Présence du chamanisme – Nouveau courrier du 21 mai

P1070728p.jpg
Source Photo Dr Solex

40e courrier : bien vivre du 18 mai au 5 juin

Bonjour.

Rappel : la prochaine soirée et dernière de l’année au « Temps du corps » aura lieu le vendredi 17 juin à 20 h 15. On y parlera de « défaire les stagnations », en tout cas les plus nécessaires à bien vivre 2011.

Il reste une place pour la Loge des Vosges, 27 et 28 mai, avec covoiturage à partir de Paris.

Deux autres dates :

– La Loge du solstice d’été, près de Paris, aura lieu les samedi et dimanche 25 et 26 juin. Les inscriptions commenceront à partir du 3 juin.
– La quête de vision (30 juillet-6 août) : inscriptions à partir du 15 juin

P5280030.JPG
Herbes sèches sur les chemins du Centaure – anti

Et maintenant : le temps saisonnier herbe sèche, 18 mai au 5 juin, deuxième période de l’été,
rédigé par Francine Rousseau et J.G.Foucaud.

En regardant l’histoire de France, et ses mois de mai, on y voit de fortes tensions entre classes sociales. Et des revendications exprimées avec une extrême vigueur. Pourquoi cette vigueur ?

Dans le calendrier des saisons du Mexique ancien, cette période est décrite par un bouquet d’herbe séchée. Il succède au premier temps de l’été (1er au 17 mai) lui décrit par la fleur. De la fleur à l’herbe sèche, où est le manque : l’eau. Où est l’excès : le feu.

L’herbe sèche est le symbole qui désigne la nécessité d’un temps de retrait, un temps porteur d’énergie hivernale afin de calmer la montée irrépressible du feu. Un feu qui brûle, brûle, brûle et brûlera ceux qui ne se demanderont pas comment le nourrir. Un feu de désir qui se suffirait à lui-même : être en train de désirer pour se sentir vivant. Mais peu importe l’objet du désir !

La treizaine en cours (plan humain d’adaptation à quoi pousse la saison), voir courrier précédent, étant la treizaine Mort, centre de l’hiver dans le calendrier des saisons, c’est donc devant un double « retour sur soi » que nous abordons ce deuxième temps de l’été.

Frénésie et folie juvénile de la Fleur (temps précédent) s’estompent. Douceur et amusement laissent la place à une oppression et un sentiment avide de faire ce que l’on a envie de faire.

Quelque chose d’inéluctable est en cours. C’est : « j’y vais ou je n’y vais pas ? »

La peur de l’aridité liée à Herbe sèche est pesante et rétrécit temps et espace. On est pressé. On a tout à coup envie de rassembler une multitude de choses et d’agrandir l’espace. On aimerait bien projeter très loin notre volonté, mais on se sent écrasé par des forces supérieures, imaginaires ou réelles, internes ou externes.

Le temps Herbe sèche oblige les humains à assainir et préparer le chemin à la nouvelle végétation. C’est un temps où la terre « nous prépare à reverdir ».

P5280025.JPG
Herbes sèches sur les chemins du Centaure 2 – anti

Un mouvement permettant l’avancée des travaux se met en place, on sent des éléments articulés prêts à se mettre en route.
Herbe sèche nous montre que ce qui se trouve sous le fané est sain, et prêt à s’entremêler à notre vie.

Pas de sauts vertigineux dans le ciel, le solstice d’été pointant son nez, c’est près de la terre elle-même que nous trouverons les ressources pour mieux renaître.

Devant un tel symbole le doute est présent : la sécheresse n’est-elle pas là, de tous côtés ? Intérieur comme extérieur ?

C’est sans compter sur ce feu qui brûle à l’intérieur comme à l’extérieur. À nous d’utiliser ce feu d’une manière créatrice (le vénérant comme les hommes préhistoriques) et non d’une façon destructrice (un feu, en peu de temps réduit une maison en cendres ou anéantit une forêt…)

Bien évidemment ce passage dans Herbe sèche présage un temps de crise. On ne va pas redonner de la vie sans y laisser quelques
plumes ! Les treizaines sont là nos meilleures alliées pour bien vivre ces durs moments. Relisons le courrier sur la treizaine « mort »,
le courrier précédent.

