Nos enfants nous accuseront

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Voie vient de signaler ce documentaire bouleversant sorti dans les salles hier, mercredi 5 novembre 2008 : Nos enfants nous accuseront.

Synopsis :

La courageuse initiative d’une municipalité du Gard, Barjac, qui décide d’introduire le bio dans la cantine scolaire du village. Le réalisateur brosse un portrait sans concession sur la tragédie environnementale qui guette la jeune génération : l’empoisonnement de nos campagnes par la chimie agricole (76 000 tonnes de pesticides déversées chaque année sur notre pays) et les dégâts occasionnés sur la santé publique. Un seul mot d’ordre : Ne pas seulement constater les ravages, mais trouver tout de suite les moyens d’agir, pour que, demain, nos enfants ne nous accusent pas.

La Bande Annonce est poignante car tellement vraie que tout vibre à un point terrible.

Des souvenirs jaillissent de toute part : l’envoyé spécial sur le Bio que j’ai encore sur une bande vidéo à la cave avec cet agriculteur qui pleure le mal qu’il sait avoir fait à sa mère la Terre en l’empoisonnant, le combat de Erin Brockovich, seule contre tous, les proches cancéreux, diabétiques, malades de la thyroïde, sclérosés etc. autour de moi, Mickey 3D chantant Respire, Slay bouleversée par ce qui se passe, le combat de Al Gore, Colère dont on parlait encore hier, mon fils chantant sur scène Yannick Noah « Aux arbres citoyens » dans un spectacle où je me suis effondrée en larmes en voyant ces p’tits bouts nous dire « maintenant ! on agit ! »…

anti, j’entends Gaïa pleurer.

17 Replies to “Nos enfants nous accuseront”

  1. Anna Galore

    Oui, c’est à pleurer.

    Plus que jamais, il faut agir pour non seulement éviter que tout empire encore plus mais surtout inverser la tendance et aller vers une Terre plus propre et enfin respectée, pour nous, pour ceux qui nous suivront et pour que d’autres les suivent.

    Nous n’avons que cette planète.

  2. anti

    Puisque la journée s’annonce ainsi, cette info scandaleuse :

    contreinfo.info/article.php3?id_article=2321

    Inde : Des milliers de cultivateurs se suicident, ruinés par les OGM

    5 novembre 2008

    Andrew Malone a rencontré les proches de Shankara Mandaukar, un cultivateur indien qui a choisi de mettre fin à ses jours, incapable de rembourser les dettes qu’il avait souscrites pour acheter des semences OGM. Certains estiment à 125 000 le nombre de paysans indiens qui auraient choisis eux aussi de mettre fin à leurs jours. Récolte après récolte, en raison des aléas climatiques mais également du rendement inférieur à ce que promettaient les vendeurs de semences, le fardeau de la dette accumulée a acculé ces hommes au désespoir.

    Lorsque le Prince Charles a affirmé que des milliers de paysans indiens se suicidaient après avoir utilisé des OGM, il lui fut reproché de jouer sur la peur. En fait, comme le montre cette enquête, c’est encore pire que ce que l’on craignait.

    Par Andrew Malone, Daily Mail, 3 novembre 2008

    Les enfants étaient inconsolables. Prostrés dans le silence, sous le choc, et luttant pour retenir leurs larmes, ils se blottissaient contre leur mère, tandis que les amis et voisins préparaient le corps de leur père pour la crémation sur le bûcher embrasé, situé sur le sol craquelé et nu des champ derrière leur maison.

    Tandis que les flammes consumaient le cadavre, l’avenir qui attend Gajanan, 12 ans et Kalpana, 14 ans est très sombre. Alors que Shankara Mandaukar avait espéré que son fils et sa fille auraient une vie meilleure grâce au boom économique que connaît l’Inde, ce qui les attend, c’est un travail d’esclave pour quelques centimes par jours. Désormais sans terre et sans toit, ils feront partie des plus pauvres, parmi les pauvres.

    Shankara était un paysan respecté, un bon mari et un bon père, mais il s’est suicidé. Moins de 48 heures auparavant, et confronté à la perte de ses terres pour cause de dettes, il a bu un pesticide chimique.

