Roger Godel, de l'humanisme à l'humain

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Hier, en lisant la note L’île dans le ciel, j’ai repensé à Roger Godel et particulièrement à l’un de ses ouvrages : Essais sur l’expérience libératrice.

Roger Godel était médecin en Égypte dans les années 1950, son intérêt pour les philosophies orientales et grecque l’a incité à tenter une réconciliation originale entre la pensée indienne et celles de Socrate et Platon.

Il a écrit plusieurs ouvrages :

Essais sur l’expérience libératrice, Platon par lui-même, Une Grèce Secrète, Un compagnon de Socrate, Socrate et le Sage Indien, Socrate et Diotime, Terre de Socrate, Platon à Héliopolis d’Egypte, Recherche d’une Foi, Cités et Univers de Platon, Les portes d’Ishtar et Vie et rénovation. De la biologie à la médecine vers la connaissance de soi, ainsi que plusieurs articles pour la revue 3e Millénaire.

J’aime beaucoup ce que je lisais quand j’avais 20 ans et hier, je me suis aperçue qu’il n’y avait pas grand chose sur lui sauf en cherchant vraiment. Du coup, je suis tombée sur deux excellents articles que je reproduis ici :

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Présence humaine et cosmique de Roger Godel, un article de Robert Linssen pour la revue 3e Millénaire.
(Extrait de l’ouvrage collectif d’hommage : Roger Godel, de l’humanisme à l’humain, Éd. Les Belles Lettres, 1963)
Un équilibre de forces, sans cesse rompu, sans cesse rétabli règne sur le monde.
Ainsi le réseau d’une norme — invisible et toute puissante — gouverne le cosmos.

Roger GODEL, Une Grèce Secrète.

En 1952, je lus avec enthousiasme les « Essais sur l’Expérience Libératrice », du Docteur Roger Godel. Cette œuvre exprimait avec beaucoup plus d’adresse et de compétence que je n’aurais pu le faire, les lignes directives de mes propres écrits et conférences. La complémentarité entre la science occidentale actuelle et les antiques sagesses orientales et socratiques s’en dégageait avec évidence.

J’écrivis donc au Docteur Roger Godel pour lui exprimer l’admiration qu’avait suscitée la lecture de son œuvre. La méditation de celle-ci me donna une certitude intuitive : de tels écrits émanaient d’un être humain d’exceptionnelle valeur.

Je fis part au Docteur Godel de l’existence à Bruxelles et dans différentes villes de France et de Suisse de groupements d’amis manifestant à l’égard de son œuvre des sentiments d’admiration semblables aux miens.

En février 1953, j’eus le privilège d’accueillir Alice et Roger Godel à l’aérodrome de Bruxelles. Dès les premiers entretiens, je compris que je venais de rencontrer mes plus grands amis.

Une affinité spirituelle totale scella désormais notre amitié. Une chose me frappa immédiatement chez Roger Godel : son émouvante simplicité, sa douceur, sa bonté. Pour la première fois je me trouvais en présence d’un être humain dont les connaissances véritablement encyclopédiques n’altéraient en rien une certaine fraîcheur intérieure. Sa capacité de synthèse était remarquable. II était à la fois un savant et un Sage. Un savant, par ses connaissances extraordinaires en biologie, en physique, en psychologie, en neurophysiologie, en philosophie orientale, en hellénisme. Toute son œuvre en témoigne.

Il était un Sage par sa vie toute faite d’études, de méditations, de dévouement, d’amour. Sa conscience profonde était en permanence immergée dans l’Unité essentielle, inspiratrice d’une inépuisable force d’amour.

Dès les débuts de notre premier dialogue je fus frappé par cette intensité spirituelle.

