L'actu de l'auto-édition n°2 : Stephen Clarke

Après le numéro 1 de L’actu de l’auto-édition consacré à Françoise Buisson, voici venu le numéro 2, consacré à un autre auteur qui a testé l’auto-édition : Stephen Clarke.

Si vous avez manqué le début :

Comme je l’explique dans l’article Les Éditions du Puits de Roulle : Quand le lien se fait livre l’auto-édition représente une réelle alternative aux difficultés à trouver un éditeur digne de ce nom (comprendre : qui ne soit pas un éditeur à compte d’auteur). Cette méthode qui consiste à s’éditer soi-même existe depuis longtemps et se développe de plus en plus. Puisque je propose aux auteurs de les aider à réaliser leur propre ouvrage avec Antipode – Les Editions du Puits de Roulle, la branche des Éditions du Puits de Roulle destinée aux particuliers, je vous invite à suivre l’actualité de l’auto-édition un peu partout en France et dans les pays francophones et/ou à connaître un peu mieux ces auteurs qui ont choisi l’auto-édition, ce que cette expérience leur a apporté etc. D’ailleurs, tous vos témoignages seront les bienvenus dans cette rubrique si vous le souhaitez !

Clarke 1.jpgStephen Clarke

Vous connaissez ? Vous ne connaissez pas ? Alors que sort – en anglais – son dernier livre 1000 Years of Annoying the French, retour sur l’histoire d’un auteur de best seller qui a commencé par publié son livre tout seul.

Voici la présentation so délicieusement british qu’on peut lire sur son site :

J’ai passé ma jeunesse à Bournemouth (la Bondi Beach de l’Angleterre), où j’ai joué de la basse dans les pires groupes de rock de l’histoire de la musique, avant de quitter la ville pour aller étudier le français et l’allemand à Oxford.

Après la fac, j’ai décroché une série d’emplois prestigieux dans les domaines de la viticulture (les vendanges), du tourisme (la plonge dans un hotel allemand), et de la diplomatie internationale (enseigner l’anglais aux hommes et femmes d’affaires français).

Clarke A year.jpgEntretemps, j’écrivais des romans, qui sont tous restés inédits suite à une conspiration dans le monde de la culture mondiale que je révèle ici pour la première fois.

Je me suis installé à Glasgow en Ecosse, où j’ai été embauché pour ajouter des gros mots dans les dictionnaires bilingues (voir par exemple mon travail sur le terme “motherf*cker” dans le Robert et Collins Senior).

Puis, attiré par le bruit comme quoi il y aurait bientôt une semaine de 35 heures en France, je suis arrivé à Paris pour travailler comme journaliste pour un magazine anglophone.

J’ai continué à écrire la fiction, et finalement, malgré l’opposition de mes conseillers financiers, j’ai décidé d’éditer à compte d’auteur les romans Who Killed Beano ?, Beam Me Up et A Year in the Merde et de les vendre via mon site web.

Etant basé à Paris, j’ai commencé par le marketing d’A Year …, et après trois mois passés à trimballer des exemplaires partout dans un caddy de shopping, j’ai réussi à le vendre.

Clarke Merde.jpgPas seulement à des librairies, mais aussi à un grand éditeur anglais, qui m’a promis que si je signais avec lui, je n’aurais plus de livraisons à faire. En fait, c’était une agent, Susanna Lea (l’agent de Marc Lévy) qui m’a pris sous son aile, qui a déniché le grand éditeur, et, puisqu’elle regardait l’avenir pendant que moi j’obsédais sur ma région lombaire, c’est elle qui a décroché le contrat pour écrire d’autres aventures de Paul West.

Depuis, A Year in the Merde a été traduit en français (God Save la France), et j’ai écrit la suite, Merde Actually (God Save les Françaises), la suite de la suite, Merde Happens, la suite … et, Dial M for Merde, et Talk to the Snail (Français, je vous haime), un petit livre qui essaie de résumer la vie française en dix commandements, tels que « tu mangeras », « tu n’aimeras point ton voisin » et « tu ne travailleras point » … qui contient quand même un éloge pas du tout anglo-saxon sur les plaisirs des 35 heures.

Retrouvez tous les livres de Stephen Clarke en cliquant ici.

