Présence du chamanisme, nouveau courrier du 10 octobre 2011

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Treizaine Eau 6 au 18 octobre 2011

Cette treizaine est à cheval sur deux sous-saisons de l’automne. Saison qui se déploie du début août jusqu’au premier novembre. L’automne est le temps des récoltes et s’arrête récoltes finies, quoiqu’en disent les télévisions qui la voient vivre jusqu’à Noël… Ces deux sous-saisons sont décrites dans le calendrier de 365 jours par la « maison » du 24 septembre au 12 octobre et l’aigle du 13 au 31 octobre.

L’art de déchiffrer les deux calendriers (260 et 365 jours)

Ce texte est rédigé par Francine Rousseau, puis relu par moi (Jean-Gabriel Foucaud). Ses connaissances en médecine chinoise l’ont grandement aidée à déchiffrer le mouvement des saisons et des treizaines. Celles-ci font partie du calendrier divinatoire du Mexique précolombien, calendrier de 260 jours qui coexiste avec le calendrier solaire de 365 jours.

Ces deux calendriers sont composés avec les mêmes symboles, 20 au total qui ne tournent pas au même rythme. La connaissance de leur rotation et de leur imbrication permet de découvrir pourquoi le monde humain connaît de telles variations d’énergie au long des saisons.

Les saisons s’imposent à tout ce qui existe. Le cycle de 260 jours, celui des treizaines, permet de découvrir comment s’adapter aux cycles des saisons.

IMG-20111005-01014.jpgL’été du printemps en automne

Dans le tableau des saisons, l’Eau est le symbole du sud (donc de l’été) du printemps.

C’est une treizaine à coloration printanière… avec toutes les exigences de vitalité que cela comporte, voir les « giboulées » émotionnelles qui arrivent sans crier gare depuis quelques jours.

Sa qualité sud-été à l’intérieur du printemps nous amène un épanouissement. L’été étant le monde du sud, il est aussi celui de la prémonition, du danger, de l’excès, de la loi du partage. Cette loi nous oblige à partager tout ce qui a été créé.

Comme tout s’ouvre avec l’Eau, cette treizaine est sous le signe de l’action. Le temps n’est pas encore au repos, on se retrouve devant un mouvement incessant de va-et-vient. C’est l’ouverture à autrui et à l’inconnu qui empêchera un excès de destruction.

Une exigence irrépressible

L’Eau, de nature indépendante, s’infiltre partout. Sans limites ni cadres, elle nous conduit à des rêves de liberté, d’évasions, de libre circulation.

Il est temps de regarder dans les profondeurs. Si l’Eau est impressionnable et influençable en surface, ses profondeurs sont stables pour qui sait « voir » en transparence. On peut même se surprendre à une limpidité de penser et de raisonnement.

L’Eau n’est-elle pas la source même de la vie ? C’est elle qui coule dans notre corps et alimente nos cellules. Elle permet ce phénomène d’osmose, donnant la qualité de l’intérieur à l’extérieur.

IMG-20111005-01015.jpgReculer pour avancer

Prenons bien soin de ne pas la laisser stagner en nous (ou dans nos relations). Son mouvement emporte toutes les scories nocives à notre organisme et permet une auto-régénération.

Après la treizaine Vautour durant laquelle tri et nettoyage ont été enclenchés, la treizaine Eau est pour les humains le moment de mettre tout notre pouvoir fécondateur en route pour terminer ce nettoyage et régénérer l’ancien émergeant lors de la treizaine précédente, celle du Vautour.

Symbole même de la vie, elle nous pousse à chercher dans nos mémoires anciennes ce qui est viable. Et à éviter de nous laisser engorger par quoi que ce soit ou stagner.

Un retour en arrière est peut-être bénéfique avant l’arrivée de l’hiver ?

À nous de faire ce retour sur nos mémoires et notre généalogie. Sa force « été », donc de visibilité maximum, nous dit de regarder dans les coins les plus obscurs pour voir ce qui stagne.