Employant une technique socratique qui lui était chère, Roger Godel dirigea immédiatement le débat vers la réalité centrale. La mission suprême de la pensée n’est-elle pas de se démontrer à elle-même le bien-fondé de son dépassement. La pensée analyse et morcèle, l’intuition synthétise. Cette vision de l’Unique où se trouvaient à la fois évoquées les sagesses indiennes, plotiniennes et socratiques était l’objet dominant de nos préoccupations. Soudain je me fis l’avocat du diable et ma première question fut la suivante :

« Je suis convaincu du caractère évanescent et illusoire des formes et des phénomènes du monde extérieur par contraste à la réalité d’un monde intérieur. Néanmoins je pense que le langage des faits a son importance, et pour nous, il existe un fait dominant, nous sommes conditionnés et limités. »

« Qu’entendez-vous par le langage des faits ? Qu’entendez vous par un fait ? Avez-vous la capacité totale d’apprécier un fait ? Qu’est-ce que « nous » dans l’expression nous « sommes conditionnés » ? Qui parle de limitation ? Dans quelles conditions « voyons-nous « une limitation », demanda Roger Godel.

Il continua : « Lorsque vous parlez d’un fait ou d’un événement vous évoquez un ensemble de perceptions partielles, de représentations limitées d’un processus global dont l’intégralité vous échappe. Des interférences continuelles entre le spectateur et le spectacle déforment et conditionnent continuellement toute appréciation. L’interprétation d’un fait, d’une limitation, d’un conditionnement ou de notre corps résulte en dernière analyse des activités du système nerveux. »

Je réponds à mon tour : « Oui. Mais cependant, comme le dirait Carlo Suarès, « quelque chose se passe », un quelque chose qui ne peut être dit, qui échappe à nos catégories mentales. »

Roger GODEL : « Il y a interaction constante entre le sujet et les objets. Au terme de toute enquête approfondie l’homme découvre qu’il est spectateur de lui-même. Il reconnaît sa propre subjectivité dans l’image que l’objet présente à son regard. Notre interprétation des phénomènes est conditionnée par l’échelle inhérente à notre structure neurophysiologique, à la nature et à la dimension de nos perceptions sensorielles. »

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R. LINSSEN : « Gonseth nous disait que lorsqu’une information est liée à certains moyens d’information indispensables et irremplaçables, ces moyens entrent pour une part dans la forme même de l’information. La connaissance qui en dérive porte elle-même les caractères systématiques, peut-être accidentels des procédés informateurs, comme des lois de structures nécessaires a priori. Le conditionnement mutuel du sujet et de l’objet est évident. Il dépend autant des échelles d’observations utilisées que de la nature des procédés informateurs. Néanmoins « quelque chose se passe ». Des faits précis sont à déchiffrer. Quelle en est la signification? »

Roger GODEL : « Nous n’apercevons que des fragments de faits. Ce sont des rides à la surface d’un lac profond. Et encore, nous les interprétons erronément. Au moment où nous parlons un neurophysiologiste explorant le flux de notre électricité cérébrale pourrait affirmer l’existence d’un seul fait : le scintillement des charges électriques se produisant tout au long des cheminements de pensées présidant à notre dialogue. Le physicien serait en droit d’affirmer qu’un seul autre fait existe sans lequel ceux que nous venons d’évoquer seraient impossibles : ce sont les oscillations moléculaires au sein desquelles se dessinent les architectures atomiques prodigieusement mouvantes, ce sont les tourbillons électroniques, les rayonnements, les ondes, la pure énergie. Mais ce ne sont là que constructions mentales élaborées par notre cerveau. Ce sont là autant de fragments complémentaires d’un fait total. Pour accéder à cette vision unitive, à cette intégration, notre pensée doit se diriger vers l’intérieur et découvrir le foyer de conscience d’où sort et où se résorbe la pluralité des formes. »

Avec une force persuasive où se mêlaient l’affection et l’intensité spirituelle d’une lumière intérieure, Roger Godel me dégagea de la magie toute puissante des apparences multiformes pour me plonger dans la vision parfaitement claire de l’Unité des profondeurs. Mais dès cet instant je compris aussi qu’il n’y avait pas d’opposition entre profondeurs et surfaces, entre mondes intérieurs et extérieurs, entre esprit et matière.

Ce sont là, autant d’aspects opposés mais complémentaires d’une seule Réalité. Réalité qui n’est ni matérielle comme nous concevons la matière, ni spirituelle comme nous concevons généralement l’esprit.

Les « phénomènes » ne sont en fait que conventions, morcellements arbitraires opérés par notre pensée. La plupart de nos catégories naissent à partir de ces morcellements. Ainsi que l’exprime G. Cahen « Le phénomène n’est qu’une convention. L’Univers n’est une réalité que dans sa totalité ». Des faits particuliers, des singularités existent. Il ne s’agit évidemment pas de les fuir mais de comprendre leur caractère évanescent, provisoire et fragmentaire.

