« Biutiful » d’Alejandro González Iñárritu

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« Certains films vous entraînent vers des territoires dont on craint ne jamais revenir. Biutiful est un de ces films. Je l’ai écris en pensant à Javier Bardem et je ne pourrais pas être plus fier du travail que nous avons accompli ensemble. »

Alejandro González Inárritu

Alejandro González Inárritu. Je vous ai déjà parlé l’an dernier de ce réalisateur mexicain que j’aime beaucoup dans une note sur la trilogie que constituent les films Amours chiennes, 21 grammes et Babel.

Mercredi prochain sera le jour de sortie en France de son dernier film : Biutiful. En attendant de le voir, voici quelques informations glanées sur le net. Mais avant tout, voici la bande annonce dans laquelle j’ai retrouvé avec une immense joie la musique de Gustavo Santaolalla :

D’une émotion à un film : Alejandro González Inárritu se souvient

« Un matin froid de l’automne 2006, pendant que mes enfants et moi préparions le petit-déjeuner, j’ai par hasard mis le concerto pour piano de Ravel, » annonce-t-il. Mais, « aux premières notes, mes enfants m’ont demandé d’arrêter ».

En effet, quelques mois plus tôt lors d’un trajet familial où ce même morceau les accompagnaient, « la mélancolie, la tristesse et la beauté qui émanent de cette musique les avaient submergés » au point de fondre ensemble en larmes. D’où leur demande, bouleversée, ce matin-là.

« Un personnage est venu frapper à la porte de mon cerveau ce jour-là : « Bonjour, je l’appelle Uxbal ». J’ai passé les trois années suivantes de ma vie avec lui. »

(Sources Allociné : le ciné d’Alain)

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Biutiful est l’histoire d’un homme qui apprend qu’il va mourir. Mais qui n’a ni le temps ni les moyens de mourir, tant il a à faire pour assurer la survie de son petit garçon et de sa petite fille, qu’il élève seul dans une Barcelone crépusculaire. Dans le rôle de cet homme des marges, qui communique avec les morts, et qui pour nourrir ses enfants se débat comme un loup dans des quartiers saignés par la crise et les marchands de sommeil, Javier Bardem.

La prestation de monsieur Penelope Cruz, éblouissante, lui a valu le prix d’interprétation masculine au dernier Festival de Cannes. Le film aurait mérité la palme d’or : car après Amours chiennes, 21 Grammes et Babel, le Mexicain Alejandro Gonzalez Iñarritu signe avec Biutiful (l’explication de cette orthographe étrange est l’une des scènes les plus émouvantes du film) son œuvre la plus intense, un pur hymne à l’amour et à la vie, qui vous secoue jusqu’aux larmes et vous laisse le cœur en miettes, mais l’âme reconnaissante d’avoir reçu toute cette beauté. (Source : Biot, pour le Point.fr)

* * * * *

Arte a rencontré Alejandro González Iñárritu et Javier Bardem pour parler de ce film très profond et sensible, pour parler de la mort, de la culpabilité et de la famille :

C’est l’histoire d’un homme en chute libre. Sensible aux esprits, Uxbal, père de deux enfants, sent que la mort rôde. Confronté à un quotidien corrompu et à un destin contraire, il se bat pour pardonner, pour aimer, pour toujours… (Lire la critique de Film de culte)

Adagio – Concerto pour piano de Ravel interprété par A.B. Michelangeli. Orchestre dirigé par Sergio Celibidache.

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3 Replies to “« Biutiful » d’Alejandro González Iñárritu”

  1. Anna Galore

    Ça doit être absolument renversant, je n’en doute pas. Avec Inarratu aux commandes et Bardem dans le premier rôle, je veux bien croire que ce film « vous secoue jusqu’aux larmes et vous laisse le cœur en miettes ».

    Un génial réalisateur, un magnifique acteur, biutiful it is !

  2. anti

    Voilà. Il aura fallu le temps qu’il faut, le bon moment et l’occasion pour visionner ce magnifique film d’Alejandro González Inárritu. Qu’en dire ? C’est difficile à chaud comme ça. Tout est incroyablement beau dans ce Barcelone chaotique, dans ces destins tragiques… C’est incroyable ce que le réalisateur nous offre de moments doux dans un environnement de violence, mais pas de cette violence gratuite qu’on trouve dans les films américains, non, de celle d’un quotidien qui parfois étrangle, pesant, des êtres affamés.

    Javier Bardem est époustouflant de justesse.

    A l’instar du concerto pour piano de Ravel présent du début à la fin, pas une seule fausse note dans ce film.

    Ah ! Messieurs, à regarder aussi si vous ne vous sentez pas le courage d’aller vous faire dépister pour le cancer de la prostate.

    anti

  3. Anna Galore

    Tu as tout dit.

    Inárritu est vraiment un génie du cinéma, doté d’une sensibilité remarquable qu’il sait faire partager de façon exceptionnelle.

    Quant à Javier Bardem, oui, époustouflant…

    « Ah ! Messieurs, à regarder aussi si vous ne vous sentez pas le courage d’aller vous faire dépister pour le cancer de la prostate. »

    Absolument ! Ceux qui ne l’ont pas déjà fait (alors que cela ne peut que leur sauver la vie) se précipiteront chez leur urologue aussitôt après avoir vu ce film !

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