    Dans l’incapacité de payer l’équivalent de deux années de revenus, il était désespéré et ne voyait plus aucune issue

    Sur le sol, on pouvait encore voir les traces qu’il avait laissées lorsqu’il se tordait, agonisant. D’autres paysans avaient regardé – sachant par expérience que toute intervention serait vaine – plié en deux sur le sol, hurlant de douleurs et vomissant.

    Gémissant, il avait rampé jusque sur un banc devant sa petite maison située à 180 km de Nagpur en Inde Centrale. Une heure plus tard, tout son cessa et sa respiration s’est arrêtée. A 5 heures, ce dimanche la vie de Shandakar Mandaukar avait cessé.

    Alors que les voisins se rassemblaient pour prier devant la maison familiale, Nirmanan Mandaukar, 50 ans, leur raconta comment elle était revenue précipitamment des champs pour trouver son mari mort. « C’était un mari aimant et attentionné » dit elle en pleurant. « Mais il n’en pouvait plus. L’angoisse psychologique était trop forte. Nous avons tout perdu. »

    La récole de Shankara a été mauvaise deux fois. Bien sûr la famine et les épidémies font partie de la vieille histoire de l’Inde. Mais la mort de ce paysan respecté est due à quelque chose de bien plus moderne et sinistre : les plantes modifiées génétiquement.

    On a promis à Shandakar comme à des millions d’autres paysans comme lui, des récoltes et des rentrées d’argent incroyables, s’il passait de la culture de semences traditionnelles à la culture de semences GM. Séduit par ces promesses de richesses futures, il a emprunté l’argent afin d’acheter des semences transgéniques. Mais les récoltes ne furent pas au rendez-vous et il se retrouva dans la spirale de l’endettement et sans revenu.

    Shankara n’est qu’un de ces fermiers – on estime leur nombre à 125 000 – à se suicider à cause de cette offensive brutale qui utilise l’Inde comme champ d’essais pour OGM.

    Cette crise appelée « Génocide OGM » par les militants a reçu un coup de projecteur lorsque récemment, le Prince Charles affirma que la question des OGM était « une question morale mondiale » et que le moment de mettre une fin à son avancée inexorable était venu.

    S’adressant par vidéo à une conférence qui se tenait dans la capitale indienne New Delhi, il provoqua la colère des dirigeants des biotechnologies et de certains politiciens en condamnant « le taux vraiment effroyable et tragique de suicides chez les petits paysans indiens ayant pour cause… l’échec de nombreuses variétés d’OGM ».

    En face du Prince, on trouve de puissants lobbyistes pro-OGM et des homme politiques importants qui prétendent que les plantes modifiées génétiquement ont transformé l’agriculture indienne en donnant des rendements plus élevés que jamais. Le reste du monde devrait choisir « l’avenir » et suivre cet exemple.

    Alors qui dit la vérité ? Pour le savoir, je suis allé dans la « ceinture des suicides », dans l’état de Maharashtra.

    Ce que j’ai découvert est extrêmement dérangeant et a de profondes implications pour les pays – y compris la Grande-Bretagne – où l’on débat pour savoir si on autorise ou pas la culture de semences manipulées par des scientifiques pour contourner les lois de la nature

    Car même les chiffres officiels du Ministère Indien de l’Agriculture confirment que, dans un contexte de crise humanitaire immense, plus de 1000 paysans se suicident chaque mois.

    Des petites gens de zones rurales, qui meurent dans une lente agonie. La plupart ingurgite de l’insecticide – une substance bon marché dont on leur avait pourtant promis lorsqu’ils furent obligés de cultiver des plantes GM coûteuses, qu’ils n’en auraient plus besoin.

    Il apparaît qu’ils sont très nombreux à être endettés massivement auprès des prêteurs de fonds locaux, après avoir sur-empruntés pour acheter les semences OGM.

    Pour les pro-OGM, les vraies raisons de ce chiffre épouvantable sont la pauvreté rurale, l’alcoolisme, les sécheresses et le « désespoir agraire ».

    Mais comme j’ai pu le découvrir lors de mon voyage de 4 jours dans l’épicentre de la catastrophe, ce n’est qu’une partie de l’histoire.

    Dans un petit village que je visitais, 18 paysans s’étaient suicidés après avoir été engloutis dans les dettes dues aux OGM. Dans certains cas, les femmes ont repris le ferme de leur mari défunt, mais pour finalement se suicider elles-mêmes.

    La suite sur contreinfo………….