Après ce premier entretien les années passèrent. Nous en eûmes d’autres de plus en plus passionnants en présence de nombreux amis communs.

La vie nous lance parfois d’étranges défis. Des faits imprévus se présentent sur la route de notre destin. Ils semblent vouloir nous narguer en tentant d’infliger quelque démenti cinglant à notre vision spirituelle des choses. Les années passèrent et je fus pris au piège de conflits affectifs particulièrement douloureux et complexes. J’avais en mains, théoriquement, tous les éléments capables de les résoudre. Seule, la présence d’un ami compréhensif pouvait m’aider dans cette période cruciale. Je me confiai donc à Roger Godel.

Cet entretien fut inoubliable. Avec une compréhension et une tendresse véritablement paternelles — pour moi totalement inconnues — il me déclara : « Cher ami, je ne puis vous dire combien je suis ému de la confiance que vous me faites de me livrer aussi spontanément, aussi totalement vos difficultés intérieures. » Après un long silence, tenant compte de mes dispositions profondes, il me dit ce qui suit :

« La Réalité est semblable à un vaste océan perpétuellement en mouvement. A la surface des eaux apparaissent des milliards de vaguelettes évanescentes. Leur déferlement produit une écume formée d’innombrables petites bulles apparaissant et disparaissant d’instant en instant. Vous et moi, les êtres que vous avez introduits dans vos conflits affectifs, sont un peu semblables à ces bulles évanescentes. Si vous restez au niveau des interférences, des images, des identifications, des singularités provisoires inhérentes aux bulles, vous vous enfoncez dans des conditionnements, dans des douleurs sans fin. Votre être vrai dans ma comparaison, c’est l’eau, l’eau totale, l’Océan. Tâchez de vous pénétrer de cette vision océanique des êtres et des choses. Par ceci vous ne niez pas les singularités provisoires mais vous les situez à leur juste place. Alors vous pourrez être libre d’elles. »

Je pense que ces paroles résument les bases essentielles de toute Sagesse. L’art de la vie consiste à vivre parmi les singularités provisoires, parmi les formes évanescentes en étant libre de l’identification et de l’attachement. Cette liberté nous est donnée par la vision constante et toujours renouvelée de l’essence commune dans laquelle les êtres et les choses se meuvent et sont Etre Vrai. Nous accédons ainsi à la réalisation de l’amour véritable qui est un état d’être.

Ainsi que l’écrivait mon ami vénéré Roger Godel :

« Il n’y a pas d’autre science, au sens vrai du terme, que la science de l’amour »

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Roger Godel et l’expérience libératrice, un article de José le Roy, ingénieur et agrégé de philosophie.

PA150003.JPGLes éditions Almora viennent de rééditer les Essais sur l’expérience libératrice de Roger Godel. Voici la préface que j’ai écrite pour ce livre.

Avant propos à la troisième édition

Les Essais sur l’expérience libératrice de Roger Godel (1898-1961) furent publiés aux éditions Gallimard en 1952 pour la première fois avec une préface de Mircéa Eliade, reproduite ici, puis en 1976 aux Editions Présence dans une collection dirigée par Marie-Magdeleine Davy.

Depuis longtemps, cet ouvrage était épuisé et introuvable sauf chez certains bouquinistes. C’est donc une heureuse décision des Editions Almora de rendre à nouveau accessible au public ce livre important, et qui, à bien des égards que nous voudrions rappeler en avant-propos, a été et reste encore novateur.

Ce livre traite de l’expérience de l’éveil. Godel se rendit en Inde à Tiruvanamalai auprès de Ramana Maharshi et à Trivandrum auprès de Krishna Menon pour recueillir de la bouche même de ces maîtres célèbres, de ces Jivan-Mukta, l’enseignement de la sagesse millénaire de l’Inde.

Il put observer ces hommes dans leur quotidien, mesurer leur détachement, vérifier l’intensité de leur présence. « Enquêter auprès d’eux, écrit Godel, c’est donc explorer le centre d’un laboratoire consacré à la métaphysique depuis plus de deux millénaires ». On trouvera dans ce livre maints échos de la présence de ces sages.

