Timi se plait de plus en plus chez nous. Il profite à fond du confort de son grand lit (celui de Gwlad), avec souvent d’autres chats pour lui tenir compagnie. Il est très affectueux, sans crainte des humains que nous sommes. Il n’est pourtant pas sorti d’affaire : il a cette boule non identifiée au niveau du foie, un rein qui ne fonctionne plus, il dort beaucoup… Mais l’essentiel, c’est qu’il ne semble avoir mal nulle part. Il  a un très bon appétit, il ronronne facilement, il est heureux d’être là.

Anti appelle parfois nos chats les « pronostics réservés », comme le disent les vétérinaires ou les médecins quand ça se présente mal, ce qui est le cas de tous ceux qui sont arrivés chez nous. Tous viennent de l’enfer, de l’abandon, de la rue. Un bon nombre d’entre eux ont débarqué à la limite de leurs forces. Certains n’ont survécu que quelques heures, quelques jours. D’autres ont péri au bout de plusieurs mois ou années – pathologie incurable ou accident, la vie est fragile pour tous. D’autres encore (les plus nombreux, heureusement) sont toujours là, en pleine forme, après des années de vie paisible.

On ne s’habitue pas à la mort. On a autant le coeur en vrac quand n’importe lequel de ces petits êtres merveilleux pousse son dernier souffle, même si on ne l’a connu qu’une poignée de jours. Impossible de dire pour le moment si Timi va aller vers une vraie amélioration ou pas. Une chose est sûre : il est là, au mieux du possible, et si ces moments qui passent sont ses derniers, ils sont apaisés. En lui souhaitant bien sûr de connaître encore de nombreuses années de vie heureuse. Chaque nouveau jour est un miracle, une victoire.

Très belle journée à vous