Espagne : de l'énergie propre à base… d'olives

PB100434.JPGCeux d’entre vous qui suivent ce blog depuis plus d’un an connaissent ma sympathie pour l’olivier. Ce matin, j’en ai découvert, avec Anti, une nouvelle vertu.

France 2 a diffusé, en effet, un petit reportage fascinant, à l’approche du sommet de Copenhague. En Espagne, et plus précisément en Andalousie, dix centrales totalisent une capacité suffisante pour subvenir aux besoins en électricité de 250 000 foyers. Leur source d’énergie ? La biomasse résultant de la culture des oliviers.

L’Espagne est le premier producteur mondial d’huile d’olive, avec 1,4 millions d’hectares d’oliviers. Une fois les olives cueillies, elles sont traitées pour donner de l’huile. Sont rejetés les noyaux, bien sûr, mais également les restes végétaux et en particulier la pulpe résiduelle. Ce sont ces déchets que les Espagnols ont imaginé de récupérer, depuis 2006, pour produire une énergie totalement propre.

Le procédé consiste à broyer les noyaux pour les transformer en granulés combustibles qui dégagent 5000 kcal/kg. La pulpe est traitée pour rendre 30 à 40% d’huile supplémentaire. Le tout subit diverses transformations pour donner un produit qui va ensuite être consumé dans une chaudière.

Le bilan carbone est neutre : le CO2 qui est émis par la combustion est absorbé de façon naturelle par les oliviers voisins et le reste des rejets dans l’atmosphère consiste en de la simple vapeur d’eau (en fait, selon l’agence de l’énergie andalouse, il y aurait même 69 000 tonnes de CO2 économisées in fine par ces centrales). Quant à l’huile excédentaire récupérée, il est prévu de l’utiliser comme biocarburant pour les voitures.

Même si elle ne peut être mise en oeuvre que dans des régions qui s’y prêtent, voilà une façon extrêmement astucieuse de fournir une électricité rigoureusement non polluante.

3 Replies to “Espagne : de l'énergie propre à base… d'olives”

  1. anti Post author

    Cette initiative, plus toutes celles dont nous avons déjà parlé, plus toutes celles dont nous ignorons encore l’existence, ça fait pas mal de bonnes nouvelles moi j’dis !

    L’idée de recycler les éléments qui de toute façon étaient voué à la poubelle, c’est vraiment le top du top !

    anti

  2. Anna Galore Post author

    Je n’ai malheureusement pas la compétence pour répondre à cette question, donc ce qui suit n’est qu’une opinion.

    L’olive n’est pas n’importe quel fruit : son noyau est combustible et de plus, les déchets sont encore très riches en huile comme le montre l’article (puisqu’il reste 30 à 40% d’huile après traitement). Tout cela fait, je suppose, que la combustion des résidus se fait avec un haut pouvoir calorifique.

    Il n’est pas du tout certain que les résidus de fruits/légumes très riches en eau comme la tomate soient aussi adaptés à un tel recyclage. Il faudrait poser la question à des agronomes et des ingénieurs spécialisés.

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