– Qu’as-tu appris sur le chemin ?
– J’ai appris à discerner ce qui est en mon pouvoir et ce qui m’échappe, ce qui dépend de moi et ce qui n’en dépend pas.
– C’est bien. Utilise tes forces pour agir sur ce qui est en ton pouvoir. Oublie ce qui échappe à ton emprise.
– Qu’as-tu appris sur le chemin ?
– J’ai appris que les autres ne sont pas la cause ou la source de mes joies et de mes peines, de mes satisfactions et de mes déboires. Ils n’en sont que le révélateur ou l’occasion. C’est en moi que prennent racine toutes ces choses.
– Tu as raison. Par ce qu’ils réveillent en toi, les autres te révèlent à toi-même. Soit reconnaissant envers ceux qui font vibrer en toi joie et plaisir. Mais sois-le aussi envers ceux qui font naître en toi souffrance ou frustration, car à travers eux la Vie t’enseigne ce qui te reste à apprendre et le chemin que tu dois encore parcourir.
– Qu’as-tu appris sur le chemin ?
– J’ai appris qu’il y a en nous des choses qu’on peut améliorer, d’autres qui nous résistent et qu’on n’arrive pas à briser.
– Qu’as-tu appris sur le chemin ?
– J’ai appris que détester ou refuser une partie de moi, c’est me condamner à ne jamais être en accord avec moi-même. J’ai appris à m’accepter moi-même, totalement, inconditionnellement.
– Qu’as-tu appris sur le chemin ?
– J’ai appris qu’en étant en accord avec moi-même, je n’avais plus rien à reprocher aux autres, plus rien à craindre d’eux. J’ai appris à accepter et à aimer les autres totalement, inconditionnellement.
– Qu’as-tu appris sur le chemin ?
– J’ai appris que le monde est le miroir de mon âme. Que mon âme ne voit pas le monde, elle se voit dans le monde. Quand elle est enjouée, le monde lui semble gai. Quand elle est accablée, le monde lui semble triste. Le monde, lui, n’est ni triste ni gai. Il est là ; il existe ; c’est tout. Ce n’était pas le monde qui me troublait, mais l’idée que je m’en faisais. J’ai appris à accepter sans le juger, totalement, inconditionnellement.
Le texte intégral du conte dont sont tirés ces extraits est sur le blog d’Antiochus : Le vieil homme et les trois portes de la sagesse.
Très belle journée à tous
Etre le premier commentateur de ce sujet me comble……
Rien à ajouter….
Les photos en panorama apportent une magnifique lumière à ces paolres pleines de sagesse et de bonté…
très beau texte.
Parfois le chemin est difficilement discernable tant la tempête fait rage, pourtant, en écho avec cette note, je méditais hier devant cette photo chez Christina :
http://www.blogitexpress.com/twitt/18977/37963
anti, il y a toujours un chemin.
« Ce petit chemin » (Mireille) :
« Pour aller à la Préfecture
Prends la route numéro trois
Tu suis la file des voitures
Et tu t’en vas tout droit, tout droit…
C’est un billard, c’est une piste,
Pas un arbre, pas une fleur,
Comme c’est beau, comme c’est triste,
Tu feras du cent trente à l’heure
Mais moi, ces routes goudronnées,
Toutes ces routes
Me dégoûtent,
Si vous m’aimez, venez, venez,
Venez chanter, venez flâner
Et nous prendrons un raccourci :
Le petit chemin que voici…
Ce petit chemin… qui sent la noisette
Ce petit chemin… n’a ni queue ni tête
On le voit
Qui fait trois
Petits tours dans les bois
Puis il part
Au hasard
En flânant comme un lézard
C’est le rendez-vous de tous les insectes
Les oiseaux pour nous, y donnent leur fêtes
Les lapins nous invitent
Souris-moi, courons vite
Ne crains rien,
Prends ma main
Dans ce petit chemin !
Les routes départementales
Où les vieux cantonniers sont rois
Ont l’air de ces horizontales
Qui m’ont toujours rempli d’effroi…
Et leurs poteaux télégraphiques
Font un ombrage insuffisant
Pour les idylles poétiques
Et pour les rêves reposants…
A bas les routes rabattues
Les tas de pierres,
La poussière
Et l’herbe jaune des talus…
Les cantonniers, il n’en faut plus ! …
Nous avons pris un raccourci :
Le petit chemin que voici…
Ce petit chemin… qui sent la noisette
Ce petit chemin… m’a tourné la tête
J’ai posé
Trois baisers
Sur tes cheveux frisés…
Et puis sur
Ta figure
Toutes barbouillée de mûres…
Pour nous observer, des milliers d’insectes
Se sont installés par dessus nos têtes
Mais un lièvre au passage
Nous a dit « Soyez sages ! »
Ne crains rien
Prends ma main
Dans ce petit chemin ! »
Merveilleuse Mireille, qui a révélé tant de talents !