Le roi des Kong

PA120468.JPGNotre soirée a été consacrée au (re)visionnage de King Kong, la version de Peter Jackson, ma préférée des trois qui ont été tournées depuis 1933. On y a pris grand plaisir, sauf ma main gauche qui était régulièrement broyée par la droite d’Anti dans les passages les plus choc. Et il y en a un max.

Le film pris dans sa globalité n’est pas le chef d’œuvre suprême que tout le monde attendait après la trilogie du Seigneur des Anneaux. La fin est la partie la moins réussie, peut-être parce qu’elle est trop prévisible. Et terminer sur une fin décevante, forcément, ça casse le plaisir qu’on a pris à voir tout le reste de l’histoire, on reste sur une impression négative ou, au minimum, mitigée.

Mais, cette réserve étant formulée, le spectacle est riche de scènes renversantes de brio et de tension dramatique. A mes yeux, les plus beaux passages sont ceux qui se situent sur l’île. La fameuse règle d’or de la dramaturgie exprimée par Yves Lavandier – l’accumulation d’obstacles de plus en plus insurmontables pour maintenir le spectateur en haleine – est poussée à son summum. Le passage du combat de Kong contre les trois allosaures est absolument époustouflant de puissance et de réalisme alors que tout ou presque est réalisé en images de synthèse.

Au passage, chapeau bas à Andy Serkis, qui a joué le rôle de King Kong en motion capture et donc, qu’on ne voit jamais bien qu’il soit le principal protagoniste du film. Après avoir génialement incarné Gollum dans Le seigneur des anneaux dans les mêmes conditions, il montre qu’être un grand acteur peut se passer de toute apparence physique réelle.

PA120469b.JPG

Che, Kundun et Mirou ont assisté à une bonne partie du film avec Dorian, Anti et moi. Che, en particulier, était fasciné, sauf sur la fin où il s’est assoupi. Mirou n’appréciait pas trop les rugissements divers qui ponctuent la bande-son. Je suppose que, comme dans Jurassic Park, ils ont été créés à partir de vrais cris d’animaux. Dorian était tellement tendu par la montée progressive du suspense jusqu’à l’arrivée sur l’île qu’il s’est levé plusieurs fois pour marcher dans la pièce à côté de long en large histoire de décompresser. Par contre, lorsque l’action s’est déchaînée, ça ne lui posait plus aucun problème.

Anti et moi, on a cessé de regarder à partir de la capture de Kong. Assister à sa fin lamentable ne nous tentait vraiment pas. Quant à Kundun, il s’est endormi profondément dès le début. Il était épuisé après sa longue journée de sieste. Ça n’a l’air de rien, comme ça, mais ça demande beaucoup de concentration.

Très belle journée à vous

PA120467b.JPG

5 Replies to “Le roi des Kong”

  1. Netsah Post author

    J’ai adoré ce film jusqu’au bout.. Du début quand on nous montre un aperçu des résultats de la crise à New-York avec les bidonvilles, jusqu’à la conclusion, qui même si elle sonne un peu macho, est une observation que je me suis fait sur plusieurs histoires, en commençant par la guerre de Troie.. C’est la belle qui a tué la bête.
    Bien sûr la fin on s’y attend, vu qu’elle est surement la fin de film la plus connue du monde, et je trouve ça très bien que Peter Jackson se soit contenté de la moderniser que légèrement, en gardant donc l’esprit du film original dans son entier.

    Car souvenez-vous du remake par Tim Burton de la Planète des Singes, le seul Burton qui ne sera jamais dans ma dvdthèque (et encore moins dans ma bluraythèque), il avait décidé de changer la fin et ça a foiré.. Tous les fans de la version original, qui étaient aussi probablement des fans de Burton, ont tous crié au scandale. On aurait voulu revoir la scène de la Statue de la Liberté.. Il aurait juste eut à changer la phrase de conclusion qui sonne un peu creux « AH ils l’ont fait leur 3ème guerre mondiale ! » xD

    Si la scène du théâtre, et celle bien sûr de l’Empire State Building, n’avait pas été là, alors là oui je serrais sorti de la salle de projection sur une mauvaise impression.

    Mes scènes préférées sont le combat avec les allosaures et en particulier deux plans : celui où elle est allongée et que la camera tourne en vrille pour nous montrer la tête de la salle bête juste à côté, et le plan qui a fait l’affiche, avec la fille au milieu, King Kong à droite, et le dino à gauche où on sent la pression avant un combat violent.
    La scène avec les sauropodes et les raptors dans la galerie (même si y a un plan vraiment foireux à un moment quand le sol s’écroule), et quand King Kong joue sur la glace 😀

    Les deux scènes que j’aime pas mais qui sont pourtant très réussies au niveau du son, de l’image et même du script, c’est le retour au village avec les femmes en transe beurk;.. et le passage avec les gros insectes o.o

  2. Anna Galore Post author

    Oui, oui, je suis d’accord, il ne fallait certainement pas changer la fin ! C’est comme si on faisait un remake de la vie du Christ et qu’on décidait de changer le scénario avec Pilate qui le gracie au lieu de le condamner pour avoir un happy end, ça passerait mal aux yeux des fans xD !

    Ce qu’en a fait Peter Jackson n’est pour rien dans mon sentiment sur cette dernière partie du film. Il faut que ça se passe ainsi, c’est non discutable. Mais n’empêche, du coup, moi j’ai ressenti une perte du rythme après la montée en flèche continue d’adrénaline sur l’île.

    Pour la version de Burton de la Planète des Singes, 10000% d’accord avec toi aussi !!!

    Ah oui, et j’aime aussi beaucoup le passage de la fuite des sauropodes. On SENT qu’ils sont lourds, c’est remarquablement bien fait, surtout quand ils se bousculent et s’écroulent les uns sur les autres. Et sinon, le passage des gros insectes et des vers à dent (hu hu, pas fait exprès), c’est hyper beurk de sa race mais vraiment fantastique comme ça te visse à ton siège avec tous les muscles tétanisés.

  3. Netsah Post author

    En fait, toujours sur la fin, ça m’a fait penser à la pause qu’il y a dans un feu d’artifice avant le bouquet final où tout explose et « meurt ».

    Et pour la scène des insectes c’est exactement ça.. on est mal à l’aise, on se sent aussi fragile que les personnages du film (l’ambiance sonore y est pour beaucoup). Cette scène est très réussie. Quand je dis que je ne l’aime pas, c’est parce qu’elle est trop réussie xD *frissonne* pourtant j’aime bien les insectes mais là beurk.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *