Le Petit Palais et le Patrimoine Mondial de l’Humanité.

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La barrière de corail calédonienne est une des plus grandes du monde. Depuis le 7 juillet 2008, 15 000 km de cet édifice sont classés au patrimoine Mondial de l’Unesco. Une preuve que les coraux sont devenus des monuments à protéger à tout prix, à l’heure où la planète chauffe de plus en plus. © Pierre-Alain Pantz

Le patrimoine mondial c’est 885 biens constituant le patrimoine culturel et naturel que le Comité du patrimoine mondial considère comme ayant une valeur universelle exceptionnelle.

Cette Liste comprend 684 biens culturels, 176 naturels et 25 mixtes répartis dans 148 Etats parties. Depuis avril 2009, 186 États parties ont ratifié la Convention du patrimoine mondial.

Voici ce que l’on peut lire sur le site internet de l’UNESCO :

Notre patrimoine mondial

Le patrimoine est l’héritage du passé dont nous profitons aujourd’hui et que nous transmettons aux générations à venir. Nos patrimoines culturel et naturel sont deux sources irremplaçables de vie et d’inspiration. Des lieux aussi extraordinaires et divers que les étendues sauvages du parc national de Serengeti en Afrique orientale, les Pyramides d’Egypte, la Grande Barrière d’Australie et les cathédrales baroques d’Amérique latine constituent le patrimoine de notre monde.

Ce qui rend exceptionnel le concept de patrimoine mondial est son application universelle. Les sites du patrimoine mondial appartiennent à tous les peuples du monde, sans tenir compte du territoire sur lequel ils sont situés.

564017768.jpg L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) encourage l’identification, la protection et la préservation du patrimoine culturel et naturel à travers le monde considéré comme ayant une valeur exceptionnelle pour l’humanité. Cela fait l’objet d’un traité international intitulé Convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel, adopté par l’UNESCO en 1972.

La mission de l’UNESCO en faveur du patrimoine mondial consiste à :

* encourager les pays à signer la Convention du patrimoine mondial et à assurer la protection de leur patrimoine naturel et culturel;
* encourager les Etats parties à la Convention à proposer des sites sur leur territoire national pour inscription sur la Liste du patrimoine mondial;
* encourager les Etats parties à élaborer des plans de gestion et à mettre en place des systèmes de soumission de rapports sur l’état de conservation des sites du patrimoine mondial;
* aider les Etats parties à sauvegarder les sites du patrimoine mondial en leur fournissant une assistance technique et une formation professionnelle;
* fournir une assistance d’urgence aux sites du patrimoine mondial en cas de danger immédiat;
* appuyer les activités menées par les Etats parties pour sensibiliser le public à la préservation du patrimoine mondial;
* encourager la participation des populations locales à la préservation de leur patrimoine culturel et naturel;
* encourager la coopération internationale dans le domaine de la conservation du patrimoine culturel et naturel du monde.

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Ce que l’on sait moins, c’est qu’à l’origine de tout ça, il y a une exposition qui a eu lieu au Petit Palais. En 1967, l’égyptologue Christiane Desroches Noblecourt monte l’expostion « Les trésors de Toutankhamon », dans le but d’aider au sauvetage des temples de Nubie, dont le Temples d’Abou Simbel, menacés de disparition par la mise en place du Haut barrage d’Assouan.

Le concept de « patrimoine de l’humanité » émerge alors.

Voici ce qu’on trouve comme information sur Wikipédia :

1027505.jpeg Sauvetage des monuments de Nubie

La construction du nouveau barrage d’Assouan allait devenir la grande affaire de sa vie. Le premier barrage, inauguré en 1902, dont la capacité d’un milliard de mètres cubes s’était avérée insuffisante, avait été rehaussé en 1912, puis en 1934. Pierre Loti s’en était ému : « la plupart des temples antiques de la Nubie seront aussi dans l’eau […] Mais cela permettra de faire de si productives plantations de coton ! ». La capacité du barrage ne suffisant pas aux besoins d’une population toujours plus nombreuse, le gouvernement dirigé par Gamal Abdel Nasser décide en 1954 d’édifier un barrage d’une capacité de 157 milliards de mètres cubes, long de 500 kilomètres et qui recouvrira même des terres au Soudan. C’est un projet « pharaonique ».

Cette fois, ces monuments vont purement et simplement être engloutis et perdus à tout jamais, parmi lesquels les temples d’Abou Simbel. L’Unesco demande aussitôt à Christiane Desroches Noblecourt, conservateur des Antiquités égyptiennes du Louvre, héritière donc de Jean-François Champollion, d’établir un inventaire de tous les monuments menacés. En second, il faudra trouver les fonds nécessaires à une aussi colossale entreprise.

