Figures de sable

Ce matin, je vous propose un moment de contemplation esthétique sur quelques figures de sable vues à Arles dimanche lors de l’expo consacrée à trois peuplades qui ont choisi ce support éphémère pour représenter le monde tel qu’ils le voient : les Navajos, les Tibétains et les Aborigènes.

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Laissez vos yeux aller de l’un à l’autre, laissez vos pensées flotter sans entraves, laissez les images qui naissent vous entourer en douceur…

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Très belle journée à vous

5 Replies to “Figures de sable”

  1. Terrevive

    Plaisir des yeux, plaisir du cheminement onirique, plaisir de l’alternance des formes et des couleurs.
    Un voyage dans toutes les dimensions au travers de ces liens qui permettent aux traditions les plus éloignées de se côtoyer.

  2. anti

    Oui Terrevive. Invariablement, en voyant ces images et en visitant l’expo, je repensais à l’un des plus beaux passages de « La Femme Primordiale » écrit par Anna. Passage que j’adore :

    Kuniya sentait le lien.

    Elle regarda longuement la masse oblongue d’Uluru, face à elle. L’immense roc rouge se détachait sur le ciel bleu métallique comme une île aux parois quasi verticales, posée sur l’océan minéral du bush australien. Il était là depuis le Temps du Rêve, quand Serpent Arc-en-ciel avait façonné le monde avec les Hommes Eclairs.

    Elle contempla les alignements des plantes, des cours d’eau et des pierres qui convergeaient vers Uluru. Visibles uniquement des Anangu, ils lui murmuraient le chant immémorial de Tjukurpa, inscrit tout au long des âges depuis l’aube de l’humanité. Chaque lieu correspondait à un rêve précis. Le rêve Kangourou, le rêve Émeu, le rêve Pierre Ronde, le rêve Eau Souterraine, le rêve Branche Fendue, le rêve Bivouac du Premier Clan, tous les rêves étaient là et Kuniya les connaissait tous, même ceux qui remontaient à l’arrivée des premiers Anangu sur cette terre.

    Tjukurpa… l’histoire du Temps du Rêve, la signification de toutes choses, la loi qui régit la vie et la mort, la vraie nature de l’Univers.

    Tjukurpa, le passé, le présent, le futur.

    Tjukurpa, le lien.

    Kuniya vit défiler devant ses yeux chacun de ses ancêtres, depuis sa mère jusqu’à la lointaine aïeule qui, cinquante mille ans plus tôt, s’était arrêtée au pied d’Uluru pour la première fois. Elle vit aussi tous ses descendants. Elle vit où étaient et où seraient dispersés chacun des fragments de leurs corps, traçant de nouvelles pistes sur le sol, glissant dans les ruisseaux, croissant au cœur des feuilles et des branches, dansant dans les corps d’autres humains ou d’animaux, passant de rêve en rêve pour transmettre leur savoir.

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