La ville de Tirana en Albanie a longtemps présenté des façades glauques et décrépies, héritage des années de plomb qui ont englué la dernière dictature d’Europe, revenue difficilement à la démocratie à partir de 1990 avec la chute d’Enver Hoxha.

Il y a dix ans, les habitants de Tirana ont élu pour maire Edi Rama, un artiste albanais qui a connu l’exil après avoir failli mourir roué de coups en 1997. Il s’est aussitôt attaqué au projet de faire de la capitale de son pays une ville joyeuse et belle. Pour cela, il ne pouvait bien sûr pas détruire et reconstruire tous les bâtiments de la ville. Mais, par contre, il pouvait en changer l’aspect.

Il a dessiné lui-même les premiers motifs. Ensuite, il a offert à qui le voudrait de continuer – artistes étrangers, étudiants albanais, enfants même. Tous ont proposé des dessins et les plus beaux ont été reproduits sur les façades des immeubles.

Tirana est désormais une ville d’un million d’habitants, cinq fois plus qu’en 1990. Edi Rama effectue son troisième mandat de maire. Il a même été élu meilleur maire du monde en 2004.

Cette note est basée sur un article paru sur le site des Observateurs.
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