Ce qu’il ressort de ce témoignage

Ce qui est fascinant à mes yeux dans l’histoire de Stephen Clarke, tout comme celle de Françoise Buisson, c’est l’énergie qu’il déploie pour faire en sorte que son rêve d’être édité et de vivre de sa plume devienne sa réalité. Aucun éditeur ne veut de lui ? Pas grave ! Il croit en son livre, il l’a écrit, il a financé sa parution et se démène pour le diffuser. Résultat : non seulement il a trouvé un éditeur, mais aujourd’hui, il en a… 21 !

FRANCE : Nil Editions (Robert Laffont), GRANDE BRETAGNE : Transworld UK, QUEBEC, CANADA FRANCOPHONE : Robert Laffont, ALLEMAGNE : Piper Verlag, AUSTRALIE ET NOUVELLE ZEALAND : Random House, BRéSIL : Record, CANADA : Penguin, CROATIE : Algoritam, ESTONIE : Sinisukk, HONGRIE : Ulpius, ITALIE : Sperling & Kupfer, JAPON : Sony/Village Books, LITUANIE : Baltos Lankos, PAYS BAS : House of Books, POLOGNE : WAB, PORTUGAL : Editorial Presença, RéPUBLIQUE TCHèQUE : Albatros, ROUMANIE : RAO, RUSSIE : Fluide, THAILANDE : FreeForm Editions, USA : Bloomsbury USA… Ça fait rêver ! mais c’est la réalité !

Un projet, du travail autour, des rencontres, une manière de recevoir toutes les expériences comme des bénédictions, de l’enthousiasme, je crois que nous tenons là la recette du succès, et la bonne nouvelle, c’est que c’est accessible à tous 😉

L’actu de l’auto-édition n°1 : Françoise Buisson

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Nos participations aux parutions d’auteurs auto-édités (par ordre alphabétique) :

Anna Galore
– Les Trois perles de Domérat
– Là où tu es
– Le Miroir noir
– La Crypte au Palimpseste
– Le Drap de Soie du Temps
– La Femme Primordiale

à venir : Le septième livre, la veuve obscure, les Neuf Sœurs

eMma MessanA
illustrations Clovis Perrin
Le régime de Replète la Sorcière (en cours de réalisation)

Rosaria Mora-Laconi
– Poésies en Liberté
– Vent de folie, vent de poésie
– Au fil des mots

Georges-André Quiniou
– Le Paradise

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Nos auteurs édités :

Kathy Dauthuille : Les voyageurs au sang d’or, sortie le 1er mai 2010.

Pour plus d’informations sur ces ouvrages, cliquez ici.

anti

6 Replies to “L'actu de l'auto-édition n°2 : Stephen Clarke”

  1. Anna Galore

    Vraiment d’un humour extraordinaire et, effectivement, délicieusement british, ce cher Stephen Clarke ! Son livre « A year in the merde » a fait parler de lui partout et c’est magnifique qu’il ait ensuite été repéré par des éditeurs qui ont pris le relais après avoir été frileux comme ils le sont presque toujours pour des premiers livres, mais ça, comme nous le confirme Stephen Clarke c’est « suite à une conspiration dans le monde de la culture mondiale », ce qui explique bien des choses, en effet.

    Sinon, c’est un grand bonheur de voir se déployer les Éditions du Puits de Roulle, tant du côté de l’aide à l’auto-édition à des niveaux divers depuis plusieurs années que de celui de l’édition à compte d’éditeur dont le coup d’envoi va être le superbe livre de Kathy.

  2. anti

    C’est vraiment très intéressant d’aller à la découverte de ces auteurs qui ont fait, comme toi, le choix de l’auto-édition (parfois, malheureusement, de l’édition à compte d’auteur faute d’informations). Les motivations sont différentes, les expériences uniques, les résultats s’apprécient selon différents critères selon ces mêmes motivations.

    Je suis même impatiente de savoir ce que je vais mettre en ligne la prochaine fois.