  3. LilieSlay

    « Nos enfants nous accuseront »… c’est une phrase que je me répète sans cesse. Quand j’ai le malheur d’en parler avec les générations plus âgées, on me sort qu’on Moyen-âge, ou pendant la guerre etc. la vie était rude aussi… Ah ouais !! sauf que la Terre, notre mère, notre source, n’était pas menacée. Toute la différence est là.

    Ton info, Anti sur les paysans indiens qui se suicident, je n’ai pas d’autre sentiment que l’écoeurement, le dégout !

  4. Anna Galore

    Nous reviendrons sur ce sujet d’ici quelques jours pour lui donner plus de visibilité.

    Il faut que ce drame horrible soit porté à la connaissance du plus grand nombre de personnes possibles, c’est le seul moyen que nous détenons de contribuer à sa disparition.

  5. anti

    Ca donne encore plus envie d’aller le voir ce que tu rapportes ici, et partant de soutenir l’initiative du réalisateur soutenue aussi par la WWF-France, qui est aussi un des combats de Yann-Arthus Bertrand (voir yannarthusbertrand.com/v2_clterre_fr/clterre/part3/clt00.htm ).

    anti

  6. anti

    C’est un candide voltairien ! C’est marrant comme il me fait penser physiquement à Orsenna le YAB d’ailleurs.

    Le même regard tendre. Deux grands amoureux…

    anti

  7. anti

    Ca m’saoûle ! C’est quoi déjà … ah oui, le scandale dont nous faisait part Sapotille concernant l’huile ukrainienne (voir ici : rfi.fr/actufr/articles/101/article_66119.asp)

    > Exerçant son métier, cette société a revendu avec profit cette huile à d’autres multinationales de l’agroalimentaire. Un contrôle a posteriori a mis en évidence la présence frauduleuse, dans ce lot, d’huile minérale destinée à la lubrification des moteurs. Même s’il n’est pas établi que ce mélange peu ragoûtant soit méchamment toxique, eussions nous eu affaire à des gens responsables que ce lot eût immédiatement rejoint la seule destination qui lui seyait : la poubelle.
    >
    > Que croyez-vous qu’il arriva ? Ces empoisonneurs dont l’avidité autant que la veulerie sont sans limite, ont néanmoins décidé d’utiliser sciemment cette huile pour composer leurs produits. Le pire, c’est qu’ils ont eu l’accord des autorités (françaises et européennes) qui ont décrété que tant que les produits n’en contenaient pas plus de 10%, personne ne devait tomber trop malade. Ils ont 40000 tonnes à écouler, un peu plus de 5000 tonnes pour la seule France. Cela fait environ 100 grammes de saloperie par habitant à faire ingurgiter !

    etc. etc.

    anti Grrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr !

  8. anti

    Ah ! j’oubliais ! Je suis désagréablement surprise par le nombre de salles qui diffusent le film : 26 en France en tout et pour tout et genre, une fois par semaine…

    anti

  9. anti

    INFOS :

    Le cinéma ‘Le Ventura’ à St Geniès Bellevue nous a fait le grand plaisir de faire venir une copie du film ‘Nos Enfants nous accuseront’ de Jean Paul JAUD, le 19 Février 2009 à 21h00.

    Ce n’était pas facile car les copies de ce film s’arrachent entre les cinémas: malgré le nombre réduit de copies, le film obtient un succès bien mérité.

    Nous vous proposons une petite discussion après le film, animée par l’association Coteaux 21, pour imaginer ce que l’on peut faire à nos niveaux.

    *** le film « Nos enfants nous accuseront » sortira en salles en Belgique le 15 avril 2009

    Rejoindre le groupe sur Facebook :

    http://www.facebook.com/group.php?gid=32795499518

    anti

  10. anti

    DEMAIN VENDREDI 13 MARS :

    Nos enfants nous accuseront : une projection suivie d’un débat

    Le vendredi 13 mars, à 18 h, au Théâtre de Vergèze, Patrick Bonton, conseiller général du canton Rhôny Vidourle, et le maire de Vergèze, invitent tous ceux qui le souhaitent à assister à la projection du film réalisé par Jean-Paul Jaud Nos enfants nous accuseront, une projection qui sera suivie d’un débat avec la participation de Stéphane Veyrat du Civam Bio et Edouard Chaulet, maire de Barjac et expérimentateur d’une cantine scolaire 100% bio, un débat qui portera sur la sensibilisation au danger des pesticides et autres produits chimiques pour la santé humaine.

