Les marrakchats

DSCN8191b.jpg

Un habitant de Marrakech s’appelle un Marrakchi. Et un chat de Marrakech ? Un Marrakchat, bien sûr. Comme dans toutes les villes pauvres, ils sont nombreux à errer dans les rues. La plupart sont plutôt maigres, certains ont visiblement subi des maltraitances mais globalement, ils sont plutôt respectés – ou ignorés – par les habitants humains de la ville. Nous n’avons en effet jamais vu un seul chat se faire pourchasser par qui que ce soit à Marrakech.

Les plus chanceux sont ceux qui ont trouvé refuge près d’un restaurant. Même s’ils sont plus ou moins tolérés aux abords des tables, ils savent se faire juste assez discrets pour ne pas prendre trop de risque et suffisamment astucieux pour attirer l’attention des clients qui leur offriront quelques échantillons de leurs plats.

DSCF1622b.JPG

Lors de l’un de nos repas près de la place Jemaa El Fna, alors que nous dégustions une délicieuse harira dans une petite salle qui donnait sur une cour à ciel ouvert, un matou au très joli pelage s’est manifesté au-dessus de nous.

Justement, notre plat principal était un tajine au poulet. Anti en a mis une bonne portion de côté et l’a rejoint au niveau supérieur pour lui servir sa part. Il s’est régalé.

DSCF1383b.JPG

Nous en avons rencontré deux autres plutôt bien lotis dans l’enceinte du jardin Majorelle, une chatte adulte très affectueuse qui se désaltérait près de l’entrée et un chaton adorable qui prenait le soleil dans la partie restaurant.

La première, rousse et blanche, cherchait les câlins et s’est laissée facilement prendre dans les bras pour ronronner en se pelotonnant contre Anti.

DSCN8045b.jpg

Le second, finement tigré, était plus indépendant mais restait tout près de nous quand même, histoire de profiter de quelques miettes de notre couscous au mouton. Le plus drôle, c’est qu’il a carrément ignoré le serveur qui venait lui proposer quelques morceaux de poulet.

Le dernier soir, nous en avons aussi vu un près de la piscine de notre hôtel mais quand Anti lui a ramené du poisson finement cuisiné qu’elle avait prélevé sur son menu des frères Pourcel, le minou avait disparu.

Une chose est sûre, c’est que nous les aurions tous pris avec nous si nous avions pu !

Très belle journée à vous

DSCN8060b.jpg

Les deux premières photos ont été prises par Anti, les autres par moi.

3 Replies to “Les marrakchats”

  1. anti Post author

    C’est une des « surprises » de ce voyage. Je ne pensais pas que le Maroc, enfin Marrakech, était encore si pauvre. La mendicité, l’hygiène, les logements insalubres et forcément, les animaux qui en pâtissent : chiens et chats errants, équidés surchargés, mal nourris etc.

    Fort heureusement, comme partout, il y a des âmes généreuses qui se battent pour que les choses s’améliorent pour les uns et pour les autres. Concernant les animaux, une femme se bat activement avec sa fondation Helga Heidrich SOS Animaux.

    « Bonjour,

    Je me bat aux côtés d’Helga pour trouver des fonds pour sa Fondation dont voici le lien : http://www.fhh-sos-animaux.com/

    Actuellement, nous essayons de mettre en place des partenariats avec les super-marchés de la place pour collecter la casse en produits alimentaires pour les animaux. C’est vraiment galère, car on se frotte vraiment aux problèmes des circuits établis de la collecte au niveau de la municipalité.

    De plus, nous avons commencé les travaux pour construire le nouveau refuge de 7 hectares et nous cherchons des aides financières. Comme tu peux imaginer, là encore c’est un combat très rude.

    En fait, nous ne sommes que très peu à travailler pour la Fondation. Il y a Helga, son fils Marc, deux ouvriers et moi en tant qu’amie et bénévole. C’est franchement peu, mais pour le moment, nous n’avons pas d’argent pour employer d’autres personnes. Pourtant, je suis convaincue qu’avec notre volonté intacte, nous ferons de cette Fondation un vrai paradis pour nos bébés.

    Amal »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *