Hier, dans l’après-midi, un copain se gare en catastrophe devant chez nous. Son voisin a une chatte qui a donné naissance à des petits. L’un d’entre eux a eu les pattes arrière coincées dans une porte qui a claqué, et il est resté trois jours sans soin, incapable de les utiliser. C’est parce que son voisin n’a pas de voiture, nous a dit le copain. Nous lui avons répondu de filer d’urgence chez un véto. Ses chances d’en sortir sont extrêmement ténues.

De retour à mon PC, j’ai regardé Tanguy qui dormait paisiblement. Et Timi, l’éternel survivant, qui reprend des forces. Ils ont le curieux point commun d’avoir un problème à la queue – celle de Tanguy est raccourcie, brisée net ; celle de Timi a perdu ses poils sur presque toute sa longueur. Ça aurait pu être tellement pire.

Chez nous, les portes ouvertes sont toutes calées avec un obstacle. Il arrive qu’on oublie, mais ça ne dure pas. Ce pauvre chaton rappelle qu’il suffit d’une seconde pour que tout bascule. Tous les dangers pèsent sur les chats quand ils sont abandonnés, mais le lieu rassurant où ils vivent quand ils trouvent un foyer aimant peut lui aussi se transformer en piège fatal.