Le petit chien et le sanglier

Hier, alors que je faisais une promenade dans le bois des Espeisses, j’ai croisé un petit chien qui suivait une dame faisant son jogging. Le toutou a couru dans les fourrés qui bordent le chemin où je me trouvais et s’est mis à aboyer, surexcité. Des gros grognements énervés (ou apeurés, ou les deux) se sont superposés et les aboiements se sont transformés en cris plaintifs.

Aucun doute : le petit chien venait de tomber nez à nez avec un sanglier. Je me suis approché autant que je l’ai pu pour voir si je pouvais l’aider à s’enfuir. Le chien a jailli à découvert et a couru aussi vite qu’il le pouvait pour rejoindre sa maîtresse, pas du tout rassurée (lui non plus). J’ai crié à la dame : « C’est un sanglier ». Elle m’a dit merci et elle a filé avec son compagnon à quatre pattes.

Là où je me tenais, le sanglier grognait toujours aussi fort. Je ne le voyais pas à travers la végétation épaisse, mais il devait être à deux ou trois mètres maximum. J’étais fasciné. J’ai sorti mon appareil photo, me suis rapproché d’un arbre à tout hasard pour pouvoir me protéger, mais en vain, il ne s’est pas montré. Il devait juste être super stressé. Je suis resté immobile. Au bout d’une minute ou deux, les grognements se sont atténués et je l’ai entendu s’éloigner. J’ai continué ma balade, en me disant qu’il avait de la chance de vivre dans cet espace protégé des chasseurs.

Au retour, en passant devant le même endroit, il m’a semblé entendre un grognement discret. Peut-être que le sanglier habitait par là, tout près. J’ai poursuivi ma route pour ne pas l’inquiéter plus. Peut-être que j’en verrai plus une prochaine fois.

Très belle journée à vous

3 Replies to “Le petit chien et le sanglier”

  1. Terrevive

    Apparemment, ils ont peur de l’homme ; pourtant, parfois, ils peuvent charger. Le font-ils quand ils sont attaqués ou bien c’est la laie qui veut protéger ses petits ? Les versions ne sont pas claires.

  2. Anna Galore

    Une seule solution : les laisser tranquilles 🙂

    Le fait de charger est une réaction plutôt universelle de peur chez les mammifères qui se sentent acculés ou en risque d’être agressés. Un très bon exemple en est les taureaux dans les arènes, alors qu’ils sont parfaitement pacifiques lorsqu’ils sont dans un champ sans présence humaine. Idem pour les chiens qui défendent l’accès à leur territoire… ou les humains dans certaines circonstances.

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