Le fait que l’on désirerait tout voir parfaitement articulé peut amener une certaine raideur (manque d’eau de l’herbe sèche), parfois difficile à fléchir ou à faire fléchir : ce deuxième temps de l’été enlève de la souplesse à nos décisions.

À cela s’ajoute le fait que nous sommes persuadés d’être dans le manque : l’herbe est rase, la pénurie d’eau se fait sentir. On se sent privé de tout, ou de quelque chose d’essentiel, mais doté d’un appétit féroce… difficile de concilier les deux.

C’est donc un temps dur à vivre si l’on se contente de regarder la terre jaunie par le feu du soleil. Ou si l’on a une tendance naturelle à voir les verres à moitié pleins plutôt qu’à moitié vides.

On manque d’espace et de temps, tout semble nous faire défaut, on s’installe alors dans la plainte, alimentant ainsi un feu destructeur. Violence et fanatisme prennent le dessus, des passions dévorantes nous déstabilisent.

IMG_2379.JPG
Sur les chemins du Centaure – anti

Comment voir sous cette Herbe sèche le potentiel de vie prêt à jaillir ?

Pas de renoncement, faisons appel à notre volonté, on ne jette pas ce que l’on croit mort, on ne brûle rien. Il suffit de gratter légèrement un bois sec pour voir si le vert apparaît.

Pourquoi ne pas soulever ce qui encombre notre jugement ? La peur de ne pas réussir guette, le feu est bien présent, comment mettre en action ce qui attend depuis longtemps ? On hésite entre éclore au grand jour ou bien rester calfeutré !

Lorsqu’on a compris que ce qui est immobilisé ou « mort » pourrait redevenir vivant ou mobile, on « fait attention », l’instinct de survie nous fait vivre alors des moments magiques. Moments auxquels on ne croyait plus et qui apparaissent après bien des difficultés parfois rudes à dépasser.
Compter alors sur la magie de « Herbe sèche » qui reverdit dès que les conditions réunies sont favorables.
C’est grâce à un retour sur soi que la magie s’opère. Les choses sont entassées les unes après les autres, les actions prennent forme grâce à une multitude de pensées, d’avancées, de désirs. Tout peut fonctionner si on reste dans le petit, car Herbe sèche est souvent au ras du sol.

La peur est présente également dans la sensation de manque. On peut s’attendre à des pertes de toute nature, mais la guérison induite par Herbe sèche nous entraîne dans une transition créatrice. Il est bon de s’aider fortement de son intuition.

Peu d’alliés avec Herbe sèche, on doit utiliser sa propre force pour sortir du marasme. Et si les moyens sont rares, notre énergie est forte. Ce qui n’est pas inutile pour lutter contre tous ceux qui veulent nous écraser. Si la parole semble muette, seul le dialogue intérieur fonctionne.

La Fleur nous entraînait dans un tourbillon. Herbe sèche ralentit le mouvement, allant parfois jusqu’à la stagnation. Ne pas se laisser enfermer dans l’immobilisme, car l’énergie de vie sous-jacente se transformerait en un feu destructeur. Ce serait alimenter négativement le feu du Cœur (organe dominant en cette saison) et donner la possibilité à une soupape d’exploser violemment.

Pendant tout le temps Herbe sèche opérer un retour sur soi afin de vérifier sa trajectoire et la modifier rapidement. Il ne sera pas rare de se poser des questions sur « le mystère de la vie » : ce que l’on croyait mort peut donc repartir ??? Attention aux aveuglements, le soleil, droit et puissant à cette époque de l’année, nous plaque au sol. Avec angoisse on se demande de quel côté ça va repartir, prêt à lutter contre les opposants.

C’est dans l’utilisation des rituels, (rituels où le mystère de la Foi fait en sorte que la pluie revienne et fasse reverdir l’herbe sèche), que la guérison arrive de façon rapide et inexpliquée.

P7170412b.jpg
Photo Dordogne – anti

Chance ? La prochaine treizaine est une treizaine Pluie (29 mai au 10 juin 2011)…

Cordialement.

J.G.Foucaud

* * * * *

anti

One Reply to “Présence du chamanisme – Nouveau courrier du 21 mai”

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *