Coup de coeur à Georges-André Quiniou

Il s’appelle Georges-André Quiniou. Il vit en Bretagne et il écrit pour son plaisir des nouvelles et romans, qu’il offre à qui veut les lire en accès gratuit.

Il m’a envoyé un mail il y a deux jours pour m’en parler, avec un mélange de modestie et de force, dans une langue riche et aérienne qui donne envie d’en lire plus.

J’ai commencé à découvrir ses écrits et je m’en régale. Des petits bijoux de légèreté, de fluidité, pleins d’esprit, à l’image de son regard pétillant et chaleureux. Je suis encore loin d’avoir tout lu mais je vous recommande, pour commencer, de lire sa nouvelle « Lagadu », un délice. En voici le thème:

Dans le petit port breton de l’Île-Tudy vivait depuis toujours un lutin. Mais voilà: les choses ont bien changé ces dernières années. Combien de temps encore Lagadu restera-t-il le dernier lutin de la côte?

Je remercie ici Georges-André de m’avoir écrit. Allez lui rendre visite, vous ferez vous aussi une très belle rencontre. J’ajoute un lien vers son site dans « La communauté de l’Anna », à gauche de l’écran.

Georges-André Quiniou – mes livres


L’île Tudy. Un lutin se cache-t-il ici ?

25 Replies to “Coup de coeur à Georges-André Quiniou”

  1. Jayshree Post author

    Je viens de visiter son site et comme je prends du temps à lire le français je n’ai pas termier aucun chapitre mais je viens de télécharger le format PDG et vais lire tranquilement… Merci Anna d’avoir lui nous presenter…

  2. monilet Post author

    Je n’ai lu que 30 pages de Le paradise de Georges -André Quiniou. Je vous en reparlerai probablement car pour l’instant j’ai été d’abord intrigué puis je suis à présent amusé et intéressé , j’aime ce genre de texte où la réalité apparaît comme décalée, donnant à réfléchir. Un gars creuse un trou, on ne sait pas pourquoi (le sait-il ?) et réfléchit à cette occasion sur pas mal d’actes que l’on accomplit d’ordinaire automatiquement, il brode sur eux , extrapole à l’envi. Ca me plaît.

  3. anti Post author

    Et moi ??? J’sais pas c’que j’attends ??? J’attends rien en fait. Rien du tout. J’attaque les bouquins à la va comme j’te pousse !!! Argh !

    anti, la montanna de litbros !

  4. Anna Galore Post author

    Bon, avis à tous les retardataires : commencez par les livres édités chez moi !!! Y a pas mieux !!! Bravo les auteurs, je vous aime !!!

    Anna, esprit de corps

  5. Georges-André Post author

    A tous le lecteurs du « Paradise » que je remercie ici : attention, n’oubliez surtout pas d’allumer la lumière en descendant à la cave; vous risqueriez de tomber dans le trou…

  6. monilet Post author

    Parvenu à la fin , je constate que le ton d’humour décalé s’est maintenu tout au long, ce qui m’a fait lire le livre avec une sorte d’amusement procédant d’une « complicité intellectuelle » involontaire, forcée par l’art de l’auteur.
    Le final néanmoins vous fait quitter ce sourire pour refermer l’ouvrage avec la plus grande gravité, et la démonstration vous hante longtemps, signe que l’objectif est atteint. beaucoup de choses prennent alors sens et on est ébranlé, je dirais même piégé, tant la démonstration est forte.
    En dire plus déflorerait la lecture (et Miss You m’étriperait !).
    De « la belle ouvrage » dirait-on dans mon pays. Je vous invite à lire ce livre qui bien sûr va très au-delà d’une histoire en apparence farfelue.

    Extrait au hasard :
    Que le temps passe, moi je n’en suis pas particulièrement affecté ; je dirais même que j’envisage avec horreur l’idée d’un temps qui ne passerait pas, figé dans une marmoréenne éternité. Mais j’aurais préféré qu’il ne passe pas de cette manière implacablement univoque et nous laisse, en quelque sorte, un éventail de plusieurs vies parallèles entre lesquelles il serait loisible de naviguer au gré de ses humeurs et de nos goûts du moment, sans qu’aucune d’elles n’exclue obligatoirement toutes les autres. C’est cela, de mon point de vue , qui constituerait un véritable exercice de notre liberté au lieu de ce concept de prétendu libre-arbitre. ….

  7. anti Post author

    Ah là ! là ! Encore du bonheur à venir moi qui n’ai pas encore commencé ma lecture de « Paradise ». Merci de ne pas avoir craché le morceau Moni !

    anti

  8. anti Post author

    Anna a disparu… Désolée 😉

    anti-j’ai 6 cas de lapin, j’suis pas méchante, j’suis dessinée comme çà.

