Le doux rêve

Parmi les opéras que j’aime à ré-entendre avec grand plaisir, il y a Lucia di Lammermoor, de Gaetano Donizetti.

Extrait :


Lucia di Lammermoor – interprète : Inva Mula

Voici ce qu’on peut lire sur Wikipédia :

Lucia di Lammermoor est un opéra en trois actes de Gaetano Donizetti, sur un livret en italien de Salvatore Cammarano, d’après le roman La Fiancée de Lammermoor de Walter Scott. Il a été créé le 26 septembre 1835 au teatro San Carlo de Naples.

La version française Lucie de Lammermoor, fut créée le 10 août 1839, au Théâtre de la Renaissance à Paris, dans laquelle le compositeur et les librettistes Alphonse Royer et Gustave Vaëz ont apporté d’importants changements.

Annonciateur du romantisme italien, cet opéra est le chef-d’œuvre « tragique » de Donizetti, dont le succès ne s’est jamais démenti.

Les deux passages les plus connus sont la longue « scène de la folie » où Lucia sombre dans une démence irréversible et le grand sextuor de l’acte II, page maîtresse de l’ouvrage qui préfigure les grands ensembles de Verdi. Notons aussi l’air d’Edgardo (ténor) au dernier acte d’une « funèbre beauté », à l’origine d’une nouvelle forme de belcanto.

Argument

L’action se déroule dans l’Écosse de la fin du XVIe siècle. Les familles luttent entre elles, tandis que les guerres entre catholiques et protestants font rage. Les Ashton — depuis longtemps les grands rivaux des Ravenswood — ont pris possession du château de ces derniers, situé près de Lammermoor…

Acte I

Les jardins du château des Ashton

Brève et sombre ouverture. Enrico Ashton se désespère sur le sort de sa famille au bord de la banqueroute auprès du chapelain Raimondo. Il déclare que seul le mariage arrangé de sa sœur avec Lord Arturo pourrait les sauver, mais que Lucia s’oppose à cette idée. Normanno, le veneur d’Enrico, annonce que son refus est dû au fait qu’elle aime Edgardo de Ravenswood, l’ennemi juré d’Enrico. Ce dernier jure de mettre fin aux relations entre sa sœur et son amant.

Près d’un puits dans le parc du château

Lucia attend l’arrivée d’Edgardo en compagnie de sa dame de compagnie Alisa. Lucia confie à cette dernière qu’elle a récemment vu en rêve le spectre d’une jeune femme assassinée par son amant — un Ravenswood — dont le corps serait encore dans le puits. Alisa lui conseille alors d’oublier Edgardo, mais Lucia se moque de cet avertissement. Arrive Edgardo qui annonce à Lucia qu’avant son départ pour la France, il compte demander sa main à son frère. Mais celle-ci l’en dissuade, redoutant une réaction violente de la part d’Enrico. Edgardo, furieux, lui remémore son serment de vengeance contre la famille de Lucia responsable de la mort de son père. Lucia parvient à le calmer et Edgardo part après avoir échangé des preuves d’amour (un anneau) avec sa fiancée.

Acte II

Les appartements d’Enrico

Des mois ont passé sans qu’Edgardo ne donne de ses nouvelles. C’est en fait Enrico qui a donné l’ordre d’intercepter toutes ses lettres. Il a également arrangé un mariage entre sa sœur et Arturo Bucklaw. Les invités et Arturo arrivent au château lorsque Lucia entre, pâle. Elle reproche à son frère son manque d’humanité et lui rappelle qu’Edgardo lui a demandé sa main. Enrico lui montre alors une fausse lettre censée prouver l’infidélité de l’absent. Finalement, Raimondo arrive à convaincre Lucia d’épouser Arturo en invoquant la mémoire de sa mère. Face au chantage du chapelain, elle accepte, mais est bien décidée à se donner la mort une fois le mariage consacré.

Une salle décorée pour accueillir Arturo

Arturo est accueilli par un chœur. Enrico le prépare à la réaction de sa sœur. Cette dernière arrive et, indifférente, signe le contrat de mariage. Edgardo survient, réclamant sa fiancée. S’ensuit un sextuor avec chœur décrivant la tournure particulière des événements. Enrico, Arturo et Edgardo s’apprêtent à se battre lorsque Raimondo montre le contrat de mariage signé de la main de Lucia. Edgardo reprend l’anneau de sa fiancée et s’enfuit en la maudissant. Ce sextuor est l’un des passages dramatiques les plus remarquables de toute l’histoire de l’opéra.

Acte III

Une salle de la tour de Wolferag

Enrico rendu fou de rage par l’intrusion d’Edgardo, qui est son rival politique, se rend chez celui ci et le provoque en duel, espérant ainsi en finir avec le jeune homme qui est l’ultime représentant de la famille Ravenswood ennemie des Lamermoor depuis des siècles.

Salle de réception du IIe acte

Alors que se déroulent les festivités du mariage, Raimondo bouleversé surgit soudain et annonce aux invités horrifiés que Lucia a tué Arturo et qu’elle est devenue folle. La jeune fille arrive agarde, echévelée et ensanglantée. Dans la célèbre « scène de folie » (Il dolce suono), elle rêve son avenir, unie avec Edgardo, tandis que le puits du premier acte devient l’autel de leur mariage. Enrico qui revient de chez Edgardo se fait confirmer la nouvelle du meutre d’Arturo et, sans se rendre compte de l’état de sa soeur, la menace d’une peine exemplaire; Raimondo et les invités interviennent à temps et lui font comprendre que la malheureuse n’est déjà plus dans le monde des vivants. Lucia prenant son frère pour son bien aimé Edgardo implore son pardon avant de le prier de veiller sur sa tombe. Après qu’elle se soit effondrée on l’emporte, mourante.

Cette scène de la folie est l’occasion pour l’interprète de Lucia de déployer sa virtuosité et sa technique dans une très belle scène dont le point central, la cadence, a été ajouté par la tradition dès la création.

Les tombes des Ravenswood

Edgardo attend Enrico avec l’intention de se jeter sur l’épée de son ennemi, ignorant le sort tragique de son ancienne fiancée. Il apprend par les familliers des Lamermoor qu’elle va bientôt mourir, et que dans sa démence elle réclame Edgardo. En entendant sonner le glas, il comprend que Lucia est décédée ce qui lui est confirmé par le chapelin Raimondo Bideben. Désespéré il se suicide en se poignardant; il meurt en prononçant le nom de sa bien aimée.

anti

2 Replies to “Le doux rêve”

  1. Anna Galore

    Ah je me disais bien que je reconnaissais cette voix exceptionnelle ! C’est elle qu’on entend dans la fameuse scène de la cantatrice extraterrestre du Cinquième élément de Luc Besson, une performance incroyable entre la partie classique et celle plus rock !

    Magnifique d’expression et de musicalité.

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