La difficulté risque bien de nous surprendre, d’apparaître sans crier gare, de nous mettre dans une situation d’étouffement où nous nous débattrons. Car l’Eau, sans limites, peut devenir gouffre.

islande6.jpgSource photo geyser Dinosoria.com

Envahissement et envasement émotionnel

Elle peut aussi nous laisser partir dans des débordements où la force n’est plus de grand secours. Lorsque l’émotionnel s’emporte, le feu monte et fait bouillonner l’Eau.

Il deviendra alors impossible de contraindre l’Eau et la tempête, l’ouragan, la colère arrivent.

Attention, car cette treizaine est propice aux affolements et aux désordres… On ne sait plus ce que l’on fait et tout part dans des directions anarchiques.

Il est grand temps de se méfier de vouloir engager une réflexion avant de mettre en scène discipline et volonté, car c’est notre survie même qui est en danger.

Affronter l’irrespirable

Si l’on se retrouve immergé dans un milieu qui n’est pas bon pour nous, notre respiration ne se fait plus correctement. Nous sommes encore dans la saison des poumons…

Si on n’écoute pas ce signal d’alarme, c’est un changement radical de vie, de relations qui s’opérera et seules resteront des cendres de ce qui a été vécu précédemment.

Dans un moindre mal, ce sera un état de pesanteur extrême qui nous envahira. Plus le désaccord est grand et plus la sensation de linge mouillé et pesant se fait sentir. Si on résiste, l’Eau nous pénètre jusqu’à saturation et débordement.

Si on regarde l’hexagramme 17 du Yi jing (suivre) qui dans le monde chinois est un équivalent de l’eau, signe 17 de l’astrologie du Mexique ancien, on sent bien cette fougue du tonnerre pour trouver sa place et conquérir le monde, mais on sent aussi la nécessité de rencontrer le doux, le facile et le naturel. « Quand l’impulsion a été donnée il faut savoir abandonner le volontarisme et laisser le mouvement se poursuivre de façon naturelle », Pierre Faure, in « Le Yi jing par lui-même ».

Tout ce qui envase l’être, l’éloigne de sa route, l’empêche de respirer, de vivre suivant son rythme naturel est à affronter pour retrouver sa vitalité.

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Ultime précaution

Dans son côté positif, l’Eau reliée aux reins et au squelette, fortifiera notre Qi, fluidifiant sa circulation dans notre corps et par là même empêchant toute stagnation. Qi et sang circulant de pair dans l’organisme, sans stagnation, les organes seront bien nourris.

Ça bouge pendant cette treizaine ! En se reliant à l’univers, on se laisse porter par le flux, bannissant tout acte impulsif sans limites appropriées, et gardant en tête l’espoir de donner une forme juste à nos engagements. Ne laissons pas le désordre nous envahir.

Francine Rousseau et Jean-Gabriel Foucaud

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anti

Photos 1,2 et 3 : Nîmes quais de la Fontaine, dernière photo prise à Barcelone

2 Replies to “Présence du chamanisme, nouveau courrier du 10 octobre 2011”

  1. Anna Galore

    « L’Eau, de nature indépendante, s’infiltre partout. Sans limites ni cadres, elle nous conduit à des rêves de liberté, d’évasions, de libre circulation. Il est temps de regarder dans les profondeurs.  »

    Une fois de plus, je me sens parfaitement en phase !

    Et tes photos, Anti, sont sublimes 🙂

  2. anti

    Oui, le travail de Jean-Gabriel et de Francine Rousseau est remarquable. L’autre jour, en faisant le ménage, je suis tombée sur une carte de tarot oubliée par une personne de passage représentant un Dindon, ce qui, chez les Amérindiens est un symbole puissant, « qui rend hommage au Don et Dépouillement. Cette philosophie reconnaît de façon profonde et constante la valeur du sacrifice chez soi et chez les autres. Ce qui pousse Dindon à aider et soutenir, c’est la connaissance véritable que toute vie est sacrée. »

    O Mitakuye Oyasin !

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