Sous le signe de l’olivier

Les oliviers sont dans ma vie depuis toujours. Il faut dire que mes ancêtres ont tous été sous le signe de l’olivier, puisqu’ils ont vécu partout autour du bassin méditerranéen.

Originaires probablement de Palestine, ils ont migré le long des côtes par le Nord (Turquie, Grèce, Italie) autant que par le Sud (Egypte, Maghreb, Espagne) avant d’arriver dans le sud de la France. Partout, des oliviers. Mon grand-père maternel a même possédé une grande oliveraie en Tunisie.

Depuis une dizaine d’années, j’habite à Nîmes, au coeur des oliviers. Nous en avons deux jeunes pieds dans le jardin, qui ont fait un sacré détour pour (re)venir jusque là puisque c’est Anti qui les a apportés avec elle lorsqu’elle s’est installée ici.


Olivier centenaire au pied de la tour Magne à Nîmes

La Méditerranée… Mes romans, dont les intrigues traversent tous les âges, se situent tous dans ce creuset vertigineux qui a vu naître sous le signe de l’olivier tant de religions, de mythes fondateurs et d’inventions déterminantes pour l’humanité toute entière, depuis le culte de la déesse-mère qui remonte à la nuit des temps jusqu’à l’agriculture il y a 10000 ans et l’écriture il y a 5000 ans. Au passage, un petit clin d’oeil : le préfacier de mon premier roman se prénomme Olivier.

L’olivier est l’une des plantes les plus citées par la Bible et un arbre béni selon le Coran. Chez les Grecs de l’Antiquité, il symbolise la sagesse, l’immortalité et la paix. C’est cette dernière signification qui lui doit d’être présent sur le drapeau de l’ONU.

Hier, en nous promenant dans les Alpilles, des oliviers, nous en avons vu des milliers, tous plus beaux les uns que les autres. Ce n’est rien de dire que nous ressentions pleinement l’harmonie qui émane de ces arbres merveilleux.

Dans la soirée, alors que je rédigeais cette note, Anti me faisait remarquer que ma proximité avec la symbolique de l’olivier est plus profonde encore. Mon vrai prénom a une histoire liée au dépassement de la haine et à sa transmutation en amour. J’en raconte l’histoire dans la bouche de mon personnage Charlie, sous une forme à peine transposée, dans « Là où tu es ». Quant à mon vrai nom de famille, il signifie « sérénité ».

Ici et ailleurs, maintenant et depuis toujours, sous le signe de l’olivier.

8 Replies to “Sous le signe de l’olivier”

  1. Bloody sans noyau Post author

    Magnifiques photos, sustout la dernière, j’adore. Et note intéressante ! J’en ai apprit sur cet arbre que je trouve très beau avec toutes ses « rides », creux et bosses… Presque humain. Il ne faut pas oublier qu’en plus, l’Olivier est un des arbres qui vit le plus longtemps, j’ai lus des records (avec souches recépées) de 2 000 à 4 000 ans. Ca peut paraitre beaucoup mais il y a des arbres qui vivent encore bien plus. Je crois me souvenir que c’est le ginko biloba qui a la palme (c’est un comble!)
    Mais l’Olivier reste une star 😉

    Bloody à l’huile mais plus vraiment vierge

  2. anti Post author

    Difficile d’apporter un commentaire à cette note qui n’en n’attend pas.

    J’aimerais y déposer un murmure, une caresse, une émanation de ce que j’ai ressenti en te lisant : une profonde douceur intérieure, un sentiment, ce même sentiment que je ressens chaque jour alors que je m’émerveille de vivre dans le bonheur de ton aura. Ca n’est pas une douceur qui se pose sur moi non, c’est un point, un seul petit et unique point à l’intérieur, un point qui frémit tout d’abord, puis commence à rayonner doucement, tranquillement, à diffuser son amour autour de lui avec sérénité. C’est beau. Très beau. Mais, la chose la plus surprenante dans cette vision c’est la force. Ce sentiment d’incroyable force douce que rien, absolument rien ne fera dévier d’un micro millimètre sur la voie qu’il s’est fixé. Immense sourire qui s’étend. Espace. Infini. Emotion. Infinie.

