Semaine de la Solidarité Internationale

semaine-solidarite-internationale-L-1.jpeg

Depuis le 14 novembre dernier et jusqu’au 22 a lieu la semaine de la Solidarité Internationale. Extrait du site La Semaine.org :

EN CE DÉBUT DE 21e SIECLE, DEUX CONSTATS S’IMPOSENT :

– Les pauvretés (économiques mais aussi sociales, culturelles…) s’accroissent de par le monde. Plus d’un milliard de personnes ne mangent pas à leur faim. Un milliard d’habitants de la planète vivent dans des bidonvilles. Dans le même temps, les richesses ont été multipliées par 8 au cours des 40 dernières années. Le chiffre d’affaires combiné des 200 sociétés transnationales les plus importantes représente plus que les économies cumulées de 180 pays du globe. Les inégalités n’ont jamais été aussi grandes entre pays, et à l’intérieur de chaque pays, y compris dans les états du Nord.

– La mondialisation accroît l’interdépendance entre les hommes, les états, les économies. Les choix politiques et économiques ont des conséquences sociales et environnementales à l’échelle locale comme à l’échelle mondiale.

La solidarité internationale, c’est prendre en compte la réalité de ces inégalités, en comprendre les causes et agir pour les combattre. Tous les acteurs de la société peuvent s’y engager : pouvoirs publics, collectivités territoriales, entreprises, médias, organisations syndicales, associations… Chaque citoyen est concerné.

C’EST POURQUOI ÊTRE SOLIDAIRE, POUR NOUS, C’EST AVANT TOUT :

Défendre les droits fondamentaux

Ces droits (accès à l’eau, à l’alimentation, à la santé, à l’éducation, libertés d’expression, d’association…) doivent être accessibles à chaque être humain.

Agir en partenariat

C’est à la base de notre action. Cela implique, entre acteurs, un accord sur l’objectif de toute action de solidarité internationale, une co-élaboration de la stratégie de mise en œuvre, un partage des responsabilités. Cela suppose une relation transparente et réciproque qui s’inscrit dans la durée. Ce processus doit évoluer de manière à renforcer l’autonomie et l’indépendance des partenaires du Sud et doit participer à un développement durable.

Éduquer au développement et à la solidarité internationale

La solidarité internationale ne se traduit pas uniquement en actions dans les pays du Sud. La sensibilisation et l’éducation au développement sont indispensables pour changer les mentalités des pays du Nord et modifier les comportements qui participent aux inégalités Nord/Sud. Ce travail peut trouver un prolongement pour chaque citoyen dans des campagnes d’opinion et des actions de plaidoyer ou de lobbying en direction des décideurs politiques et économiques.

La solidarité que nous défendons repose donc sur le partage et la réciprocité, non sur l’assistance ou le paternalisme. Elle repose aussi sur une plus grande implication des citoyens dans les procédures de décisions démocratiques au Nord comme au Sud.
La solidarité internationale, c’est :

Un acte réfléchi qui vise à induire des changements de comportements individuels et collectifs.
Un acte politique qui vise à rendre plus équitables les règles de la politique mondiale.
Un acte nécessaire pour tous car c’est la condition d’un monde plus juste !

argent_beurre.jpg

Dans le cadre de cette semaine de la solidarité internationale, le cinéma Utopia à Avignon a présenté jeudi dernier « Le beurre et l’argent du beurre« , un documentaire de Philippe Baqué et Alidou Badini (France 2006) à l’initiative de la Maison Alternative et Solidaire, de Minga PACA et de La cabane du jardinier. Rencontre avec Michel Besson, directeur et fondateur de MINGA (Écouter l’émission de France Culture Terre à Terre avec Michel Besson) et du réalisateur Laurent Baqué.

Qu’en est-il aujourd’hui de l’équité du commerce équitable ? Initié dans les années 80 pour aider les populations les plus déshéritées de la planète à émerger grâce à une répartition plus juste des revenus, le commerce équitable conquiert le grand public avec un produit-phare : le café, puis ensuite le thé, le chocolat, les vêtements…

Aujourd’hui beaucoup de produits ont leur version « équitable » et sont vendus en grandes surfaces ou dans des chaînes de magasins. L’équitable est devenu tendance, ma foi pourquoi pas, mais n’est-il pas aussi devenu un business juteux, un truc de marketing pour grandes enseignes en mal d’image, un commerce tout simplement.