  9. voiedoree Post author

    Extrait au hasard :
    Que le temps passe, moi je n’en suis pas particulièrement affecté ; je dirais même que j’envisage avec horreur l’idée d’un temps qui ne passerait pas, figé dans une marmoréenne éternité. Mais j’aurais préféré qu’il ne passe pas de cette manière implacablement univoque et nous laisse, en quelque sorte, un éventail de plusieurs vies parallèles entre lesquelles il serait loisible de naviguer au gré de ses humeurs et de nos goûts du moment, sans qu’aucune d’elles n’exclue obligatoirement toutes les autres. C’est cela, de mon point de vue , qui constituerait un véritable exercice de notre liberté au lieu de ce concept de prétendu libre-arbitre. ….

    Je le remet car cet extrait « au hasard » (je rigole) de Moni m’a donné envie d’en savoir plus car…….

    La vie c’est EXACTEMENT cela nous naviguons au gré de nos humeurs dans nos différentes vies puisque le temps n’existe pas et que nous vivons TOUTES nos vies à la fois, sans en avoir conscience. Alors soit Georges André pratique un second degré particulièrement intelligent soit il n’a pas compris ce concept.Cependant je penche plutot et fortement pour la première solution car on ne peut pas écrire cela sans en avoir perçu intuitivement le sens.

  10. Anna Galore Post author

    …soit, également, il ne partage pas ta vision des choses – chacun a la sienne et toutes sont respectables.

    Au lieu de « soit il n’a pas compris ce concept », il me semble qu’il serait plus approprié de dire « soit il ne partage pas mon point de vue à ce sujet ».

  11. Georges-André Post author

    Qu’est-ce qui se passe ici ? Les festivités du dernier anniversaire (punch et tutti quanti) auraient-elles à ce point dopé toute la « communauté d’Anna » ?

    J’arrive sur le blog ce matin pour découvrir ces polémiques (amicales et pleines d’humour) que suscite ces derniers jours « Le Paradise ». Un débat sur le concept de Temps, la vie, le libre-arbitre… Un autre sur l’opportunité ou non de révéler le dénouement aux lecteurs encore à mi-chemin, sur la dramaturgie du suspense, autrement dit…

    Et je me réjouis de constater combien ces débats-là sont pertinents, touchent, sans en avoir l’air, certains éléments essentiels du livre comme cette réflexion sur l’irréversibilité du Temps et nos différentes vies paralèlles que Monilet a citée « au hasard ». Même si je ne partage pas tout à fait ton point de vue, voiedorée, lorsque tu prétends que nous les vivons toutes ensemble, ces vies, je le comprends; car c’est vrai qu’elles existent certainement quelque part puisque nous les pensons…

    Pour ce qui est du suspense relatif au dénouement, il constitue aussi pour moi un élément important, non pas en tant que « suspense » au sens hitchcockien du terme, quelque chose qui tiendrait le lecteur en haleine, mais comme l’expression d’une nécessité : ni Grégoire ni moi-même ne savions comment cette histoire allait se terminer et si elle se termine ainsi, ce n’est pas pour surprendre lecteur mais parce que cela constitue l’accomplissement d’un destin (nous revenons au thème précédent).
    Donc tu as raison, Anna : à ceux qui voudraient connaître la fin on ne peut que répondre « cela se termine comme cela : #-gh$tm fp§p*&* »#@$ &([µ£ ** »; un cryptogramme à déchiffrer, comme toute destinée…

    Bref, vous me faites bien plaisir tous : un livre est écrit pour être lu, un blog est fait pour parler; on parle du livre sur le blog, donc tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles.

  12. Sapotille Post author

    « un livre est écrit pour être lu, un blog est fait pour parler; on parle du livre sur le blog, donc tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. »

    c’est pour çà que je parle pas.. je lis …
    En faisant même bien attention à ne pas lire plus que ces dernières lignes de George-André …

  13. voiedoree Post author

    « c’est vrai qu’elles existent certainement quelque part puisque nous les pensons… »

    Oui et il y a même parfois des télescopages….. et plus…..

  14. Anna Galore Post author

    En même temps, s’il s’était trouvé transporté dans le 18eme arrondissement, ça aurait été moins intéressant à lire.

    euh… ok, je sors…

  15. Anna Galore Post author

    « j’ai lu un bouquin il y a quelques temps d’un gars qui s’est trouvé transporté quelques heures dans le 18eme siècle »

    « En même temps, s’il s’était trouvé transporté dans le 18eme arrondissement, ça aurait été moins intéressant à lire. »

    Ben voilà, on était prémonitoires hier (comme d’hab). Le prix Goncourt du premier roman vient d’être attribué à un roman qui se situe au 18e siècle et (en partie) dans le 18e arrondissement.

    Vu dans 20 Minutes aujourd’hui :

    LITTÉRATURE – Le prix Goncourt du premier roman 2009 a été attribué mardi à Jean-Baptiste Del Amo pour son roman «Une éducation libertine» (Gallimard), au premier tour de scrutin, a indiqué le jury.

    Ce livre, dont l’action débute en 1760, est le récit impudique des aventures amoureuses et sociales d’un jeune provincial fraîchement débarqué à Paris, ville grouillant de tous les maux et de toutes les perditions. Un cloaque nauséabond dans lequel le garçon, dénué de scrupules, va forcer son chemin. Un livre du côté de Sade pour le libertinage et de Flaubert pour le roman de formation, très bien accueilli par la critique.

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