Le biomimétisme : quand l’industrie s’inspire de la nature pour mieux la respecter

850314373_L.jpg

Encore une belle découverte faite hier, celle de la revue des magasins Nature & Découverte : Canopée.

La « canopée », cette cime des arbres de la forêt tropicale humide, est la zone la plus riche en biodiversité : elle profite à la fois d’un rayonnement intense et d’une humidité constante.

« Canopée », c’est un regard sur l’Homme et la Nature. C’est avant tout une réflexion sur la richesse des rapports que l’homme entretient avec son environnement. A travers quatre grands thèmes sociaux – culturels, les articles présentent des témoignages et des reportages, illustrés de nombreuses photos : la Nature et la Terre, l’Esprit et la Mémoire, le Savoir-Faire et la Matière, le Mouvement et le Voyage. Sans être donneur de leçons ou militant, ce magazine traite de sujets pointus et de qualité, qui éveillent la réflexion.

Le numéro 1 date de 2003. Les articles étaient consacrés aux savoir-faire artisanaux en Afrique, à la médecine oubliée du Tibet, à la cuisine des champs, aux artistes du végétal, aux splendeurs du littoral français, au bilan écologique de la Chine, et à la Patagonie comme autant de regards, autant de réflexions différentes

Il y a un seul numéro par an, vendu au prix de 10 €. Tous les numéros de Canopée sont visibles ici, et pour feuilleter le numéro 2010, c’est par là. Enfin, on trouve les anciens numéros assez facilement sur des sites d’occasion comme Priceminister.

Canopée.jpg

Hier donc, j’ai eu la chance de feuilleter le numéro 3 de l’année 2005 qui titrait « Pour une écologie de la Terre, du corps et de l’esprit ». Tout un progamme ! En voici un premier extrait :

Si le mot le plus énergisant et le plus fédérateur du XXe siècle a été celui de « progrès », il se pourrait bien que pour le XXIe siècle il soit supplanté par celui d' »écologie ». Longtemps confiné dans une marginalité rétrograde et alarmiste, l’écologie devient un mot-clé moderne, plein de promesses à vivre autrement. L’écologie c’est la science des rapports du vivant et du milieu ; c’est l’inter-action, l’interconnexion qui nous lient tous ensemble : les hommes, les plantes, les animaux, la terre, l’air… dans une complicité positive et joyeuse. Ce Canopée n°3 veut accompagner cette prise de conscience générale qui s’étend très rapidement et qui touche tous les peuples et toutes les couches de la société. Nous avons d’ailleurs pris pour thème fédérateur « le souffle » qui porte cette idée.

Dans ce numéro se trouve un article de Graines de Changement passionnant sur le biomimétisme ou comment l’industrie s’inspire de la nature.

Canopée 2.jpgLe biomimétisme : quand l’industrie s’inspire de la nature pour mieux la respecter

La « prochaine révolution industrielle » ne sera sans doute pas tant fondée sur ce que l’on extrait de la nature que sur ce que l’on apprend d’elle… c’est en tout cas ce que nous dit le biomimétisme (en anglais « biomimicry »), cette nouvelle science qui a pour principe de s’inspirer du fonctionnement des écosystèmes naturels pour résoudre des problématiques humaines. Il ne s’agit plus d’utiliser la nature pour en exploiter les ressources mais de s’ouvrir à ce qu’elle peut nous apprendre pour réinventer nos systèmes de production et diminuer l’empreinte écologique de nos industries.

Le bio-mimétisme s’applique potentiellement à toutes les industries comme, par exemple, l’architecture et la construction. Rappelons que la moitié de l’énergie consommée en France vient des bâtiments (contre un quart pour l’industrie), que cette énergie vient majoritairement de sources non-renouvelables et que plus de 80% de cette consommation est liée à l’utilisation des bâtiments (climatisation, chauffage, etc).

Canopée 4.jpgCanopée 3.jpgL’un des bâtiments les plus exemplaires conçu selon les principes du bio-mimétisme est l’immeuble de bureaux Eastgate à Harare (Zimbabwe). Eastgate a été construit en 1996 par l’architecte Mike Pearce, sur le modèle d’une termitière. Il faut dire que les termitières sont un véritable miracle architectural : elles peuvent atteindre jusqu’à 3 m (ce qui est gigantesque relativement à la taille de l’insecte) et sont aussi solides que du béton alors qu’elles sont faites d’un matériau produit à température ambiante, à base de terre, de poussière de bois, et de salive d’insecte. Pour l’immeuble situé à Harare, l’architecte s’est spécifiquement inspiré du système passif de régulation thermique des termitières, qui les maintient à une température constante de 27°C même lorsqu’il fait plus de 40°C à l’extérieur. Dans le cas d’Eastgate, ce système (fondé sur les propriétés de pile thermique du béton) permet de faire 35% d’économies d’énergie par rapport à un bâtiment similaire – une réduction des coûts d’exploitation qui a permis une réduction des loyers de près de 20%.

Cet exemple, et bien d’autres, sont développés, photos à l’appui dans le dossier spécial écrit par Graines de Changement pour le numéro 3 de la revue de l’enseigne Nature & découvertes, Canopée, parue début mars 2005. Avec en prime une interview exclusive de Janine Benyus, la théoricienne du biomimétisme.

A consulter aussi le site de Janice Benyus : www.biomimicry.org

anti qui se demande si elle n’a pas déjà lu quelque chose au sujet du biomimétisme sur le blog mais qui ne l’a pas retrouvé…

6 Replies to “Le biomimétisme : quand l’industrie s’inspire de la nature pour mieux la respecter”

  1. eMmA

    J’avoue que pour ma part, c’est d’emblée les visuels des couvertures qui m’attirent.
    Une merveille d’idées de collages !
    Je crois que je vais (enfin) pouvoir m’y remettre à partir du mois prochain.

    Chez nous, c’est toujours la bohême, mais il y en a au moins un qui est fixé sur son proche avenir, pour l’instant (en revanche, les malles de Flo sont toujours dans l’entrée, en attente d’un départ…)

    Bon diMAnche,
    eMmA

  2. anti

    Coucou eMmA 😉

    Oui, les visuels sont magnifiques. Si tu en fais un collage, j’suis preneuse, j’ai pas oublié ;-))) mais tout ceux qu’on a repéré sont déjà allés vivre ailleurs :-((

    « Chez nous, c’est toujours la bohême, mais il y en a au moins un qui est fixé sur son proche avenir, pour l’instant

    Et dire que la grande braderie annuelle est passée !

    (en revanche, les malles de Flo sont toujours dans l’entrée, en attente d’un départ…) »
    Tanguy ? Sors de ce corps ! (Je plaisante bien sûr !)

    anti Tanguy a de la vie, y’a de l’espoir

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *