Le ciel nous tombe sur la tête

Vous n’avez pas pu ne pas le remarquer : depuis six semaines, le ciel fait n’importe quoi. Il n’arrête pas de passer de beau caniculaire à gris détrempé en l’espace de quelques heures.

Du côté de chez Météo France, les prévisionnistes avouent leur impuissance devant un tel chaos. Ils se sont même fendus d’une dépêche à l’AFP pour le faire savoir.

« C’est assez cruel mais la prévisibilité est très faible voire inexistante », a déclaré Jean-Pierre Céron, directeur-adjoint de la climatologie à Météo France. Cela vient du fait que « le signal climatique » des dernières semaines n’a pas été « très structuré », avec des alternances de temps plutôt chauds et ensuite plutôt frais et humides. Bref, ils sont paumés.

Les photos qui illustrent cette note sont étonnamment semblables. La première a été prise mardi par un amateur en Malaisie, la seconde par Anti lundi près de Valence. Les deux donnent une impression saisissante de déchaînement sans limite. Le ciel nous tombe sur la tête.

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Sur ce blog, il m’est arrivé je ne sais plus combien de fois depuis début mai d’annoncer le vrai début de l’été et à chaque fois, un coup de froid, de pluie ou des deux à la fois sont venus me détromper, parfois à l’intérieur d’une même journée.

Rappelez-vous, il y a trois semaines : une dépression centrée sur le nord de l’Autriche a provoqué un orage d’une violence sans précédent près de Nancy, faisant tomber en trois heures l’équivalent d’un mois et demi de précipitations ce qui a résulté en une montée brutale des eaux jusqu’à deux mètres.

D’autres parties du monde ont été affectées de la même manière, comme par exemple la gigantesque crue qui s’est produite à Montréal à la même période après de violents orages.

Plus près de nous, certaines régions de France n’ont pas vu le soleil pendant des semaines d’affilée et les pulls sont vite ressortis des placards. Des records de pluviométrie ont été battus un peu partout dans le pays, même s’ils sont loin de compenser les effets de la sècheresse qui, depuis plus d’un an, a sévèrement réduit les nappes phréatiques.

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Au moment où j’écris ces mots, ici dans le Gard, le ciel est à nouveau estival, aidé par le mistral. En début de semaine, c’était encore les trombes d’eau. Et demain ? Beau dans le sud, pluie ailleurs. Quant à la semaine prochaine, elle devrait voir le retour des orages partout.

Dans quelques jours aura lieu le sommet de la Terre à Rio. Les nations ne parviennent toujours pas à se mettre d’accord après vingt ans de tractations pour agir en faveur d’un meilleur respect de l’environnement à grande échelle.

Pendant ce temps, la fonte des banquises s’accélère, plus rapidement que les plus pessimistes des prévisions. Leur rôle majeur dans la régulation planétaire de la météo s’effondre au même rythme.

Et le grand désordre climatique s’amplifie.

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