Sous les ailes des cigognes

rouffach.jpgLa journée d’hier a été longue et fatigante mais vraiment intéressante. J’avais une série de réunions dans un site étonnant, non loin de Colmar, un immense centre hospitalier principalement dédié à la psychiatrie. Il date du début du 20e siècle et se compose de plusieurs dizaines de bâtiments qui constituent un village à part entière, avec son restaurant, son église et même sa station essence réservée au personnel. L’un des bâtiments muni d’une crèche est dédié aux enfants souffrant de troubles graves. Le lieu n’a rien d’oppressant. Au contraire, il respire la quiétude, avec de grands arbres et même une serre où les patients de longue durée peuvent s’occuper de plantations diverses.

Pendant la deuxième guerre mondiale, les Allemands ont réquisitionné les bâtiments pour les utiliser comme institut de formation des cadres nazis. Les malades déplacés ont été pour la plupart envoyés vers les camps de la mort. Après la Libération, le lieu est revenu graduellement à sa vocation première, celle d’accueillir et de soigner les personnes atteintes de maladie mentale. Dans les années 70, l’hôpital s’ouvre sur le monde environnant, à commencer par le village où il est situé. Il accueille aujourd’hui autour de 2500 pensionnaires, soit la moitié de la population de la commune.

Des cigognes y ont élu résidence. Sous leurs ailes déployées, vu du ciel, le site a la silhouette d’un cerveau.

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Je n’étais de retour à la Nîmes que vers 22h. Alors que l’avion volait vers le sud, je regardais avec plaisir la couverture nuageuse compacte s’ouvrir aux environs d’Avignon et disparaître complètement. En Alsace, le soleil était certes présent mais le ciel même dégagé restait laiteux. Rien à voir avec le bleu lumineux du sud.

P4090241.JPGQuand j’ai repris ma voiture à l’aéroport, la voute céleste était étoilé d’un horizon à l’autre et la température enfin printanière.

J’ai reçu un accueil chaleureux à la maison, avec pour commencer les rires d’Anti et Enzo puis ceux de Dorian et Gwlad.

Le bambou ne semble pas vouloir s’arrêter au plafond, il s’est courbé pour continuer à pousser.

Très belle journée à vous

7 Replies to “Sous les ailes des cigognes”

  1. Netsah Post author

    Tu t’es échappé de Shutter Island !! O.O enfin Shutter Land.. vu que c’était pas une île !!! Es-tu sûr de bien connaitre tes raisons d’être passé par là ? O.O

  2. ramses Post author

    Heureux de te savoir bien rentré, bon dimanche !

    Est-ce que le bambou s’est courbé avant d’atteindre le plafond ? Comment continue t’il sa course ? Je ne sais pourquoi, cette histoire me fascine !

  3. anti Post author

    « Je ne sais pourquoi, cette histoire me fascine ! »

    Moi j’dis, tu devrais en écrire une nouvelle Ramses !

    anti

  4. ramses Post author

    Merci pour la photo ! Ca veut dire que le bambou « sent » qu’il va y avoir un obstacle à sa progression et qu’il infléchit sa course avant de l’atteindre… De plus en plus fabuleux ! Pourrais-tu placer le second juste à la verticale de l’arche, pour voir comment il va réagir ?

    Anna Galore, « NASA’s subsidiary for physical research » (NASA-PRAG)…

  5. Anna Galore Post author

    « Ca veut dire que le bambou « sent » qu’il va y avoir un obstacle »

    Dans cette pièce, le raccord entre le mur et le plafond est un large arrondi, pas un angle droit, donc je ne sais pas si c’est très pertinent. L’autre bambou a dépassé l’arche par l’autre côté et file à son tour en direction du plafond (ce matin, il est à la limite entre le jaune et le blanc).

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