Le 8 mars 1960, Christiane Desroches Noblecourt, en compagnie de Sarwat Okasha, le ministre égyptien de la culture, lance un appel solennel à la solidarité mondiale depuis la tribune de l’UNESCO. En plus des quatorze temples qu’il faut déplacer, il s’agit de procéder à des fouilles de toute urgence, sur des sites qui seront recouverts par des dizaines de mètres d’eau et qui n’ont été que très peu étudiés en détail.

André Malraux, alors ministre d’État des Affaires culturelles, intervient rapidement :

« Le pouvoir qui en fit surgir les colosses aujourd’hui menacés, les chefs-d’œuvre du musée du Caire,
nous parle d’une voix aussi haute que celle des maîtres de Chartres, que celle de Rembrandt.

Votre appel n’appartient pas à l’histoire de l’esprit parce qu’il vous faut sauver les temples de Nubie, mais parce qu’avec lui, la première civilisation mondiale revendique publiquement l’art mondial comme son indivisible héritage.

Il n’est qu’un acte sur lequel ne prévalent ni l’indifférence des constellations ni le murmure éternel des fleuves :
c’est l’acte par lequel l’homme arrache quelque chose à la mort. »

En pleine guerre froide, cinquante pays vont contribuer à sauver ces monuments qu’on classe au patrimoine de l’humanité, car ils font partie de l’héritage de toutes les nations. Philaé, Kalabcha, Ouadi es-Séboua, Dakké, Derr et d’autres sites sont déplacés, dont les plus médiatiques sont les temples d’Abou Simbel.

Le temple d’Amada est un cas plus délicat à cause des reliefs miniatures et bien peints. Le découper en blocs est irréalisable, car les peintures n’auraient pas résisté. Voyant que tous acceptent l’idée de voir ce temple englouti par les eaux limoneuses du lac Nasser, Christiane Desroches Noblecourt s’écrie : « La France le sauve ! ».

Elle demande à deux architectes de lui proposer une méthode pour déplacer le temple en un seul bloc. Ceux-ci pensent qu’il faut mettre le temple en précontrainte, le déposer sur des rails, le transporter par piston à quelques kilomètres de là, en un lieu plus haut de soixante mètres. Avoir une idée est une chose ; s’en donner les moyens en est une autre.

À cet effet, Christiane Desroches Noblecourt demande une entrevue avec Charles de Gaulle, qui ignore l’engagement qu’a pris l’égyptologue au nom de son pays. Lorsqu’il l’apprend, il se raidit : « Comment, madame, avez-vous osé dire que la France sauverait le temple, sans avoir été habilitée par mon gouvernement ? ».

Décontenancée, le conservateur ne trouve son salut que dans l’attaque : « Comment, Général, avez-vous osé envoyer un appel à la radio, alors que vous n’aviez pas été habilité par Pétain ? »

Le général sourit et le temple d’Amada est sauvé par la France, comme le conservateur du département égyptien du Louvre s’y était engagée.

Il faudra vingt ans pour mener à bien ces sauvetages, et ces vastes chantiers peuvent être qualifiés de pharaoniques par leur démesure, et l’inscription du petit temple de Néfertari s’y applique à merveille : « Jamais pareille chose ne fut faite auparavant ».

Le sauvetage des monuments de Nubie va avoir des conséquences inattendues. La première est une amélioration des rapports franco-égyptiens, après la désastreuse intervention du Canal de Suez, qui se traduit en 1967, par l’organisation d’une exposition Toutânkhamon au Louvre, avec 1 240 000 visiteurs, ce qui constitue alors un record jusqu’en 1993.

En 1976, suivra l’exposition Ramsès II à Paris (1 200 000 visiteurs), accompagnée du sauvetage de la momie du plus connu de tous les pharaons, et celle d’Amenhotep III, en 1993, beaucoup moins fréquentée, ce qui est injuste pour ce glorieux souverain, victime d’une moins grande médiatisation.

Enfin, dernière conséquence pour le Louvre, le gouvernement d’Anouar el-Sadate, qui a succédé à Nasser, décédé deux ans plus tôt, en remerciement de sa contribution au sauvetage des monuments de Nubie, offre le buste d’Amenhotep IV, plus connu sous le nom d’Akhénaton.

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Sources Wikipédia, Unesco. Les trésors de Toutankhamon. Photo Récif Corallien. Photo Pyramides Ramses. Photo Petit Palais, Wikipédia. Photo et biographie de Christiane Desroches Noblecourt. Buste d’Amenhotep IV, Wikipédia.

