Sur les pas de Nostradamus

P4050189.JPGP4050170.JPGNous avons passé notre après-midi de lundi à Salon, sur les pas de Michel de Notre Dame, plus connu sous le nom de Nostradamus. C’est, en effet, dans cette ville, à quelques dizaines de kilomètres de chez nous, qu’il a vécu les seize dernières années de sa vie, pendant lesquelles il a rédigé ses fameuses Prophéties.

Son arrière-grand-père était un juif converti au christianisme pour échapper aux persécutions. Le jeune Michel commence ses études à Avignon et devient apothicaire. Il se fait déjà remarqué par son talent à prédire l’avenir. En 1529, il rejoint la faculté de médecine de Montpellier, dont il est provisoirement expulsé pour avoir proposé des remèdes à d’autres élèves. L’un de ses professeurs est François Rabelais. Il exerce la médecine à partir de 1533 à Agen et ailleurs.

C’est seulement à partir de 1550 qu’il signe ses écrits du nom de Nostradamus, un jeu de mot habile sur son patronyme de Notre Dame qui aurait dû s’écrire en latin Nostra Domina. L’expression « nostradamus » a un tout autre sens : « nous donnons les panacées » ou « nous donnons ce qui est à nous ».

Nous avons visité la maison de Nostradamus, une visite guidée d’un commentaire de pièce en pièce très bien fait. En arrivant dans l’une d’entre elle, la voix du commentateur cite l’une des centuries. Coïncidence étonnante : il s’agit de celle que j’avais choisie comme clé de l’intrigue de mon roman La crypte au palimpseste !

La verge en mains mise au milieu de branches
De l’onde il mouille et le limbe et le pied.
Une peur et voix frémissent par les manches
Splendeur divine, le divin près s’assied.

Une interprétation possible de ce quatrain mystérieux est donnée dans mon livre, mais elle n’a d’autre justification que de coller avec mon intrigue. Ce que Nostradamus avait vraiment en tête en l’écrivant restera à jamais un mystère.

P4050207b.JPGAprès avoir fait un tour dans les rues de Salon, nous avons voulu voir le tombeau de Nostradamus, en suivant des panneaux qui l’indiquaient dans le centre-ville. Nous avons eu un peu de mal à le trouver et pourtant, nous l’avons frôlé de près deux fois de suite sans le voir. C’est à notre troisième passage au bon endroit que nous avons réalisé qu’il était sous nos yeux : dans une superbe église, au sein de l’une des chapelles, face à l’entrée principale.

La religion catholique n’a pas coutume d’avoir grande affection pour les astrologues et autres devins. Pourtant, Nostradamus, petit-fils de juif converti devenu médecin du roi et astrologue parmi les plus grands après avoir échappé à l’Inquisition, repose désormais à une place d’honneur habituellement réservée aux seigneurs ou aux prélats, dans le mur d’une église, sous le regard d’une statue de la Vierge et l’Enfant. Nostradamus sous la protection de Notre-Dame pour les siècles des siècles…

Très belle journée à vous

8 Replies to “Sur les pas de Nostradamus”

  1. anti Post author

    Encore une riche balade. Ce fût un grand plaisir pour moi que de retourner à Salon de Provence rafraîchir ma mémoire. Ça n’a guère changé en 20 ans. Retourner visiter la maison de Michel Nostradamus fût un réel bonheur, c’est un enchantement que de voir combien il y a pu avoir d’êtres éveillés dans la bien nommée période Renaissance. Je suis absolument et résolument admirative de ces quêtes menées en soi, avec les mémoires passées, pour le bien de tous les êtres.

    J’avais complètement occulté ses origines juives et ignorait l’emplacement de son tombeau au sein de l’Église.

    Régal des yeux et de l’esprit, c’est un endroit où je retournerai volontiers.

    anti

  2. ramses Post author

    Les « prédictions » de Nostradamus sont tellement « alambiquées » qu’avec le recul, on peut leur faire dire à peu près ce qu’on veut…

    La mauvaise nouvelle : de 2001 à 2025, c’est l’hécatombe…
    La bonne nouvelle : A partir de 2026 et pour un millénaire, c’est le Renouveau Spirituel et la Paix universelle (prédiction X.74)

    En tous cas, Jean-Charles de Fontbrune (Editions Privat) en a fait son fonds de commerce…

  3. anti Post author

    « En tous cas, Jean-Charles de Fontbrune (Editions Privat) en a fait son fonds de commerce… »

    Fontbrune est vraiment la référence en la matière. Deux générations qui se penchent sur le sujet, forcément, ça fait la différence. J’étais d’ailleurs étonnée de ne pas trouver un seul de ses livres sur les présentoirs.

    Petite présentation pour celles et ceux qui ne connaissent pas :

    http://www.linternaute.com/histoire/magazine/magazine/dossier/nostradamus/interview.shtml

    Ah ! Voilà un début de réponse à mon étonnement :

    Le désamour samlonais :

    Lui qui reparle, dans son livre, de son passage à Salon lors de la première Reconstitution historique avec Léon Zitrone, n’oublie jamais de revenir sur un épisode qui lui reste en travers du gosier.

    «Moi qui possède la plus grosse collection au monde sur Nostradamus, avec des livres introuvables, je donnais tout, gratuitement à la ville de Salon. Pour qu’elle figure dans la maison Benoît* qui devait devenir un centre d’études international sur Nostradamus. Les successeurs du sénateur-maire André Vallet et leurs conseillers ont torpillé Ie projet. Ils m’ont foutu dehors !» s’exclame-t-il. Mais rien ne pouvait l’étonner d’une ville qui avait brûlé, en son temps, Nostradamus en effigie. Mentalité typiquement provençale, dit-on, de ne point reconnaître ses talents.

    *près du musée Nostradamus

    Quelle bande de couillons !

    http://www.leregional.fr/fr/portraits/theme-5-esoterisme/id-78-jean-charles-de-fontbrune-et-nostradamus

    anti

  4. Anna Galore Post author

    Ah oui, là, on peut le dire. Les élus à courte vue oublient un peu vite ce qui participe à la gloire de leur ville. A croire qu’ils veulent faire de Salon une arrière-cour…

  5. Kathy Dauthuille Post author

    Je reviens de la visite qui est très intéressante ; en fait je l’ai faite deux fois car à certains passages de salles, il y a eu des confusions et j’avais perdu le cours.
    Les tableaux de vie sont bien faits ; j’aime bien la dernière scène avec les effets de miroir.
    J’ai acheté aussi deux brochures : « Cherche ton étoile dans le ciel de l’avenir » car elle parle des rois mages et que je suis dedans en ce moment. L’autre est « Nostradamus, arpenteur de l’univers ».

    Merci Anna pour cette note qui a été un beau sujet de promenade.

  6. anti Post author

    Contente de savoir que cela t’a plu Kathy. Nous avons aussi rapporté quelques brochures, mais elles doivent être avec Anna et ses cachous…

    anti

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