Philippe Baqué et Alidou Badini ont enquêté au pays des Hommes intègres, le Burkina Faso. Un pays où depuis des années des femmes – et seulement des femmes – ramassent au sol les noix de karité qui après de multiples intermédiaires et transformations seront vendus dans les magasins de France et de Navarre en tube de beurre de karité ou en savon. La grande question est de savoir si ces femmes sont désormais rémunérés équitablement pour leur travail.

Différentes démarches de commerce dites équitables entre le Burkina Faso et l’Europe cohabitent, de Max Havelaar à l’Occitannienne en passant par Andine (du réseau Minga). Toutes trois ont cette volonté affichée de tendre vers un commerce plus équitable. Avec ce film, chiffres à l’appui, on s’interroge sur l’équité et la transparence des prix tant vantée car dans le commerce d’aujourd’hui c’est rarement gagnant-gagnant !

La Semaine de la Solidarité Internationale en Avignon

Créée il y a maintenant 12 ans, la SSI sera marquée à Avignon par le regroupement sous l’égide de la Maison Alternative et Solidaire d’un grand nombre nombre d’associations et Organismes de Solidarité Internationale désireux de marquer fortement ce temps d’approche, d’information et de réflexion sur la Solidarité essentiellement Nord-Sud.

Cette édition présentera un programme (expositions, conférences, débats, projections…) à l’Espace Vaucluse, du 13 au 19 novembre, en partenariat avec l’association Novarte, pour une approche artistique de ces échanges Nord-Sud.

On retrouvera dans cette Semaine : Artisans du Monde, Peuples Solidaires, Survie, Kafo Saze, France Bénin, Les amis de Tiogou et du pays Dogon, Service Civil International… entre autres.

Être solidaire au quotidien signifie un changement de comportement individuel et collectif, ainsi que l’engagement dans des actions vers un objectif de respect des populations, de leurs milieux, de leurs patrimoines culturels et environnementaux, et tout, simplement de la planète.

Cet engagement constitue un acte politique fort en faveur de relations internationales équitables.

banniere1.jpg

Mille mercis à François Denis de La Cabane du Jardinier de m’avoir informée de toutes ces belles initiatives et bravo à tous !

anti

3 Replies to “Semaine de la Solidarité Internationale”

  1. Anna Galore

    Très belle initiative !

    Je me posais justement la question hier, en voyant une pub Max Havelaar, de la réalité de leur argument « équitable » qui était loin d’être évident dans la façon dont la pub était conçue. Leur organisation ressemblait surtout à un pompage organisé de ressources dans divers pays pauvres pour produire des glaces au chocolat en vente dans les pays riches. Un message qui laissait vraiment sceptique.

  2. ramses

    Beaucoup de questions, effectivement, autour de ce « commerce équitable ». Prenons le cas de l’Ethiopie, qui produit l’un des meilleurs cafés du monde… Le PNB par habitant est de 160 US$ par an (227° rang mondial sur 231 pays)… Celui du Burkina-Faso de 400 US$ par an (209° rang mondial sur 231 pays). Les « produits équitables » de ces deux pays sont vendus chez nous à des prix supérieurs aux produits « normaux »… Où passe la différence ?

    Concernant les droits fondamentaux (accès à l’eau, à l’alimentation, à la santé, à l’éducation, libertés d’expression, d’association…), il y a malheureusement très peu de pays au monde où tous ces droits sont réunis.

  3. anti

    Beaucoup de questions chez moi aussi, d’où l’intérêt majeur de cette note et surtout de cette semaine de la solidarité ! Après, c’est clair qu’il faut, comme toujours, savoir faire la part des choses.

    Quand on va au magasin bio par exemple, on sait qu’on fait du commerce équitable, même si ça n’est pas précisé. Quand j’achète à la Cabane du jardinier aussi et j’en suis heu-reuse ! quitte à réduire les doses par personnes. Tout étant question d’équilibre, je le trouve autrement. Doucement, mais sûrement.

    Je revoyais hier au 20 ans du Zapping le combat des faucheurs anti-OGM (je sais, je ne suis pas loin de gagner un point godwin ;-)),et franchement, ces types, je leur suis sincèrement reconnaissante de faire ce qu’il font. Le rapport ? Une sorte de non conformisme avec une vision du monde qui serait (est) axée essentiellement sur l’économie.

    anti

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *