Les beaux cairons

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Dimanche après-midi, nous sommes partis en balade, Enzo, Anti et moi, pour aller visiter l’abbaye troglodyte de Saint-Roman, près de Beaucaire. On y accède à pied par un chemin très agréable, qui serpente au milieu d’une forêt touffue de petits chênes typiques de la région.

Malheureusement, l’entrée était payante à un tarif très différent de celui indiqué dans notre guide et nous n’avions pas assez sur nous – ce sera donc pour une autre fois. En revanche, le monsieur à l’accueil nous a conseillés d’aller voir un autre habitat troglodyte en accès libre, sur une colline juste en face, à quelques centaines de mètres.

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Le lieu s’appelle le mont Aiguille, un nom doublement trompeur puisque non seulement c’est loin d’être un mont avec un point culminant à 150 mètres, mais encore on se demande pourquoi il s’appelle Aiguille, n’étant absolument pas pointu mais tout arrondi en pente douce. Le lieu est fascinant. Dès le 5e siècle de notre ère, des ermites y venaient pour y vivre.

Aujourd’hui, les seuls habitants du lieu sont deux chèvres, pas très farouches, qui se régalent de glands et autres douceurs offertes par la nature. Les lieux où elles dorment sont faciles à repérer, ils sont tapissés de petites crottes sèches. Elles les ont choisis avec goût, la vue qu’ils offrent sur la plaine ou le Rhône est superbe.

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La pierre des cavités naturelles ou creusées par l’homme a un aspect gaufré très particulier en raison de l’érosion. On peut le retrouver sur la plupart des bâtiments anciens du coin, comme les églises ou les châteaux par exemple. Rien de très surprenant, beaucoup de constructions des environs ont été faites avec les matériaux trouvés sur place, comme partout. Ici, la pierre naturelle que propose la région est réputée depuis l’Antiquité pour ses qualités. Beaucaire lui doit son nom, qui signifie tout simplement « belle pierre ». Cette racine occitane, « caire », subsiste encore de nos jours dans le jargon des maçons locaux qui appellent les parpaings des cairons.

La visite des multiples « pièces » de l’habitat troglodyte était à la fois fascinante et ludique. On distingue facilement les vestiges d’appui pour des poutres en bois qui ont disparu depuis longtemps et on s’amuse à deviner la fonction de tel ou tel relief dans la roche – un évier, un foyer, un rangement.

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La promenade, sous un ciel parfois chargé en nuages et parfois beaucoup plus dégagé, a été un régal. L’air était doux et il n’y avait que très peu d’autres visiteurs sur le site.

Très belle journée à vous

One Reply to “Les beaux cairons”

  1. anti Post author

    Youpie ! Youpie ! Youpie ! La découvert fut splendide et la balade très belle ! Cette région est décidément pleine de surprises en tout genre. La bonne nouvelle, c’est qu’il reste des milliers d’exploration à mener ! Youpie ! Youpie ! Youpie !

    anti, tellement contente !

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