Ce livre rassemble les conclusions d’une recherche générale sur l’expérience libératrice à travers de multiples essais : des réflexions métaphysiques et psychologiques, des interprétations de mythes, des enquêtes sur les maladies du cœur, des récits d’escalades en haute montagne.

Ces essais, qui pourraient paraître disjoints, sont en réalité autant de perspectives sur une même réalité transcendante – l’éveil – dont Godel cherche le secret en l’étudiant de différentes manières, comme on observe un diamant par ses différentes faces en le faisant tourner.

Sur ce point, le livre témoigne déjà d’une puissante audace de pensée car rares sont les ouvrages sur ce thème dans les années 50.

Aujourd’hui, il ne manque sans doute pas dans nos librairies de livres sur l’éveil mais les analyses de Godel sont particulièrement profondes et novatrices pour l’époque.

Certaines de ces pages sont admirables, miraculeuses même, empreintes d’une force et d’une poésie inspirantes qui ont la puissance non seulement de nous faire penser mais aussi d’éveiller la source de notre être.

Car Godel ne fait pas œuvre d’intellectuel seulement; il ne regarde pas l’éveil comme un objet lointain et inconnu; il écrit, au contraire, en puisant dans sa propre expérience spirituelle; il plonge sa plume dans la source de son être.

Il ne cherche pas seulement chez les sages qu’il visite une clarté sur l’absolu; quand il traite de l’éveil, il parle de ce qu’il vit; il demeure sa propre autorité.

Godel n’est pas seulement un philosophe en quête de sagesse, mais un sage, un homme accompli, établi dans l’être et de tels hommes ne sont pas si nombreux. Ces pages où l’ont sent paraître, dans des mots magnifiques, l’expérience de l’éveil manifestent l’invisible comme une hiérophanie.

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Roger Godel et sa femme, Alice

Roger Godel se montre aussi pionnier en affirmant l’universalité de l’expérience de l’éveil.

Les mystiques d’Orient et d’Occident témoignent tous d’une expérience identique mais exprimée différemment selon les lieux et les traditions.

« Nombreuses et variées sont les voies d’écoulement par où la sagesse s’offre aux hommes. Sur chaque civilisation elle débouche à la manière d’une fontaine par un masque conforme au génie de son temps et de son lieu. Elle se fait héllénique par Socrate, indienne avec Shankara Sharya, chinoise avec Lao Tseu ou Chouang-Sen, chrétienne avec Meister Eckhart. L’eau jaillissante par tant de figurines en apparences diverses provient pourtant d’une source identique » (Socrate et Diotime).

Cette reconnaissance de l’universalité de l’éveil résonne aujourd’hui chez les chercheurs spirituels qui refusent les chapelles et les limites dans lesquelles certains esprits étroits voudraient enfermer la spiritualité.

L’eau coule dans différentes rivières mais il s’agit bien de la même eau; celle qui vivifie, libère et apaise.

Godel est écrivain, philosophe, mystique, helléniste mais aussi médecin et éminent cardiologue même (il fut médecin au Liban puis en Egypte).

Son approche de l’éveil se veut radicalement et volontairement scientifique. Il apparaît proche ici d’un Bergson qui dans Les deux sources de la morale et de la religion exigeait lui aussi que la science et la philosophie prennent au sérieux les expériences mystiques auxquelles Bergson accordait une valeur immense pour la découverte des fondements et de l’homme et du réel.

L’expérience transcendante est aux yeux de Godel une terra incognita que les scientifiques, et en particulier les psychologues, doivent prendre comme objet d’études faute de quoi ils s’exposent à ne jamais atteindre la vérité ultime.

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Mais pour espérer explorer cet état d’éveil, hors du temps et de l’espace, le psychologue doit opérer une véritable révolution épistémologique identique à celle que les physiciens ont accomplie au XXe siècle pour pénétrer dans les secrets de la matière.

