Hier en début d’après-midi, alors que je revenais d’une course, Anti me dit : « Regarde sur le fil… » Elle me montre le câble qui va d’un poteau dans la rue à un autre installé sur le toit de notre maison pour nous desservir en électricité.
Et je vois ça :
Habituellement, sur ce fil, il n’y a pas un chat euh je veux dire, il n’y a rien. Enfin, si, des fois, un ou deux gros pigeons, mais jamais plus. Là, ils étaient une bonne quarantaine, silencieux et immobiles comme dans le film Les oiseaux de Hitchcock, vous savez, la fameuse scène où Tippi Hedren attend devant l’école pendant que les enfants chantent une comptine interminable et que les oiseaux s’amassent derrière elle.
Cela dit, en vrai, ça faisait moins flippant, quand même. Peut-être parce qu’il n’y avait pas la comptine super agaçante des gamins. Aucun autre oiseau n’arrivait, il ne se passait pas grand-chose, à part un qui se grattait sous l’aile du bout du bec et deux qui avaient décidé de se tourner dans le sens opposé par rapport à la grande majorité du groupe. Des rebelles, sans aucun doute.
Notre ami Che, qui traînait par là, a lui aussi contemplé la scène avec curiosité. Ou peut-être, désir inavouable d’en goûter un ou deux. Mais bon, il n’était pas dupe, il savait très bien qu’ils étaient totalement hors de portée. Aussi, il les regardait en toute tranquillité.
Pourquoi étaient-ils là, tous ces oiseaux ? L’approche de la tempête annoncée par la météo ? L’idée me semblait séduisante mais c’était peu probable. Le ciel était certes gris mais plutôt calme à ce moment-là, alors qu’une heure plus tôt, il était carrément menaçant sans pour autant laisser échapper la moindre goutte de pluie.
Quoi qu’il en soit, sans aucune raison apparente, soudain l’un des oiseaux s’est envolé. Puis un autre et un autre. Puis tous ceux qui restaient, ensemble, dans un grand froufroutement.
La pluie n’est arrivée qu’avec le soir. C’était un bel orage. Ce matin, le soleil perce à nouveau. Et pas un seul oiseau sur le fil.
Très belle journée à vous
Étrange. Et tu serais fichue de nous en faire un roman !
Ah oui, génial ! Je pourrais appeler ça… euh, attends… Les oiseaux se cachent pour mourir ! Non, c’est déjà pris… Like a bird on the wire ? Autant en emportent les oiseaux ? Jurassic Oiseaux ?
🙂
Très joliment raconté mi amor ! Tou è la meilleure 🙂