    anti

  3. anti Post author

    En ce jour, en plus… Cette note…

    Soupir de bonheur…

    Je repense à ce commentaire de Miss You posté ici :
    http://www.annagaloreleblog.com/archive/2008/02/28/jardins-divers.html

    mais que je remets là parce que, quand même :

    L’olivier

    Avec son tronc sculpté par l’âge et sa toison de feuilles persistantes et argentées, cet arbre légendaire dépasse potentiellement en longévité le chêne. Chargé de légendes, l’olivier millénaire est un arbre symbole et les peuples du pourtour méditerranéen qui s’en nourrissent possèdent en commun les gestes ancestraux de sa culture.

    Depuis l’Antiquité, l’olivier que la déesse Athéna fit sortir de terre, est le symbole de la ville grecque éponyme et représente la force et la victoire, la sagesse et la fidélité, l’immortalité et l’espérance, la richesse et l’abondance. Selon la légende de Cécrops, Athéna et Poséidon se disputèrent la possession de l’Attique. Ils choisirent comme arbitre Cécrops, le premier roi du territoire. Poséidon frappa l’Acropole de son trident, en fit jaillir une source d’eau salée et offrit à Cécrops un magnifique étalon noir capable de faire gagner toutes les batailles. Athéna gratta sa lance et fit naître de la terre brûlée par le soleil un arbre immortel permettant de nourrir et de soigner les hommes : l’olivier. Cécrops jugea le présent de la déesse bien plus utile pour son peuple, et c’est elle qui devint la protectrice d’Athènes. Selon Varron[11], Cécrops demanda aux habitants d’Athènes (femmes comprises) de choisir eux-mêmes leur protecteur. Les hommes préférèrent le cheval, susceptible de leur apporter la victoire dans la bataille, alors que les femmes choisirent l’olivier et, plus nombreuses d’une voix, firent pencher la balance en faveur d’Athéna. Selon la mythologie grecque, l’arme la plus puissante d’Hercule était sa massue taillée dans un tronc d’oléastre.
    L’olivier est aussi une des plantes les plus citées dans la Bible, où la colombe lâchée par Noé après le Déluge (Genèse 8/11) revint en tenant un rameau d’olivier dans le bec après avoir trouvé une terre émergée, et où Jacob enduisit d’huile d’olive la pierre de Beth-El après sa vision de l’échelle céleste (Genèse 35/14). Dans le judaïsme et le christianisme, l’huile d’olive est utilisée pour les onctions sacralisantes et l’olivier symbolise la paix, la réconciliation, la bénédiction et le sacrifice; l’huile utilisée dans les rituels du judaïsme doit obligatoirement être pressée à la main.
    Dans le Coran, l’olivier est un arbre béni, symbole de l’homme universel, et l’huile d’olive est source de lumière divine pour guider les hommes (moubârakatin zaytounatin dans le verset 35 de la 24e sourate intitulée « La Lumière » / An-Nour).
    Sur le drapeau de l’ONU, la couronne de rameaux d’olivier entourant le monde symbolise la paix universelle.

    Source Wikipédia

    anti

  4. Lison Post author

    J’avais un olivier dans la cour arrière mais il n’est plus depuis environ 4 ans. Je l’avais planté sous la fenêtre de mon deuxième fils car il avait une peur incroyable du feu (suite aux exercises de feu à son école primaire). Il en était traumatisé. Je lui ai donc expliqué comment on allait bien s’occuper de lui en lui expliquant la façon dont on s’y prendrait, si un jour ça devait arrivé. Et pour qu’il se sente encore plus en sécurité j’avais décidé de lui acheter cet arbre. Ainsi il pouvait compter sur lui en cas de feu. Les branches on atteind le toit en quelques années et Martin n’avait plus peur du feu.

    Je me suis sentie très triste, lorsqu’un printemps, je me suis aperçue qu’il n’y avait plus de vie. Même les ouiseaux adoraient cet arbre.

    Voilà l’histoire de mon olivier. J’ai toujours aimé cet arbre parce qu’il pousse tout croche. Je trouve qu’il a du caractère. Voilà !

    Bisous à tous.

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