Ailleurs sur le blog sur certains sites du Patrimoine Mondial :
Persépolis., Îles Lofoten, palais de l’Alhambra,
Le corail,
L’île aux musées de Berlin, Le Cirque de Gavarnie.

Sur l’Égypte :
Bonaparte et l’Egypte. Feu et Lumières., Les portes du ciel au Louvre, Un musée sous la mer, Au pays des pharaons noirs , L’oeil d’Amenophis III, Coup de coeur à Djeser Djeserou, Les enfants de Toutankhamon,
Auguste & Agrippa (Nîmes et l’Egypte)
, Ouroboros, Michel Rauscher en Egypte, Imhotep.

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A écouter absolument, l’émission de la Grande Loge de France de Mai 2005 : « Christiane Desroches-Noblecourt à propos de son dernier ouvrage le « Fabuleux héritage de l’Égypte ». » (Livre dont je reparlerai puisque Kathy me l’a gentiment prêté dernièrement ;-))

anti

20 Replies to “Le Petit Palais et le Patrimoine Mondial de l’Humanité.”

  1. Anna Galore

    Quelle histoire extraordinaire ! Quelle réalisation que tant de gens auraient trouvée impossible, irréalisable ! Quelle générosité dans tous ceux qui y ont contribué !

    L’échange avec De Gaulle est magnifique, le général a trouvé plus gaullien que lui ce jour-là et l’humanité toute entière y a gagné. Quand à Malraux, quelle langue et quel homme sur lequel il y aurait tant à dire. Je ne suis pourtant pas de leur bord politique mais ces hommes-là transcendent largement tout clivage aussi réducteur.

    Deux remarques supplémentaires, liées non pas à cet évènement hors du commun mais à mon vécu personnel :

    – Pour l’anniversaire de mes 13 ans, mes parents m’avaient offert un très beau livre, « Les trésors de Toutankhamon » de Christiane Desroches Noblecourt. Il a été mon premier contact avec l’Egypte antique et avec cette grande dame dont le sens de l’Histoire n’a d’égal que celui de la Grandeur au sens le plus positif du terme. Le début d’une fascination qui ne m’a plus quittée depuis.

    – Le buste d’Amenhotep IV est, à mes yeux, le plus beau visage jamais sculpté de toute l’histoire de l’humanité. A chaque fois que je le vois, j’en ai les larmes aux yeux. Je ne sais pas d’où vient ce lien particulier mais il m’emplit d’émotion.

  2. ramses

    Sans l’acharnement de Christiane Desroches Noblecourt et de son équipe, ces trésors n’auraient pas survécu. Le peu de reconnaissance de l’Egypte d’aujourd’hui envers les archéologues français n’en est que plus amer.

    Pour la petite histoire, ce sont les Soviétiques qui ont construit le Haut-Barrage, qui allait tout engloutir. Un immense monument commémoratif, orné de la faucille et du marteau, trône toujours sur le site, mais nulle trace de l’immense oeuvre accomplie par Christiane Desroches Noblecourt…

    La croix qui figure sur la page de couverture de son livre est celle de L’Église copte. Elle fut fondée par saint Marc l’Évangéliste et elle se considère donc comme une église apostolique. « L’histoire » dit que Marc fut le premier envoyé en Égypte pour prêcher l’Évangile et établir des églises, tout d’abord à Alexandrie. Saint Marc serait mort martyrisé par des païens. Le martyre de saint Marc est fêté le 30 de Baramoudah, c’est-à-dire le 8 mai.

    Merci Anti de cette très belle note, que j’apprécie particulièrement, comme tu dois t’en douter.

  3. Kathy Dauthuille

    Quelle extraordinaire dame ! je suis admirative. Elle a fait et continue de faire un magnifique travail avec une volonté hors du commun. On lui doit beaucoup ; ‘on’ ; je veux dire les pays unifiés. Et cela fait chaud au coeur de voir que les hommes de nations différentes arrivent à s’unir pour sauvegarder un patrimoine qui n’a plus de frontière.

    Vezelay est un lieu que je garde au fond de ma mémoire ; j’y ai tellement vécu de belles choses !

