Je ne suis qu’un fragment infime du monde

De pas en pas, les découvertes s’enchaînent sur le chemin des jours. Aujourd’hui, grâce à Antiochus – plick et click – je suis allée rencontrer Mamie Lilye et je m’y suis régalée les oreilles, les yeux & le cœur. Suivez-moi… Chut !

Re-création dans les Cyclades.

Voyageur sur l’océan de la vie, voici le temps venu de se laisser glisser en cale sèche…

Temps de rompre avec le quotidien,

temps d’amarrer et de jeter un regard sur la réalité de nos réalités,

temps de battre notre coulpe,

temps de trouver notre point d’ancrage…

Temps de conjurer nos fantasmes tentaculaires,

temps d’émergence et d’éveil à la conscience,

temps de retour et de rencontre avec soi,

temps de réparer les mutilations et de renaître.

Pris au piège des apparences, empêtrés dans les filets du jour, nous ne sommes que le fretin des forces puissantes et aveugles.
Dans la mer des illusions, nos filets ne ramènent que des écailles et des miettes de bonheur.

Des mains brutales et expertes manipulent notre vie au nom du despotisme d’une vérité spirituelle ou idéologique.

Calibrés, conditionnés, imbibés d’idées prêtes à porter, nous sommes des objets à vendre au marché des idéologies.

Dans le flux et le reflux d’un monde marchandisé, nous sommes formés, déformés, transformés par la constellation de l’argent.

Cécité, engourdissement, sommeil…

Loin des bruits quotidiens, à l’abri de la muraille de mon corps, je tente d’ouvrir les portes de l’univers intérieur.

Le regard fébrile, je m’interroge, le cœur battant, je m’interroge…

« Qui suis-je à tourner en rond sur moi-même ? »

Les yeux ouverts à l’envers, je m’avance dans mon labyrinthe, dans les méandres de cet espace intérieur.

Je déambule et cherche une clarté dans la nuit de mon être.

Le long de ce dédale, les réponses soufflées s’essoufflent, les hauteurs fléchissent, les modèles vacillent, les assurances se lézardent.

Les réponses de toutes les idéologies ne parviennent plus à satisfaire ma faim.

Leurs vérités, leurs discours, leurs promesses ne sont que des mirages semblables à d’autres mirages.

Seul, l’homme peut raviver l’étincelle furtive qu’il garde en lui.

« Connais-toi toi-même » et sous le magma de ton âme, un homme nouveau s’éveillera.

Les croyances, d’où qu’elles viennent, soumets-les au grill de ton feu intérieur.

Une âme humaine est comme une fontaine dont la source est bloquée par des débris. Tant qu’elle n’aura pas repoussé loin de son lit gravier, racines et boue, il ne lui sera pas permis de s’alimenter dans les profondeurs de son puits pour suivre son cours et ce puits, rien ne nous guide pour le trouver en nous.

Se re-sourcer, se re-créer, c’est réussir le rendez-vous avec cette part essentielle de soi-même.

C’est au fond de ce puits que jaillit la seule vérité : la nôtre.

Une voie s’ouvre devant moi, une autre errance commence.

J’appelle trois compagnons de route : la beauté, la sagesse, la force.

Solitaire, mais solidaire…

Chaque jour fait mûrir le grain acide du petit moi au feu du soleil du cœur.

Aimer, vendanger, brasser la vie, contrôler la fermentation des passions et transmuer le tout en nectar à partager…transmutation qui débute dans le geste généreux de donner avant de recevoir.

« Je ne suis qu’un fragment infime du monde, en quête d’harmonie avec moi-même, avec les autres, avec le monde…

Je ne suis qu’un fragment infime du monde et je m’efforce de jouer quelques notes dans la polyphonie inachevée de l’homme en devenir…

Je ne suis qu’un fragment infime du monde. »

anti

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