La scolécite du Dekkan

A l’Ouest de l’Inde s’étend le plus grand champ de lave de notre planète, formant des escaliers géants nommés les trapps du Dekkan. Cet épanchement s’est formé il y a une soixantaine de millions d’années et il couvrait deux millions de kilomètres carrés. Avec l’érosion, cette formation exceptionnelle ne fait plus de nos jours « que » cinq cent mille kilomètres carrés, en gros la surface de la France. Les empilements de lave ont jusqu’à deux kilomètres d’épaisseur. On soupçonne les trapps du Dekkan d’avoir joué un rôle majeur dans l’extinction des dinosaures, en lien ou pas avec la chute d’une météorite.

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Dans un tel lieu, de nombreuses sortes de minéraux peuvent être dénichés. La scolécite est l’un d’entre eux. Formée de calcium, de silicium, d’aluminium, d’oxygène et de molécules d’eau, elle doit son nom au grec skolis (σκώληξ, le ver, qui a donné les mots scoliose et scolopendre, entre autres), en raison de la façon dont elle se recroqueville en amas vermiculaires si elle est chauffée à la flamme d’un chalumeau. Chauffée dans une éprouvette, elle ne libère que de l’eau.

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Hier, nous étions à la bourse des minéraux qui se tient tous les ans à Nîmes et nous en avons ramené une très belle scolécite originaire des trapps du Dekkan. Un témoin minéral de l’histoire de notre planète, comme le sont tous les minéraux.

Elle symbolise le détachement et l’apaisement. Voilà qui nous convient parfaitement.

Très belle journée à vous

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