    « Ce film retrace la courageuse initiative d’une municipalité du Gard, Barjac, qui décide d’introduire le bio dans la cantine scolaire du village. Le réalisateur brosse un portrait sans concession sur la tragédie environnementale qui guette la jeune génération : l’empoisonnement de nos campagnes par la chimie agricole (76 000 tonnes de pesticides déversées chaque année sur notre pays) et les dégâts occasionnés sur la santé publique. Un seul mot d’ordre : Ne pas seulement constater les ravages, mais trouver tout de suite les moyens d’agir, pour que, demain, nos enfants ne nous accusent pas ».

    Le nombre de places étant limité, il est recommandé de réserver ses places en mairie de Vergèze : 04 66 35 80 00.

    Liste des projections annoncées : http://www.civamgard.fr/civam-bio-pdf/projections2009.pdf

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  11. anti

    Une bonne nouvelle : Le DVD du film sortira le 26 octobre 2009 !!!

    Merci Lucile (www.nosenfantsnousaccuseront-lefilm.com ) pour l’info !

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  12. anti

    J’y reviendrai dans les jours à venir, mais sachez d’ors et déjà que Jean-Paul Jaud, le réalisateur de ce documentaire, est le parrain de La fête de la nature de Trets qui aura lieu les 26 et 27 septembre 2009 ( http://tretsetsanature.canalblog.com/archives/film__nos_enfants_nous_accuseront_/index.html) et que ce même « Festival de la Terre » se tiendra à Aigues Mortes du 26 au 28 juin 2009 :

    ASSOCIATION DE SENSIBILISATION ET D’ACTIONS POUR LA PLANÈTE

    750 Chemin d’Esparron 30 200 Aigues-Mortes _06 50 38 95 05

    Edition 2009 – Une autre dimension –

    La troisième édition du Festival de la Terre d’Aigues-Mortes va prendre une nouvelle envergure. Tout d’abord, ce Festival va se dérouler au cœur d’Aigues-Mortes et va ainsi considérablement s’ouvrir à tous les habitants de la cité médiévale et à ses nombreux visiteurs.

    L’urgence écologique –

    Les valeurs développées par l’ASAP depuis sa création seront une nouvelle fois sur le devant de la scène :

    *

    Face à l’incontestable réalité du réchauffement climatique et à ses conséquences néfastes, il est vital d’agir pour toucher le plus grand nombre,
    *

    Notre écosystème est en danger, il faut éveiller les consciences dans les meilleurs délais,
    *

    Sensibiliser aux gestes simples et quotidiens pour préserver le cadre de vie des générations futures,
    *

    Impulser des actions concrètes en associant étroitement les enfants pour contribuer à la modification des comportements.

    Un programme pour tous –

    Samedi 27 juin 9 à 19 heures Marché bio & Développement durable dans la cité

    Samedi 27 juin 11 & 17 heures Conférences* au Cloître des Capucins (entrée gratuite)

    Samedi 27 juin 14 à 16 heures Spectacle gratuit pour les enfants au Cloître des Capucins

    Samedi 27 juin à 21 heures « Nos enfants nous accuseront »** au cinéma Marcel Pagnol

    & Dimanche 28 juin à 17h30 (entrée gratuite)

    Thème privilégié cette année pour les conférences : la santé et la consommation alimentaire (produits bio…).

    « L’abeille au cœur de la chaîne alimentaire et de la biodiversité » par Béatrice Robrolle-Mary, Présidente de l’association

    Terre d’abeilles, actrice du Grenelle de l’Environnement pour le Plan d’Urgence de préservation des Abeilles et de l’Apiculture

    La santé alimentaire par le CIVAM du Gard, produire bio…

    ** A Barjac, petit village gardois au pied des Cévennes le maire a décidé de faire passer la cantine scolaire en Bio. Ici comme ailleurs la population est confrontée aux angoisses liées à la pollution industrielle, aux dangers de la pollution agrochimique. Ici commence un combat contre une logique qui pourrait devenir irréversible, un combat pour que demain nos enfants ne nous accusent pas.

    http://www.ot-aiguesmortes.fr/FR/Asap.htm

    anti

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