  4. anti

    Concernant la couverture du livre, c’est l’ânkh, ou « croix ansée » (☥ unicode U+2625) hiéroglyphe représentant le mot ˁnḫ, qui signifie « vie ». Les dieux égyptiens peuvent le tenir par la boucle, ou en porter un dans chaque main, les bras croisés sur la poitrine. Ce symbole était appelé crux ansata en latin (« croix ansée »). » ( http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%82nkh )

    J’ai adoré faire cette note qui m’a beaucoup apporté. La France, une fois encore, j’en suis fière, très fière. Être à l’origine de cette initiative majestueuse « Le patrimoine mondial de l’humanité » ça n’est pas rien, c’est énorme. Les mots de Malraux sont fantastiques. Les efforts mis en oeuvre pour sauver encore des trésors d’Egypte, c’est vraiment du grand Art.

    Kathy, en ce qui concerne Vezelay, si ce n’est déjà fait, tu vas te régaler à en parler avec Sapotille 😉 Pour le moment, je n’y suis pas encore allée.

    anti

  5. ramses

    Anti,

    Tu as raison, cette croix ansée est bien la croix de vie égyptienne, dont l’origine remonte aux Pharaons. La croix copte est beaucoup plus « tarabiscotée » !

  6. sapotille

    Ahahah!!!
    En effet Anti, dès que j’ai entendu « Vézelay » j’ai sauté au plafond. J’ai en effet vécu une expérience « fondatrice » dans sa crypte il y a trois ans. Et depuis j’y retourne tous les ans à chaque fois j’y reçois un message clair sur mon année à venir, ensuite je garde le cap… le plus possible. J’y vais avec mon ami JCM et sa femme. Il est justement entrain de chercher un éditeur pour un livre avec photos et dessins un « dit beau livre quoi » sur ce lieu extraordinaire. J’ai participé aux dessins des chapiteaux dont le symbolisme profond échappe totalement (le plus souvent) à la pensée actuelle. D’ailleurs eux-même écahappent le plus souvent aux regards..tant ils sont hauts perchés…et nombreux! Je continue d’ailleurs à les dessiner..Pour le plaisir.
    Clin d’oeil à Kathy, j’ai découvert Vézelay parceque je voulais aller voir un chamane amérindien qui devait y être.. l’info devait être bidon, mais pas la connexion, car l’expérience première que j’y ai vécu, m’a été « expliquée » dans un voyage par un cercle de tambour.. une semaine après..C’était mon premier cercle tangible dans cette tradition également.

    … En ce qui concerne Christiane Desroches Noblecourt, Un de ses livres permet de comprendre l’axe essentiel de la Tradition Egyptienne: « Amours et Fureurs de La Lointaine ».
    Il parle du mythe d’Isis allant chercher sur la barque sacrée, remontant le Nil en crue (Comme la remontée de la kundalini? çà c’est mon avis perso) et revivifiant de temple en temple, les morceaux de son défunt compagnon, Osiris pour en reconstituer le tout…
    Cet ouvrage court et profond évite aux néophytes que nous sommes de se perdre dans le foisonnement du panthéon Egyptien…où on peut facilement y rester sans vraiment saisir grand chose, comme un voleur dans une pyramide, si on est pas conduit par le flambeau de la connaissance.. ce qui serait dommage, quand même..;-))

  7. Anna Galore

    Très intéressant, le rapprochement entre le mythe d’Isis et la kundalini… et une fois de plus en synchronicité avec les pages que je viens d’écrire, c’en est sidérant (mais ça ne me surprend pas de toi) – ou alors, avoue, tu as une webcam qui filme par dessus mon épaule !!!!

  8. Kathy Dauthuille

    Concernant Vezelay, mes parents louaient une petite maison près de la basilique quand j’étais petite et j’allais jouer sur les remparts sur cette fabuleuse terrasse qui domine toute la vallée.
    Mon père faisait des croquis et on faisait des promenades sur la ‘sainte colline’.
    J’y suis retournée il y a quelques années et j’ai eu un ressenti magistral dans une crypte dans la grande rue qui monte à la basilique.
    Et j’ai fait le passage de l’année avec une dame chamane dans un petit monastère au pied du mont.
    Vraiment sapotille on se recoupe à tout moment !

  9. ramses

    Sapotille et Kathy,

    Isis a cherché en vain l’objet de son désir… J’ai visité la basilique de Vezelay une seule fois, en 98. J’y ai aussi ressenti une atmosphère très particulière… Le grand Rostropovitch y a enregistré les suites pour violoncelle seul de Bach, de nuit, avec une petite chaufferette… On raconte que Serge Gainsbourg, qui a passé un mois à l’Espérance, peu de temps avant sa mort, a tourné autour plusieurs fois sans oser y entrer… Je l’ai déjà signalé, mais je vous recommande vivement la lecture de « Rostropovitch, Gainsbourg et Dieu » de Jules Roy (grand spécialiste de Vézelay). Rencontrer un chamane amérindien à Vézelay, c’est inattendu…

  10. sapotille

    non pas de webcam !! mais je rêve de recevoir le Don de qâ.. et de vivre une si belle histoire bien sûr!!!