    Pour les Editions du Puits de Roulle, je suis très heureuse en effet de voir tous ces projets prendre forme et belle forme. Parfois, il est triste de voir une réalisation se faire ailleurs non pas parce que je ne la fais pas, mais parce qu’elle n’est pas bien réalisée et que les personnes croyant faire des économies, vont perdre d’une part de l’argent, et d’autre part de la crédibilité de sortir un livre mal paginé, plein de fautes et de répétitions mal venues… On ne le répétera jamais assez : un manuscrit ça se travaille, sans relâche, dans les moindres détails. Il faut considérer la sortie d’un livre, comme la construction d’une maison. Le plus important, ce sont les plans et le suivi de la construction. Sans ce temps passé à tout prévoir, anticiper, le résultat risque d’être bâclé. Toujours se poser la question : Quel est mon but en publiant ? Ensuite, le reste coule de source.
    J’ajouterai que le temps mis par l’auteur à s’occuper de son manuscrit, l’argent qu’il y aura investi donne une idée de la valeur qu’il donne à son propre manuscrit. Comment un éditeur pourrait-il croire dans un manuscrit auquel un auteur ne croit pas lui-même au point de ne pas se donner la peine de le faire relire et corriger par exemple ? De payer des timbres pour l’expédier en version papier avec marges pour corrections etc. ? Auteurs, prenez le temps de savoir ce que vous voulez précisément et ensuite, donnez vous les moyens (en temps, en organisation, en argent, en tout) de le réaliser. La précipitation est l’écueil majeur à la réussite de beaucoup. Je pense à des cas précis évidemment. Enfin, tant pis, on ne peut pas aider les gens contre leur volonté.

    anti

  3. ramses

    J’attends avec impatience la sortie des « Voyageurs au sang d’or » de Kathy…

    Si j’ai bien tout compris, c’est toi qui prends les commandes et qui expédie ?

    Une que j’aimerais bien voir éditée, c’est Bloody… J’adore ses poésies !

  4. anti

    Je prends note de vos commandes 😉 Je ferai un article au moment venu avec toutes les informations nécessaires !

    « Si j’ai bien tout compris, c’est toi qui prends les commandes et qui expédie ? »
    En effet, pour l’instant, c’est ainsi. Ensuite, je mettrai un système de paiement en ligne sur mon site (c’est en cours) et surtout, je m’occuperai de rendre le livre disponible en librairie 😉 Chaque chose en son temps et le temps, j’en n’ai pas assez pour faire tout ce que je voudrais !!!

    anti

  5. Anna Galore

    Ça y est, je viens de terminer « A year in the merde ». Un régal !

    L’humour de Stephen Clarke est absolument génial, ravageur, incisif et son style, même si c’est une lapalissade, délicieusement british. De voir nos travers dépeints avec autant d’ironie et de précision au fil des pages est tout simplement hilarant la plupart du temps, agaçant quelques fois (peut-être quand c’est là où ça fait mal ou quand il pousse la caricature un cran trop loin) et même révélateur (dans les pages qu’il consacre aux débuts de l’invasion de l’Irak en raillant les Français pour leur attitude, ce qui permet par contrecoup de mieux comprendre la vision qu’en avaient les Britanniques).

    Bref, si vous comprenez l’anglais, lisez ce livre ! Il faut, en effet, le lire en anglais. Il aurait bien moins d’intérêt en version traduite, tellement l’auteur joue sur le phrasé anglais et l’understatement à tous bouts de champs et tellement aussi il est croustillant de lire la façon dans les Anglais entendent leur langue lorsqu’elle est parlée par des Français.

  6. anti

    Une petite info en passant :

    Objet : Who has never seen Stephen ?! / Qui n’a jamais vu Stephen ?!

    Hello everyone! A short message to let you know that Stephen will be speaking (again) on the channel France 24 on Friday 3 and December 17 at 9:45 am in English!
    You can find his previous speeches on the France 24 website or Facebook page! Save the dates! 🙂

    Salut à tous ! Pour les moins bilingues d’entre nous, voici concernant la langue de Molière 🙂
    Stephen Clarke prendra la parole les vendredis 3 et 17 décembre prochains en français à 9h40 sur France 24. Les sujets abordés ne sont pas encore connus, mais vous trouverez ses précédentes interventions sur le site Fance 24 ou bien sur la page Facebook ! A vos agendas ! 🙂

    anti

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