Le petit oiseau est sorti

Il arrive de temps en temps à nos chats d’attraper un rongeur imprudent. Cela dit, comme ils ont de la nourriture servie à volonté, c’est loin d’être fréquent. Il est encore plus rarissime qu’ils parviennent à se saisir d’un oiseau, peut-être deux à trois fois par an. Cela dit, parfois, cela finit bien pour la proie. C’est ainsi que nous avons déjà pu à plusieurs occasions sauver de ravissantes petites musaraignes. Hier, un oiseau a dû son salut au fait que Gwlad était tout près quand il a été capturé par Maoré.

Fort heureusement, elle réussit très vite à le dégager de ses pattes. Au moment où elle nous l’amène dans le creux de ses mains, on ne sait pas encore vraiment dans quel état il est. Il ne bouge absolument pas mais on espère que c’est juste parce qu’il est paralysé de peur (on peut le comprendre). Aucun signe apparent de lésion, les ailes sont repliées le long du corps.

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Nous le mettons à l’abri pour qu’il récupère et se calme – un oiseau peut facilement mourir uniquement à cause du stress. En espérant qu’il ne va pas le prendre mal, nous l’installons dans une cage improvisée qui n’est autre qu’une boîte à chat.

Comme le déterminera Anti par la suite, notre petit pensionnaire involontaire est une fauvette à tête noire femelle qui, comme son nom ne l’indique pas, a une tête qui n’est pas noire du tout (seul le mâle en a une noire).

Pour qu’elle retrouve des odeurs rassurantes, Anti lui installe dans la cage une petite maison à oiseau qu’on a suspendue dehors depuis des années et y ajoute des feuilles mortes, de l’eau et de la nourriture – nous avons des boules de graisse spécial oiseaux en stock pour les nourrir pendant l’hiver. Le tout est posé dans notre chambre, dont nous fermons la porte, histoire qu’aucun petit curieux à quatre pattes ne vienne l’embêter.

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Quelques heures plus tard, on va voir comment les choses évoluent. Miracle, la fauvette se sent maintenant très bien ! Elle est sur ses pattes et elle semble tout-à-fait désireuse de retrouver sa liberté. Nous posons la cage sur le rebord de la fenêtre, l’ouvrons en grand par le dessus.

Et, après quelques secondes de réflexion à regarder le ciel, la fauvette grimpe le long des barreaux… et s’envole.

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Elle se pose d’abord sur une branche toute proche, puis sur une autre un peu plus loin. Elle sifflote. Elle ne doit pas en croire ses yeux. Très vite, elle disparait dans les feuillages. Nous, on sourit de toutes nos dents. Et nous félicitons Gwlad pour sa présence d’esprit et son efficacité.

Très belle journée à vous

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4 Replies to “Le petit oiseau est sorti”

  1. valentine

    Oh! quelle belle histoire qui finit bien. C’est si joli la fauvette.
    Maoré ne doit pas en revenir de voir ainsi filer son repas 😉
    L’autre jour c’est une corneille que j’ai sauvée. Elle s’était pris les griffes dans un grillage en position de cochon pendu, vous voyez le tableau! Elle était tétanisée. Avec un petit morceau de bois, j’ai détaché les griffes l’une aprés l’autre et plof, comme un culbuto, elle s’est retrouvée debout. Pendant tout le temps du « sauvetage » la corneille n’a pas bronché. J’ai attendu un bon moment qu’elle reprenne ses esprits, puis elle s’est envolée.

  2. anti

    Oui, c’est une belle histoire. Gwladys était radieuse de le voir reprendre son vol ! Elle a un rapport très fort avec tous les animaux. Merci Valentine pour ton histoire de sauvetage, c’est bon de le lire ! Bravo à toi !

  3. Sylvia R

    Classe !
    C’est toujours émouvant de voir l’Homme aider l’animal et vice versa.
    Il fera très attention ce petit oiseau dorénavant.
    Bravo à vous trois.

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