’en réjouirent infiniment. Huit jours durant ils festoyèrent, riant de leurs effrois passés.

    Ils savaient désormais où étaient les rejetons malfaisants de cet arbre : sur la branche de gauche. Leur vint une rancune haineuse. À cause de la peur qu’ils avaient eu d’elle, ils avaient failli mourir de faim. Ils la jugèrent bientôt aussi inutile que dangereuse. Un enfant étourdi pouvait un jour se prendre à ses fruits mortels que rien ne distinguait des bons. Ils décidèrent donc de la couper au ras du tronc, ce qu’ils firent avec une joie vengeresse.

    Le lendemain tous les bons fruits de la branche de droite étaient tombés et pourrissaient dans la poussière. L’arbre amputé de sa moitié mauvaise n’offrait plus au grand soleil qu’un feuillage racorni. Son écorce avait noirci.

    Les oiseaux l’avaient fui. Il était mort.

    © Henri Gougaud

  5. Zaza Post author

    La légende de la Princesse Mira

    … il était une fois, dans le Pays de Nied, une jolie princesse prénommée Mira. Elle habitait un magnifique château et elle était aussi généreuse que belle ! Un jour, elle offrit l’hospitalité à une vieille femme, qui était en réalité une fée… Pour la remercier, la fée transforma – d’un coup de baguette magique – les branches des arbres stériles qui entouraient le château. Ils devinrent de somptueux rameaux, ployant sous des fruits dorés, pareils à des billes d’or. Enfin, la fée déclara à notre princesse: « Puisque tu t’appelles Mira et que ta beauté n’a d’égal que ta bonté, ces fruits porteront le nom de MIRA-BELLES ! »

    Un cadeau de Saint Nicolas à la Lorraine ?

    Légende rapportée par l’Abbé Miot, ancien curé de Foug (in La Route de la Mirabelle, coédition du Conseil Régional de Lorraine et des Editions Serpenoise, 1992, page 2)

     » Un jour, le Duc Ferry, quittant sa bonne ville
    De Nancy, s’en alla jusqu’à Varangéville ;
    Il était triste et las, déjà vieux et cassé,
    Pliant sous le fardeau d’un lourd et long passé…

    Il vint s’agenouiller, au seuil du sanctuaire,
    Où de Saint Nicolas, l’image séculaire,
    Se dresse tout en marbre, avec les trois enfants
    Qui sortent de la cuve, ingénus, triomphants.

    Saint Patron, dit Ferry, la Lorraine est meurtrie,
    Par une guerre atroce, implacable, inouïe.
    Les brigands ont brûlé, villages et hameaux
    Multipliant partout, l’épouvante et les maux.
    Les blés verts sont fauchés: la récolte est perdue,
    Mes gens meurent de faim, pauvre foule éperdue,
    Désertant leur foyer, haletants, aux abois,
    Ils ont fui sous l’orage et campent dans les bois.
    Ceux qui tombent aux mains de ces bandits féroces,
    Périssent au milieu de souffrances atroces.
    Pour comble de malheur, la Peste au front hideux,
    Décime chaque jour, mon peuple miséreux.
    Plus d’espoir ici-bas ! Seule votre puissance,
    Bon Saint Nicolas, peut finir notre souffrance,
    Faites pleuvoir sur nous, vos bienfaits souverains;
    Secourez vos amis les enfants des Lorrains.

    Pendant ce temps, le Saint baissait sa blanche tête,
    En écoutant pensif, l’émouvante requête.
    Il disparut soudain, s’envolant vers le Ciel.
    En disant: je m’en vais consulter l’Eternel,
    Il reparut bientôt et dans un geste auguste,
    Tendit au noble duc un magnifique arbuste.

    « Accepte ce présent, que Dieu vient de créer,
    dit-il, et fais le croître et se multiplier.
    Et bientôt tu verras tes vieux friches en herbe,
    Se couvrir d’un manteau de verdure superbe,
    Les fruits qui surgiront auront la couleur de l’or,
    Du trône de Dieu même et seront un trésor
    Pour tes sujets. Du sol lorrain, seul apanage
    Ce fruit venant ailleurs sera dur et sauvage.
    Il te fournira même une douce liqueur,
    Qui pourra de la peste anéantir l’horreur ».
    Ferry remercia, se saisissant de l’arbre,
    Et Saint Nicolas reprit son visage de marbre.

    Lorrains ! Soyez heureux, car c’est depuis ce temps,
    Que vos riants coteaux, fleurissent au printemps,
    Produisant à l’automne une moisson si belle,
    D’un fruit si bon, si doux, si fin: LA MIRABELLE !  »

    Et pour finir…

    Outre ces deux légendes, plusieurs explications sont souvent avancées quant à l’origine de la mirabelle.

    Tout d’abord, l’étymologie latine « belle à voir », qui n’est pas sans rappeler la légende de la princesse Mira.

    Une autre interprétation, aujourd’hui réfutée par les spécialistes, se référait à une variété de prune nommée « Myrobolan », fruit des Indes, autrefois utilisé en pharmacie.

    Enfin, plus vraisemblablement, l’origine de la culture de la mirabelle se situerait dans la ville de Mirabeau dans le Vaucluse (en latin, Mirabella), où René Ier, duc d’Anjou et de Lorraine, aurait planté les premiers mirabelliers au XVème siècle, avant de les introduire en Lorraine.

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