20 000 vies, le pari du coeur

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Environ 50 000 personnes meurent en France de mort subite par arrêt du cœur. Lorsque les services d’urgence sont appelés, s’ils arrivent plus de quelques minutes après l’arrêt cardiaque, il est souvent trop tard. La rapidité d’intervention est primordiale car la mortalité augmente de 10% par minute perdue.

Les chances de réanimer la victime sont de 3% sans défibrillateur. Si par contre un défibrillateur automatique est disponible à portée de main dès le début, ce sont 30 à 40% de ces personnes qui pourraient être sauvées, c’est à dire 20 000 vies.

DSA2.jpgLe docteur Claude Mariottini, cardiologue interventionnel, a lancé une initiative originale pour aider les municipalités à s’équiper de défribillateurs.

Lorsqu’il avait une vingtaine d’années, il jouait de la musique dans son garage. C’était dans les années 80 et, avec son frère Pierre, ils avaient créé un petit groupe amateur, comme bien d’autres. Lui est devenu médecin et son frère, dentiste. Mais ils ont toujours continuer à jouer, rejoints par d’autres membres de la famille. Et ils jouent bien, les bougres.

Récemment, ils ont créé une association, nommée justement 20 000 Vies, et un groupe de rock, les Low Budget Men. Tous les gains du groupe – concerts, droits d’auteur, etc. – sont utilisés pour acheter des défibrillateurs automatiques et les offrir aux municipalités.

Chaque appareil coûte autour de 1500 euros. L’avantage d’un défibrillateur automatique, c’est qu’il peut être utilisé par vous et moi, sans aucune formation particulière, même si la personne qui vient de faire un malaise sous vos yeux n’a pas eu d’arrêt cardiaque. En effet, lorsque les deux électrodes sont mises en place sur la poitrine à droite et l’aisselle à gauche, le défibrillateur automatique analyse le cœur du patient et émet tout seul un diagnostic, comme le montre cette vidéo :

Selon les résultats de l’analyse, le défibrillateur décide ou non si une défibrillation est nécessaire. Si un choc électrique est nécessaire, il le fait en affichant les instructions à suive (« ne pas toucher le patient », « choc en cours », « choc délivré »). Puis il mesure à nouveau la fréquence cardiaque et décide s’il est nécessaire de faire un nouveau choc. Une telle prise en charge du patient peut sauver la personne en attendant l’arrivée des secours.

Cette utilisation par tous (et non uniquement par du personnel de santé) a été rendue légalement autorisée depuis 2007.

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Pour plus d’informations : site officiel de 20 000 vies
Tous les éléments de cette note proviennent du site officiel et d’une interview de Claude Mariotinni hier sur France-Info.

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