  11. sapotille

    Isis a cherché en vain l’objet de son désir…
    euh.. en vain? vraiment Ram?? Seul un Initié pourrait nous répondre..

  12. anti

    Trop bien les filles ! J’adore ! J’adore ! J’adore ! Qu’est-ce que ça donnera LA rencontre !!!

    J’vous embrasse fort (et vous appelle bientôt).

    anti

  13. sapotille

    @Kathy..incroyable.. nous tissons la même étoffe, c’est sur!!!
    @ Anna et Anti et tous..connaissez-vous le « don de Qâ? »

  14. ramses

    Sapotille,

    Isis avait plus d’un tour dans son sac…

    Une belle description de ce tour de passe-passe se trouve ici :

    http://books.google.fr/books?id=neD3tUFhrnQC&pg=PA36&lpg=PA36&dq=Isis+et+le+sexe+d'Osiris&source=bl&ots=RNW0QYS4iY&sig=3msx8EQ-TQhcWQeLd4n4oK75jGs&hl=fr&ei=t01JSrTZMoGQjAf5jMli&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1

    Je n’ai pas lu « Le don de Qâ », mais on en dit le plus grand bien ici :

    http://www.amazon.fr/don-Q%C3%A2-Jean-Marc-Pasquet/dp/2709622394

    Un commentaire, parmi d’autres :

    « Livre magique qui nous fait réfléchir sur les atrocités que nous infligeons à notre planète bleue- Livre magique qui nous ouvre les yeux sur bien des mystères de nos sens, et espérer que nous arrivions enfin à voir la vie, l’amour et la nature avec le même regard que Qâ. »

  15. sapotille

    Le don de Qâ est, dans la veine de Colère, mais plus proche de mon coeur, la plus belle histoire d’Amour au monde. et LE livre que j’offrirai à l’élu de mon coeur un jour si, peut-être. Amour Pornéïa, Philia et Agapè en un seul mouvement ascendant et émerveillé.

    Ram, je reviens à Isis, (son temple est celui, sauvé des eaux, de Philae apellé également « le nid de l’oiselle »
    ..quand je peux.. grosse journée aujourd’hui..

  16. Anna Galore

    Voir la note sur Imhotep (pas le chat, l’architecte, dans les liens à la fin de la note d’Anti) qui fait allusion justement au temple d’Isis à Philae…

  17. anti

    « Le don de Qa »

    Je ne connaissais pas mais là, je n’ai plus qu’une envie : le lire !!!

    Un avis enthousiaste aussi sur ce site impressionnant : http://www.expansions.be/documentation/liste.mv?sujet=12 , site qui aborde aussi le « Don de l’Aigle » de Castaneda :

    ‘Je lui dis que j’avais presque écarté la possibilité de vivre le vouloir un jour.
    – Vous le vivrez, me dit la Gorda. L’ennui, c’est que ni vous ni moi ne sommes assez expérimentés pour savoir ce qui nous arrive. Nous n’avons pas la sensation de notre vouloir, parce que nous croyons que ce devrait être une chose dont nous serions parfaitement sûrs lorsque nous la faisons ou la ressentons – comme se mettre en colère, par exemple. Le vouloir est très discret, imperceptible; le vouloir appartient à l’autre moi.
    – Quel autre moi, Gorda? demandai-je.
    – Vous savez de quoi je parle, répliqua-t-elle sèchement. Nous sommes dans notre autre moi quand nous faisons du rêve. Nous sommes entrés dans notre autre moi un nombre incalculable de fois, à présent, mais nous ne sommes pas encore complets.’

    anti…

  18. sapotille

    Tiens tiens.. c’est Aigle bleu ( visible sur la page que tu proposes) que je me proposais d’aller voir à Vézelay… tant pis pour lui.. LOL (ok je sors)

  19. Anna Galore

    Le documentaire était très chouette, souvent émouvant et aussi très drôle quand on voit ces petites mémés évoquer leurs souvenirs, dans le genre « Et vous vous rappelez quand on a fait déplacer Abou Simbel ? », « Ah la la, oui, c’était quek’chose ! », « Et les crèpes, elles sont prêtes ? », « Non, la pâte est loupée », « Ben remettez donc de la farine »

    Quelle femme incroyable, quelle vie renversante…

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