Vinyle rock

L’idée lui a traversé la tête, comme ça, d’un coup. Elle a dit à Dorian qui passait par là : « Tiens, je vais te donner quelque chose qui était à ton père. » J’avoue que je n’y ai pas vraiment prêté attention. Je me suis dit que ça devait être un vieux CD de rock ou un truc de ce genre.

J’étais donc là, tranquille, en train de mater un bout du Grand Journal sur Canal quand j’ai entendu, haut et clair, quelques accords bien sentis d’Immigrant song, l’un des morceaux les plus pêchus de Led Zeppelin qu’on entend entre autres sur Rock Academy, le film avec Jack Black qu’on a regardé avant-hier en famille. J’ai pensé que j’avais vu juste et qu’Anti avait retrouvé le CD original de Led Zep III.

PA060370.JPGJe n’étais pas si loin, en fait. Sauf que ce n’était pas assez en arrière dans le passé.

Bien avant la naissance des CDs, justement.

Ce qu’Anti avait tiré des cartons, c’était l’antique chaîne hi-fi que Michel avait dans sa jeunesse. Une vraie chaîne, avec des éléments séparés superposés dont une superbe platine pour disques 33 tours. Pas des CDs, hein, des disques, noirs, en vinyle.

Et, avec la chaîne, toute une collec de trésors incroyables : les disques eux-mêmes. En super-bon état.

Le son que j’entendais venait de la version VINYLE de Led Zep III.

Et à côté, il y avait Yeti d’Amon Düül 2, groupe de rock progressif allemand que j’avais aussi dans ma discothèque il y a une petite quarantaine d’années.

Et aussi, le tout premier disque de heavy metal de l’Histoire, celui de Black Sabbath avec sa fameuse pochette mystérieuse dont même Ozzy Osbourne n’a plus aucune idée de ce que le groupe avait en tête quand elle a été conçue (à mon avis, ce qu’ils avaient en tête, c’était une forte quantité de produits hallucinogènes illicites, mais ce n’est qu’un avis personnel).

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Dorian était surexcité. Il nous a lancé : « C’est génial ! J’adore le bruit des craquements ! » On a prévu d’aller faire les puces ensemble pour tenter de trouver d’autres 33 tours.

Un peu plus tard, alors qu’Anti préparait à manger, elle dit, super contente, à Gwlad :

– C’est trop bien, Dorian en train d’écouter des vinyles !
– Des… quoi ?

Il va falloir lui apprendre des nouveaux mots. D’ailleurs, dès demain, on rebranche le minitel.

Rock’n’roll is here to stay. Yeaaaaahhhh ! Peace and love et tout ça.

Très belle journée à vous

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9 Replies to “Vinyle rock”

  1. anti Post author

    Avant de se coucher, Dorian me disait encore combien il était plus que ravi de cette nouvelle installation dans sa chambre, combien les craquements du vinyle lui évoquaient le murmure d’un feu de cheminée et quel plaisir il avait à manipuler ces disques sortis tout droit d’une autre époque.

    « Et, avec la chaîne, toute une collec de trésors incroyables : les disques eux-mêmes. En super-bon état »

    Ça, c’est une chose que je tenais vraiment à conserver quand j’ai dû vider la maison. Je me souviens qu’Anna était étonnée que je veille me trimbaler des kilos et des kilos de vinyles qui ne serviraient probablement plus jamais. Je lui avais répondu à l’époque que Michel y tenait énormément et qu’un jour, je les transmettrai aux enfants avec l’histoire qui va avec : la passion de Michel pour la musique, l’histoire de ces énormes baffles en bois sortis du surplus américain de Berlin dans les années 70 etc. etc. En plus, comme Dorian, j’aime écouter le vinyle avec ses craquements, le voir tourner, changer de face, retrouver des gestes d’antan. Du coup, je me suis replongée dans les disques avec délice. J’ai déjà en tête toute une programmation pour nos longues soirées d’hiver 😉

    Autant vous dire que l’ambiance à la maison hier était très douce et peace and love.

    « On a prévu d’aller faire les puces ensemble pour tenter de trouver d’autres 33 tours. »
    Et je remercie aussi Anna du fond du cœur de savoir si bien accompagner les enfants dans leur vie sans papa, de sa présence, de la confiance qu’elle inspire et de son optimisme sans faille.

    anti, krautrock, l’aventure continue !

  2. Netsah Post author

    Ozzy Osbourne ? Des produits hallucinogènes illicites ? ça m’étonnerait.. hum xD

    Personnellement j’ai acheté ma platine vinyle à Paris pendant mes études, mais rien de oldschool vu que c’est pour mixer. N’empêche j’ai redécouvert des bijoux de la musique perdus de cette manière.
    C’est marrant qu’autant de jeunes ne sachent plus ce qu’est un vinyle alors qu’ils en écoutent à longueur de journée depuis toujours sans s’en rendre compte.. C’est vrai que de plus en plus de samples en R’n’B, Rap et Electro sont tout informatisés, mais beaucoup d’MC et de DJ le font encore à l’ancienne (les plus réputés en général) car c’est le mieux pour l’impro : une ou deux platines, un stock de vinyls d’antan, et une table de mixage. Et même dans les fonds informatisés les musiques de base samplées sont généralement numérisées à partir de vinyls.

    Netsah, le vinyl c’est sympa mais en été ça tiens chaud

  3. anti Post author

    « Netsah, le vinyl c’est sympa mais en été ça tiens chaud »

    Mdrrr ! Ça colle, surtout 😉

    « C’est Frank Zappa sur les photos ? »

    Trop bien ! Excellent ! Voui, c’est Zappa, la moustachette et la barbe en moins 😉

    anti

  4. anti Post author

    « j’ai découvert récemment qu’il y a en fait encore 2 millions de personnes qui utilisent encore ses services ô_Ô et pas que les 3615 roses ! »

    Ah quand même… Ben dis donc ! J’aurais jamais cru.

    anti

  5. sapotille Post author

    ah! synchronicité quand tu nous tiens.. Chez nous c’est vinyle jazz party! quand vous reviendrez..
    oooh et ouiii aussi le Golden Gate Quartet.. Mmmmmmmmmmmmmmm « I pitch myyyyytent.. « 

  6. anti Post author

    « ah! synchronicité quand tu nous tiens… »

    Je parlais justement de notre façon de vivre comme des parallèles confondues à ma copine ce midi 😉 Vraiment étonnant !

    anti, complètement fondue.

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