En réclamant une approche scientifique du phénomène spirituel, Godel ne prétend pourtant pas que la science puisse progresser jusqu’à l’essence ultime de l’homme; seul un saut effectué par une intuition unifiante permet de connaître parfaitement la vraie nature de l’homme, le Témoin absolu. « Ni l’intellect, écrit-il, ni le sentiment ne peuvent passer cette frontière de la dualité. Ils devraient, pour cela, se dépouiller des attributs inhérents à leur fonction – renoncer à s’affirmer dans l’affrontement du sujet et de l’objet. L’itinéraire prend fin sur cette falaise abrupte où s’achèvent le temps et l’espace. Mais la pensée cessant d’être pensée, l’intuition transcendante jaillit en éclair de sa nuée. »

Si la science ne peut nous conduire jusqu’au centre, pense Godel, elle doit inclure l’éveil dans sa compréhension globale de l’homme.

Certes, certaines références de Godel dans ce livre ont vieilli : il s’appuie sur les travaux des chercheurs des années 40 ; mais l’élan de son projet reste neuf. Les sciences et la philosophie ont-elles poursuivi le chantier ouvert par Godel ?

Il faut reconnaître que rares sont les philosophes occidentaux, et en particulier en France, à penser que l’expérience mystique n’est pas autre chose qu’un aimable dérèglement des sens1; peu lui prêtent l’importance qu’elle mérite. En revanche quelques neuroscientifiques ont commencé à se pencher sur les expériences libératrices et sur l’état de conscience pure comme Dominique Laplane en France2. D’autres biologistes comme Francisco J. Varela ou des psychologues ont échangé avec le Dalaï-Lama et des moines tibétains sur les rapports entre spiritualité, psychologie et cerveau.

Mais ces rapprochements restent peu fréquents dans un contexte hypermatérialiste et le champ de recherches initiées par Godel est encore largement inexploré.

Pour toutes ces raisons et d’autres encore que Mircéa Eliade avance dans sa préface, ce livre est de haute valeur. Un beau témoignage de Marie-Magdeleine Davy, qui a bien connu Roger Godel et son œuvre, est également ici réédité.

José le Roy, ingénieur et agrégé de philosophie.

Voir sur l’oubli de l’éveil dans la philosophie occidentale, mon livre: Eveil et philosophie, Originel-Accarias, 2006

Dominique Laplane, Penser, c’est-à-dire ? Enquête neurophilosophique, Armand Colin, 2005

Dormir, rêver, mourir, Explorer la conscience avec le Dalaï-Lama, sous la direction de Francisco J.Varela, Nil Editions, 1998

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Très belle journée à tous,

anti

Toutes les photos de l’aube qui illustrent cette note sont en réalité une seule et même photo (la dernière) dont on ne voit qu’une partie, dans un sens ou dans un autre 😉

4 Replies to “Roger Godel, de l'humanisme à l'humain”

  1. Anna Galore

    Une note incroyablement dense et riche, en effet ! J’ai eu énormément de boulot aujourd’hui et donc pas eu le temps de la lire en détails. J’y reviendrai…

  2. ramses

    Très belle note, qui confirme que nos richesses viennent de notre diversité. J’ai beaucoup aimé le « découpage » de cette superbe photo du soleil levant, qui illustre parfaitement la pensée de Roger Godel et la difficulté à percevoir les détails d’une situation, tout en en ayant une vision globale.

    La recherche de sérénité, à laquelle Miss fait allusion, en citant un admirable passage, est en chacun de nous. L’approcher serait déja un beau parcours de vie. L’atteindre pleinement est sans doute utopique, sauf peut-être chez certaines personnalités exceptionnelles.

    Merci Anti, de nous avoir soumis cette réflexion.

  3. anti

    La pensée de Roger Godel est fortement inspirée des pensées d’Asie. La comparaison de l’Esprit avec l’Océan en est une constante.

    Je me souviens d’une retraite « Pacification de l’Esprit », chez Sapotille d’ailleurs… Les mots ne suffiraient pas à décrire cette sensation de sérénité, malheureusement fugitive (faute de pratique !)

    Le chemin est long, parfois difficile, mais il est Beau !

    anti

  4. Kathy Dauthuille

    Belle phrase : « L’eau jaillissante par tant de figurines en apparences diverses provient pourtant d’une source identique »

    Nous parlions l’autre jour des diverses voies avec Anti. Oui elles se rejoignent, mais chacune doit être dans son flux optimum et non un agrégat de ruisselets.

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